Texte grec :
[1,7,2] Τὰ δὲ ἄλλα πάντα πρὸς αὐτὸ πῶς; Ἢ τὰ μὲν ἄψυχα πρὸς ψυχὴν, ψυχὴ δὲ
πρὸς αὐτὸ διὰ νοῦ. Ἔχει δέ τι αὐτοῦ τῷ ἕν πως καὶ τῷ ὄν πως ἕκαστον εἶναι.
Καὶ μετέχει δὲ καὶ εἴδους· ὡς οὖν μετέχει τούτων, οὕτω καὶ τοῦ ἀγαθοῦ.
Εἰδώλου ἄρα· ὧν γὰρ μετέχει, εἴδωλα ὄντος καὶ ἑνός, καὶ τὸ εἶδος ὡσαύτως.
Ψυχῇ δὲ τὸ ζῆν, τῇ μὲν πρώτῃ τῇ μετὰ νοῦν, ἐγγυτέρω ἀληθείας, καὶ διὰ νοῦ
ἀγαθοειδὲς αὕτη· ἔχοι δ´ ἂν τὸ ἀγαθόν, εἰ πρὸς ἐκεῖνο βλέποι· νοῦς δὲ μετὰ
τἀγαθόν. Ζωὴ τοίνυν, ὅτῳ τὸ ζῆν, τὸ ἀγαθόν, καὶ νοῦς, ὅτῳ νοῦ μέτεστιν·
ὥστε ὅτῳ ζωὴ μετὰ νοῦ, διχῶς καὶ ἐπ´ αὐτό.
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Traduction française :
[1,7,2] Comment toutes les autres choses se rapportent-elles au Bien? Ce qui
est inanimé se rapporte à l'Âme; ce qui est animé se rapporte au Bien par
le moyen de l'Intelligence. Tout être a quelque chose du bien tant qu'il
est une unité, un être, et qu'il participe de la forme. Par cela qu'il
participe de l'unité, de l'être et de la forme, chaque être participe du
bien; mais en cela il ne participe que d'une image : car les choses dont
il participe sont des images de l'unité, de l'être; il en est de même de
la forme. Pour la Première âme, comme elle approche de l'Intelligence,
elle a une vie qui approche plus de la vérité, et c'est à l'Intelligence
qu'elle le doit; elle a donc la forme du bien (par la vertu de
l'Intelligence). Pour posséder le Bien, elle n'a qu'à tourner vers lui ses
regards. L'Intelligence vient immédiatement après le Bien : car
l'Intelligence tient le premier rang après le Bien. Ainsi, pour ceux
auxquels il est donné de vivre, la vie est le bien. De même, pour ceux qui
participent à l'intelligence, l'intelligence est le bien; en sorte que
l'être qui joint l'intelligence à la vie possède un double bien.
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