Texte grec :
[1,5,5] Τί οὖν; Εἰ ὁ μὲν ἐξ ἀρχῆς εὐδαιμόνησεν εἰς τέλος, ὁ δὲ τὸν ὕστερον
χρόνον, ὁ δὲ πρότερον εὐδαιμονήσας μετέβαλεν, ἔχουσι τὸ ἴσον; Ἢ ἐνταῦθα ἡ
παραβολὴ οὐκ εὐδαιμονούντων γεγένηται πάντων, ἀλλὰ μὴ εὐδαιμονούντων, ὅτε
μὴ εὐδαιμόνουν, πρὸς εὐδαιμονοῦντα. Εἴ τι οὖν πλέον ἔχει, τοῦτο ἔχει, ὅσον
ὁ εὐδαίμων πρὸς οὐκ εὐδαίμονας, ᾧ καὶ συμβαίνει πλεονεκτεῖν αὐτοὺς τῷ
παρόντι.
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Traduction française :
[1,5,5] Et si un homme a été heureux depuis le commencement de sa vie jusqu'à
la fin, un autre à la fin seulement, si un troisième, d'abord heureux, a
cessé de l'être, sont-ils tous également heureux?
Ici on ne compare pas entre eux tous hommes qui soient heureux; on compare
avec un homme heureux des hommes qui sont privés du bonheur, et cela au
moment où le bonheur leur manque. Si donc l'un de ces hommes a quelque
avantage, il le possède comme homme actuellement heureux comparé à ceux
qui ne le sont pas; c'est donc par la présence actuelle du bonheur qu'il
les surpasse.
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