[1,1,13] XIII. Τὸ δὲ ἐπισκεψάμενον περὶ τούτων ἡμεῖς ἢ ἡ ψυχή; Ἢ ἡμεῖς, ἀλλὰ
τῇ ψυχῇ. Τὸ δὲ «τῇ ψυχῇ» πῶς; Ἆρα τῷ ἔχειν ἐπεσκέψατο; Ἢ ᾗ ψυχή. Οὐκοῦν
κινήσεται; Ἢ κίνησιν τὴν τοιαύτην δοτέον αὐτῇ, ἣ μὴ σωμάτων, ἀλλ´ ἔστιν αὐτῆς
ζωή. Καὶ ἡ νόησις δὲ ἡμῶν οὕτω, ὅτι καὶ νοερὰ ἡ ψυχὴ καὶ ζωὴ κρείττων ἡ νόησις, καὶ
ὅταν ψυχὴ νοῇ, καὶ ὅταν νοῦς ἐνεργῇ εἰς ἡμᾶς· μέρος γὰρ καὶ οὗτος ἡμῶν καὶ πρὸς
τοῦτον ἄνιμεν.
| [1,1,13] XIII. Enfin, quel est le principe qui fait toutes ces recherches? Est-ce nous?
Est-ce l'âme? C'est nous, mais au moyen de l'âme. S'il en est ainsi, comment cela se
fait-il? Est-ce nous qui considérons l'âme parce que nous la possédons, ou bien
est-ce l'âme qui se considère elle-même ? C'est l'âme qui se considère elle-
même. Pour cela, elle n'aura nullement à se mouvoir, ou bien, si on lui attribue
le mouvement, il faut que ce soit un mouvement qui diffère tout à fait de celui
des corps, et qui soit sa vie propre. L'intelligence aussi est notre, mais en ce
sens que l'âme est intelligente: la vie intellectuelle est pour nous une vie
supérieure. L'âme jouit de cette vie soit quand elle pense les objets
intelligibles, soit quand l'intelligence agit sur nous. L'intelligence est à la
fois une partie de nous-mêmes, et une chose supérieure à laquelle nous nous
élevons.
|