HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

ὅλον



Texte grec :

[66] τέμνοντά τε (66a) πάνθ᾽ ὁπόσοις ἂν προσπίπτῃ, διὰ ταύτας τὰς δυνάμεις
δριμέα πάντα τὰ τοιαῦτα ἐλέχθη. τὸ δὲ αὖ τῶν προλελεπτυσμένων μὲν ὑπὸ
σηπεδόνος, εἰς δὲ τὰς στενὰς φλέβας ἐνδυομένων, καὶ τοῖς ἐνοῦσιν αὐτόθι μέρεσιν
γεώδεσιν καὶ ὅσα ἀέρος συμμετρίαν ἔχοντα, ὥστε κινήσαντα περὶ ἄλληλα ποιεῖν
κυκᾶσθαι, κυκώμενα δὲ περιπίπτειν τε καὶ εἰς ἕτερα ἐνδυόμενα ἕτερα κοῖλα
ἀπεργάζεσθαι περιτεινόμενα τοῖς εἰσιοῦσιν – (66b) ἃ δὴ νοτίδος περὶ ἀέρα κοίλης
περιταθείσης, τοτὲ μὲν γεώδους, τοτὲ δὲ καὶ καθαρᾶς, νοτερὰ ἀγγεῖα ἀέρος, ὕδατα
κοῖλα περιφερῆ τε γενέσθαι, καὶ τὰ μὲν τῆς καθαρᾶς διαφανεῖς περιστῆναι κληθείσας
ὄνομα πομφόλυγας, τὰ δὲ τῆς γεώδους ὁμοῦ κινουμένης τε καὶ αἰρομένης ζέσιν τε καὶ
ζύμωσιν ἐπίκλην λεχθῆναι – τὸ δὲ τούτων αἴτιον τῶν παθημάτων ὀξὺ προσρηθῆναι.
σύμπασιν δὲ τοῖς περὶ ταῦτα εἰρημένοις (66c) πάθος ἐναντίον ἀπ᾽ ἐναντίας ἐστὶ
προφάσεως· ὁπόταν ἡ τῶν εἰσιόντων σύστασις ἐν ὑγροῖς, οἰκεία τῇ τῆς γλώττης ἕξει
πεφυκυῖα, λεαίνῃ μὲν ἐπαλείφουσα τὰ τραχυνθέντα, τὰ δὲ παρὰ φύσιν συνεστῶτα ἢ
κεχυμένα τὰ μὲν συνάγῃ, τὰ δὲ χαλᾷ, καὶ πάνθ᾽ ὅτι μάλιστα ἱδρύῃ κατὰ φύσιν, ἡδὺ
καὶ προσφιλὲς παντὶ πᾶν τὸ τοιοῦτον ἴαμα τῶν βιαίων παθημάτων γιγνόμενον
κέκληται γλυκύ.
(66d) Καὶ τὰ μὲν ταύτῃ ταῦτα· περὶ δὲ δὴ τὴν τῶν μυκτήρων δύναμιν, εἴδη μὲν οὐκ ἔνι.
τὸ γὰρ τῶν ὀσμῶν πᾶν ἡμιγενές, εἴδει δὲ οὐδενὶ συμβέβηκεν συμμετρία πρὸς τό τινα
σχεῖν ὀσμήν· ἀλλ᾽ ἡμῶν αἱ περὶ ταῦτα φλέβες πρὸς μὲν τὰ γῆς ὕδατός τε γένη
στενότεραι συνέστησαν, πρὸς δὲ τὰ πυρὸς ἀέρος τε εὐρύτεραι, διὸ τούτων οὐδεὶς
οὐδενὸς ὀσμῆς πώποτε ᾔσθετό τινος, ἀλλὰ ἢ βρεχομένων ἢ σηπομένων ἢ τηκομένων
ἢ θυμιωμένων γίγνονταί τινων. μεταβάλλοντος γὰρ (66e) ὕδατος εἰς ἀέρα ἀέρος τε εἰς
ὕδωρ ἐν τῷ μεταξὺ τούτων γεγόνασιν, εἰσίν τε ὀσμαὶ σύμπασαι καπνὸς ἢ ὁμίχλη,
τούτων δὲ τὸ μὲν ἐξ ἀέρος εἰς ὕδωρ ἰὸν ὁμίχλη, τὸ δὲ ἐξ ὕδατος εἰς ἀέρα καπνός· ὅθεν
λεπτότεραι μὲν ὕδατος, παχύτεραι δὲ ὀσμαὶ σύμπασαι γεγόνασιν ἀέρος. δηλοῦνται δὲ
ὁπόταν τινὸς ἀντιφραχθέντος περὶ τὴν ἀναπνοὴν ἄγῃ τις βίᾳ τὸ πνεῦμα εἰς αὑτόν·
τότε γὰρ ὀσμὴ μὲν οὐδεμία συνδιηθεῖται,

Traduction française :

[66] coupent tout ce qu'elles rencontrent, et ces propriétés ont
fait appeler âcres toutes les substances de cette sorte.
Il arrive aussi que les particules amincies par la putréfaction et
pénétrant dans les veines étroites y rencontrent des parties de terre et
d'air d'une grosseur proportionnée à la leur et qu'en les poussant les
unes autour des autres, elles les mélangent, puis que ces parties
mélangées se heurtent et, se glissant les unes dans les autres,
produisent des creux, en s'étendant autour des particules qui y
pénètrent. Alors un liquide creux, tantôt terreux, tantôt pur,
s'étendant autour de l'air, il se forme des vaisseaux humides d'air et
des masses liquides creuses et sphériques ; les unes, composées d'eau
pure et formant un enclos transparent, sont appelées bulles ; les
autres, composées d'une humidité terreuse qui s'agite et s'élève, sont
désignées sous le nom d'ébullition et de fermentation, et l'on appelle
acide ce qui produit ces phénomènes.
Une affection contraire à toutes celles qui viennent d'être décrites est
produite par une cause contraire. Lorsque la structure des particules
qui entrent dans les liquides est naturellement conforme à l'état de la
langue, elles oignent et lissent ses aspérités, elles contractent ou
relâchent les parties anormalement dilatées ou resserrées et
rétablissent toutes choses, autant que possible, dans leur état normal.
Ce remède des affections violentes, toujours agréable et bienvenu, est
ce qu'on appelle le doux. C'est ainsi que nous expliquons ces
sensations.
En ce qui regarde la propriété des narines, il n'y a pas d'espèces
définies. Une odeur, en effet, n'est jamais qu'une chose à demi
formée, et aucun type de figure n'a les proportions nécessaires pour
avoir une odeur. Les veines qui servent à l'odorat ont une structure
trop étroite pour les espèces de terre et d'eau, trop large pour celles
de feu et d'air. Aussi personne n'a jamais perçu l'odeur d'aucun de ces
corps ; les odeurs ne naissent que des substances en train de se
mouiller, de se putréfier, de se liquéfier ou de s'évaporer. C'est quand
l'eau se change en air et l'air en eau que l'odeur se produit dans le
milieu de ces changements, et toute odeur est fumée ou brouillard,
quand l'air est en train de se transformer en eau, fumée, quand c'est
l'eau qui se change en air. De là vient que toutes les odeurs sont plus
fines que l'eau et plus épaisses que l'air. On se rend bien compte de
leur nature quand, le passage de la respiration se trouvant obstrué,
on aspire le souffle de force ; en ce cas, aucune odeur ne filtre,





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Dernière mise à jour : 3/11/2005