HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLATON, La République, livre X

παριοῦσι



Texte grec :

[616] τὸν δὲ ᾿Αρδιαῖον καὶ ἄλλους (616a) συμποδίσαντες χεῖράς τε καὶ πόδας
καὶ κεφαλήν, καταβαλόντες καὶ ἐκδείραντες, εἷλκον παρὰ τὴν ὁδὸν ἐκτὸς
ἐπ’ ἀσπαλάθων κνάμπτοντες,
καὶ τοῖς ἀεὶ παριοῦσι σημαίνοντες ὧν ἕνεκά τε καὶ ὅτι εἰς τὸν Τάρταρον
ἐμπεσούμενοι ἄγοιντο.” ἔνθα δὴ φόβων, ἔφη, πολλῶν καὶ παντοδαπῶν
σφίσι γεγονότων, τοῦτον ὑπερβάλλειν, μὴ γένοιτο ἑκάστῳ τὸ φθέγμα ὅτε
ἀναβαίνοι, καὶ ἁσμενέστατα ἕκαστον σιγήσαντος ἀναβῆναι. καὶ τὰς μὲν
δὴ δίκας τε καὶ τιμωρίας τοιαύτας τινὰς (b.) εἶναι, καὶ αὖ τὰς εὐεργεσίας
ταύταις ἀντιστρόφους. ἐπειδὴ δὲ τοῖς ἐν τῷ λειμῶνι ἑκάστοις ἑπτὰ ἡμέραι
γένοιντο, ἀναστάντας ἐντεῦθεν δεῖν τῇ ὀγδόῃ πορεύεσθαι, καὶ
ἀφικνεῖσθαι τεταρταίους ὅθεν καθορᾶν ἄνωθεν διὰ παντὸς τοῦ οὐρανοῦ
καὶ γῆς τεταμένον φῶς εὐθύ, οἷον κίονα, μάλιστα τῇ ἴριδι προσφερῆ,
λαμπρότερον δὲ καὶ καθαρώτερον· εἰς ὃ ἀφικέσθαι προελθόντες
ἡμερησίαν ὁδόν, καὶ ἰδεῖν αὐτόθι κατὰ (c.) μέσον τὸ φῶς ἐκ τοῦ οὐρανοῦ
τὰ ἄκρα αὐτοῦ τῶν δεσμῶν τεταμένα—εἶναι γὰρ τοῦτο τὸ φῶς σύνδεσμον
τοῦ οὐρανοῦ, οἷον τὰ ὑποζώματα τῶν τριήρων, οὕτω πᾶσαν συνέχον τὴν
περιφοράν—ἐκ δὲ τῶν ἄκρων τεταμένον ᾿Ανάγκης ἄτρακτον, δι’ οὗ πάσας
ἐπιστρέφεσθαι τὰς περιφοράς· οὗ τὴν μὲν ἠλακάτην τε καὶ τὸ ἄγκιστρον
εἶναι ἐξ ἀδάμαντος, τὸν δὲ σφόνδυλον μεικτὸν ἔκ τε τούτου καὶ ἄλλων
γενῶν. τὴν δὲ (d.) τοῦ σφονδύλου φύσιν εἶναι τοιάνδε· τὸ μὲν σχῆμα
οἵαπερ ἡ τοῦ ἐνθάδε, νοῆσαι δὲ δεῖ ἐξ ὧν ἔλεγεν τοιόνδε αὐτὸν εἶναι,
ὥσπερ ἂν εἰ ἐν ἑνὶ μεγάλῳ σφονδύλῳ κοίλῳ καὶ ἐξεγλυμμένῳ διαμπερὲς
ἄλλος τοιοῦτος ἐλάττων ἐγκέοιτο ἁρμόττων, καθάπερ οἱ κάδοι οἱ εἰς
ἀλλήλους ἁρμόττοντες, καὶ οὕτω δὴ τρίτον ἄλλον καὶ τέταρτον καὶ
ἄλλους τέτταρας. ὀκτὼ γὰρ εἶναι τοὺς σύμπαντας σφονδύλους, ἐν
ἀλλήλοις ἐγκειμένους, (e.) κύκλους ἄνωθεν τὰ χείλη φαίνοντας, νῶτον
συνεχὲς ἑνὸς σφονδύλου ἀπεργαζομένους περὶ τὴν ἠλακάτην· ἐκείνην δὲ
διὰ μέσου τοῦ ὀγδόου διαμπερὲς ἐληλάσθαι. τὸν μὲν οὖν πρῶτόν τε καὶ
ἐξωτάτω σφόνδυλον πλατύτατον τὸν τοῦ χείλους κύκλον ἔχειν, τὸν δὲ τοῦ
ἕκτου δεύτερον, τρίτον δὲ τὸν τοῦ τετάρτου, τέταρτον δὲ τὸν τοῦ ὀγδόου,
πέμπτον δὲ τὸν τοῦ ἑβδόμου, ἕκτον δὲ τὸν τοῦ πέμπτου, ἕβδομον δὲ τὸν
τοῦ τρίτου, ὄγδοον δὲ τὸν τοῦ δευτέρου. καὶ τὸν μὲν τοῦ μεγίστου
ποικίλον, τὸν δὲ τοῦ ἑβδόμου λαμπρότατον,

Traduction française :

[616] les 616a pieds et la tête, ils les renversèrent, les écorchèrent,
puis les traînèrent au bord du chemin et les firent plier sur des genêts
épineux, déclarant à tous les passants pourquoi ils les traitaient
ainsi, et qu'ils allaient les précipiter dans le Tartare. » En
cet endroit, ajoutait-il, ils avaient ressenti bien des terreurs de
toute sorte, mais celle-ci les surpassait toutes : chacun craignait
que le mugissement ne se fît entendre au moment où il
remonterait, et ce fut pour eux une vive joie de remonter sans
qu'il rompît le silence. Tels étaient à peu près les peines et les
châtiments, ainsi que les récompenses correspondantes. 616b
Chaque groupe passait sept jours dans la prairie; puis, le
huitième, il devait lever le camp et se mettre en route pour
arriver, quatre jours après, en un lieu d'où l'on découvre,
s'étendant depuis le haut à travers tout le ciel et toute la terre,
une lumière droite comme une colonne, fort semblable à
l'arc-en-ciel, mais plus brillante et plus pure. Ils y arrivèrent
après un jour de marche; et là, au milieu de la lumière, ils virent
les extrémités des attaches 616c du ciel - car cette lumière
est le lien du ciel : comme ces armatures qui ceignent les flancs
des trières, elle maintient l'assemblage de tout ce qu'il entraîne
dans sa révolution; - à ces extrémités est suspendu le fuseau de
la Nécessité qui fait tourner toutes les sphères; la tige et le
crochet sont d'acier, et le peson un mélange d'acier et d'autres
matières. Voici quelle est la nature 616d du peson : pour la
forme il ressemble à ceux d'ici-bas; mais, d'après ce que disait
Er, il faut se le représenter comme un grand peson complètement
évidé à l'intérieur dans lequel s'ajuste un autre peson semblable,
mais plus petit - à la manière de ces boîtes qui s'ajustent les
unes dans les autres - et, pareillement, un troisième, un
quatrième et quatre autres. Car il y a en tout huit pesons insérés
les uns dans les autres, laissant voir dans le haut 616e leurs
bords circulaires, et formant la surface continue d'un seul
peson autour de la tige, qui passe par le milieu du huitième. Le
bord circulaire du premier peson, le peson extérieur, est le plus
large, puis viennent, sous ce rapport : au deuxième rang celui du
sixième, au troisième rang celui du quatrième, au quatrième rang
celui du huitième, au cinquième celui du septième, au sixième
celui du cinquième, au septième celui du troisième et au huitième
celui du second. Le premier cercle, le cercle du plus grand,
est pailleté, le septième brille du plus vif éclat,





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Dernière mise à jour : 1/09/2005