HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLATON, La République, livre X

τούτων



Texte grec :

[610] ὑπὸ (610a) δὲ σιτίων πονηρίας ἄλλων ὄντων ἄλλο ὂν τὸ σῶμα, ὑπ’ ἀλλοτρίου
κακοῦ μὴ ἐμποιήσαντος τὸ ἔμφυτον κακόν, οὐδέποτε ἀξιώσομεν διαφθείρεσθαι.
᾿Ορθότατ’ αὖ, ἔφη, λέγεις.
Κατὰ τὸν αὐτὸν τοίνυν λόγον, ἦν δ’ ἐγώ, ἐὰν μὴ σώματος πονηρία
ψυχῇ ψυχῆς πονηρίαν ἐμποιῇ, μή ποτε ἀξιῶμεν ὑπὸ ἀλλοτρίου κακοῦ
ἄνευ τῆς ἰδίας πονηρίας ψυχὴν ἀπόλλυσθαι, τῷ ἑτέρου κακῷ ἕτερον.
῎Εχει γάρ, ἔφη, λόγον.
῍Η τοίνυν ταῦτα ἐξελέγξωμεν ὅτι οὐ καλῶς λέγομεν, ἢ (b.) ἕως ἂν ᾖ
ἀνέλεγκτα, μή ποτε φῶμεν ὑπὸ πυρετοῦ μηδ’ αὖ ὑπ’ ἄλλης νόσου μηδ’ αὖ
ὑπὸ σφαγῆς, μηδ’ εἴ τις ὅτι σμικρότατα ὅλον τὸ σῶμα κατατέμοι, ἕνεκα
τούτων μηδὲν μᾶλλόν ποτε ψυχὴν ἀπόλλυσθαι, πρὶν ἄν τις ἀποδείξῃ ὡς
διὰ ταῦτα τὰ παθήματα τοῦ σώματος αὐτὴ ἐκείνη ἀδικωτέρα καὶ
ἀνοσιωτέρα γίγνεται· ἀλλοτρίου δὲ κακοῦ ἐν ἄλλῳ γιγνομένου, τοῦ δὲ
ἰδίου ἑκάστῳ μὴ ἐγγιγνο(c.)μένου, μήτε ψυχὴν μήτε ἄλλο μηδὲν ἐῶμεν
φάναι τινὰ ἀπόλλυσθαι.
᾿Αλλὰ μέντοι, ἔφη, τοῦτό γε οὐδείς ποτε δείξει, ὡς τῶν
ἀποθνῃσκόντων ἀδικώτεραι αἱ ψυχαὶ διὰ τὸν θάνατον γίγνονται.
᾿Εὰν δέ γέ τις, ἔφην ἐγώ, ὁμόσε τῷ λόγῳ τολμᾷ ἰέναι καὶ λέγειν ὡς
πονηρότερος καὶ ἀδικώτερος γίγνεται ὁ ἀποθνῄσκων, ἵνα δὴ μὴ
ἀναγκάζηται ἀθανάτους τὰς ψυχὰς ὁμολογεῖν, ἀξιώσομέν που, εἰ ἀληθῆ
λέγει ὁ ταῦτα λέγων, τὴν ἀδικίαν εἶναι θανάσιμον τῷ ἔχοντι ὥσπερ
νόσον, καὶ ὑπ’ (d.) αὐτοῦ, τοῦ ἀποκτεινύντος τῇ ἑαυτοῦ φύσει,
ἀποθνῄσκειν τοὺς λαμβάνοντας αὐτό, τοὺς μὲν μάλιστα θᾶττον, τοὺς δ’
ἧττον σχολαίτερον, ἀλλὰ μὴ ὥσπερ νῦν διὰ τοῦτο ὑπ’ ἄλλων δίκην
ἐπιτιθέντων ἀποθνῄσκουσιν οἱ ἄδικοι.
Μὰ Δί’, ἦ δ’ ὅς, οὐκ ἄρα πάνδεινον φανεῖται ἡ ἀδικία, εἰ θανάσιμον
ἔσται τῷ λαμβάνοντι—ἀπαλλαγὴ γὰρ ἂν εἴη κακῶν—ἀλλὰ μᾶλλον οἶμαι
αὐτὴν φανήσεσθαι πᾶν τοὐναν(e.)τίον τοὺς ἄλλους ἀποκτεινῦσαν, εἴπερ
οἷόν τε, τὸν δ’ ἔχοντα καὶ μάλα ζωτικὸν παρέχουσαν, καὶ πρός γ’ ἔτι τῷ
ζωτικῷ ἄγρυπνον· οὕτω πόρρω που, ὡς ἔοικεν, ἐσκήνηται τοῦ θανάσιμος
εἶναι.
Καλῶς, ἦν δ’ ἐγώ, λέγεις. ὁπότε γὰρ δὴ μὴ ἱκανὴ ἥ γε οἰκεία πονηρία
καὶ τὸ οἰκεῖον κακὸν ἀποκτεῖναι καὶ ἀπολέσαι ψυχήν, σχολῇ τό γε ἐπ’
ἄλλου ὀλέθρῳ τεταγμένον κακὸν ψυχὴν ἤ τι ἄλλο ἀπολεῖ, πλὴν ἐφ’ ᾧ
τέτακται.
Σχολῇ γ’, ἔφη, ὥς γε τὸ εἰκός.
Οὐκοῦν ὁπότε μηδ’ ὑφ’ ἑνὸς ἀπόλλυται κακοῦ,

Traduction française :

[610] alors qu'il en est une 610a autre, c'est-à-dire par un mal étranger
qui n'aurait pas engendré le mal attaché à sa nature, voilà ce que nous
ne croirons jamais.
Très bien, dit-il.
Par la même raison, poursuivis-je, si la maladie du corps
n'engendre pas dans l'âme la maladie de l'âme, ne croyons
jamais que l'âme soit détruite par un mal étranger, sans
l'intervention du mal qui lui est propre - comme si une chose
pouvait être détruite par le mal d'une autre.
Ton raisonnement est juste.
Ainsi, réfutons ces preuves comme fausses, ou bien, tant qu'elles
ne seront pas réfutées, gardons-nous de 610b dire que la fièvre,
ou quelque autre maladie, ou le fer - le corps tout entier fût-il
haché en menus morceaux - puisse contribuer à la ruine de
l'âme; à moins qu'on ne nous démontre que l'effet de ces
accidents du corps est de rendre l'âme plus injuste et plus impie;
mais quand un mal étranger apparaît dans une chose, sans que
s'y joigne le mal particulier - s'agît-il de l'âme ou de quoi que ce
610c soit - ne laissons pas dire que cette chose en puisse périr.
Assurément, observa-t-il, personne ne nous prouvera jamais que
les âmes des mourants deviennent plus injustes par l'effet de la
mort.
Et si quelqu'un, repris-je, osait combattre notre raisonnement et
prétendre, afin de ne pas être forcé de reconnaître l'immortalité
de l'âme, que le mourant devient plus méchant et plus injuste,
nous conclurions que s'il dit vrai l'injustice est mortelle, comme la
maladie, pour l'homme qui la porte en lui, et que c'est de ce mal,
610d meurtrier par nature, que meurent ceux qui le reçoivent,
les plus injustes plus tôt, les moins injustes plus tard, alors qu'en
fait la cause de la mort des méchants est le châtiment qu'on leur
inflige pour leur injustice.
Par Zeus! s'écria-t-il, l'injustice n'apparaîtrait pas comme une
chose si terrible, si elle était mortelle pour celui qui la reçoit en
lui - car ce serait une délivrance du mal; je crois plutôt qu'on
trouvera tout au contraire qu'elle tue les autres, autant qu'il est
en son pouvoir, mais 610e dote de beaucoup de vitalité et de
vigilance l'homme qui la porte en lui, tant elle est éloignée
d'être une cause de mort.
Tu dis bien; car si la perversité propre de l'âme, si son propre
mal ne la peut tuer ni détruire, un mal destiné à la destruction
d'une chose différente mettra beau temps à détruire l'âme, ou
tout autre objet que celui auquel il est attaché !
Oui, il mettra beau temps, ce semble !





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 1/09/2005