HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre V

τε



Texte grec :

[5,456] (456a) (Καὶ) γυμναστικὴ δ’ ἄρα οὔ, οὐδὲ πολεμική, ἡ δὲ ἀπόλεμος καὶ οὐ φιλογυμναστική; Οἶμαι ἔγωγε. Τί δέ; φιλόσοφός τε καὶ μισόσοφος; καὶ θυμοειδής, ἡ δ’ ἄθυμός ἐστι; Καὶ ταῦτα. ῎Εστιν ἄρα καὶ φυλακικὴ γυνή, ἡ δ’ οὔ. ἢ οὐ τοιαύτην καὶ τῶν ἀνδρῶν τῶν φυλακικῶν φύσιν ἐξελεξάμεθα; Τοιαύτην μὲν οὖν. Καὶ γυναικὸς ἄρα καὶ ἀνδρὸς ἡ αὐτὴ φύσις εἰς φυλακὴν πόλεως, πλὴν ὅσα ἀσθενεστέρα, ἡ δὲ ἰσχυροτέρα ἐστίν. Φαίνεται. (456b) Καὶ γυναῖκες ἄρα αἱ τοιαῦται τοῖς τοιούτοις ἀνδράσιν ἐκλεκτέαι συνοικεῖν τε καὶ συμφυλάττειν, ἐπείπερ εἰσὶν ἱκαναὶ καὶ συγγενεῖς αὐτοῖς τὴν φύσιν. Πάνυ γε. Τὰ δ’ ἐπιτηδεύματα οὐ τὰ αὐτὰ ἀποδοτέα ταῖς αὐταῖς φύσεσιν; Τὰ αὐτά. ῞Ηκομεν ἄρα εἰς τὰ πρότερα περιφερόμενοι, καὶ ὁμολογοῦμεν μὴ παρὰ φύσιν εἶναι ταῖς τῶν φυλάκων γυναιξὶ μουσικήν τε καὶ γυμναστικὴν ἀποδιδόναι. Παντάπασιν μὲν οὖν. Οὐκ ἄρα ἀδύνατά γε οὐδὲ εὐχαῖς ὅμοια ἐνομοθετοῦμεν, (456c) ἐπείπερ κατὰ φύσιν ἐτίθεμεν τὸν νόμον· ἀλλὰ τὰ νῦν παρὰ ταῦτα γιγνόμενα παρὰ φύσιν μᾶλλον, ὡς ἔοικε, γίγνεται. ῎Εοικεν. Οὐκοῦν ἡ ἐπίσκεψις ἡμῖν ἦν εἰ δυνατά γε καὶ βέλτιστα λέγοιμεν; ῏Ην γάρ. Καὶ ὅτι μὲν δὴ δυνατά, διωμολόγηται; Ναί. ῞Οτι δὲ δὴ βέλτιστα, τὸ μετὰ τοῦτο δεῖ διομολογηθῆναι; Δῆλον. Οὐκοῦν πρός γε τὸ φυλακικὴν γυναῖκα γενέσθαι, οὐκ ἄλλη μὲν ἡμῖν ἄνδρας ποιήσει παιδεία, ἄλλη δὲ γυναῖκας, ἄλλως (456d) τε καὶ τὴν αὐτὴν φύσιν παραλαβοῦσα; Οὐκ ἄλλη. Πῶς οὖν ἔχεις δόξης τοῦ τοιοῦδε πέρι; Τίνος δή; Τοῦ ὑπολαμβάνειν παρὰ σεαυτῷ τὸν μὲν ἀμείνω ἄνδρα, τὸν δὲ χείρω· ἢ πάντας ὁμοίους ἡγῇ; Οὐδαμῶς. ᾿Εν οὖν τῇ πόλει ἣν ᾠκίζομεν, πότερον οἴει ἡμῖν ἀμείνους ἄνδρας ἐξειργάσθαι τοὺς φύλακας, τυχόντας ἧς διήλθομεν παιδείας, ἢ τοὺς σκυτοτόμους, τῇ σκυτικῇ παιδευθέντας; Γελοῖον, ἔφη, ἐρωτᾷς. Μανθάνω, ἔφην. τί δέ; τῶν ἄλλων πολιτῶν οὐχ οὗτοι (456e) ἄριστοι; Πολύ γε. Τί δέ; αἱ γυναῖκες τῶν γυναικῶν οὐχ αὗται ἔσονται βέλτισται; Καὶ τοῦτο, ἔφη, πολύ. ῎Εστι δέ τι πόλει ἄμεινον ἢ γυναῖκάς τε καὶ ἄνδρας ὡς ἀρίστους ἐγγίγνεσθαι; Οὐκ ἔστιν.

Traduction française :

[5,456] Et n'en est-il pas qui sont propres aux exercices gymniques (456a) et militaires; d'autres qui n'aiment ni la guerre ni le gymnase? Je le crois. Mais quoi ! n'est-il pas de femmes qui aiment et d'autres qui haïssent la sagesse? n'en est-il pas d'irascibles et d'autres sans ardeur? Si Il y a donc des femmes qui sont propres à la garde et d'autres qui ne le sont pas. Or n'avons-nous pas choisi, pour en faire nos gardiens, des hommes de cette nature? Si. Donc la femme et l'homme ont même nature sous le rapport de leur aptitude à garder la cité, réserve faite que la femme est plus faible et l'homme plus fort. Il le semble. Et par suite il faut choisir des femmes semblables à (456b) nos guerriers qui vivront avec eux et avec eux garderont la cité, puisqu'elles en sont capables et que leurs natures sont parentes. Sans doute. Mais ne faut-il pas assigner les mêmes occupations aux mêmes natures? Les mêmes. Voici donc que le circuit parcouru nous ramène à notre point de départ, et nous convenons qu'il n'est pas contre nature d'appliquer les femmes de nos gardiens à la musique et à la gymnastique. Très certainement. Dès lors la loi que nous avons établie n'est ni impossible ni comparable à un vain souhait puisqu'elle est conforme à la nature. Bien plutôt ce sont les règles actuellement reçues qui sont contre nature. On le dirait. Mais n'avions-nous pas à examiner si notre institution était possible et si elle était désirable ? Si. Or elle a été reconnue possible. Oui. Il faut après cela nous convaincre qu'elle est désirable. Évidemment. L'éducation qui formera les femmes à la garde ne sera point différente de celle qui y forme les hommes, (456d) n'est-ce pas, surtout si elle a charge de cultiver des natures identiques. Elle ne sera point différente. Eh bien ! quelle est ton opinion sur ceci? Sur quoi? Admets-tu qu'un homme soit meilleur et l'autre pire, où les crois-tu tous égaux? Je ne les crois nullement égaux. Maintenant, dans la cité que nous avons fondée, quels sont à ton avis les meilleurs : les gardiens qui ont reçu l'éducation décrite par nous, ou les cordonniers qui ont été instruits dans l'art de la chaussure? Ta question est ridicule ! observa-t-il. Je comprends, répondis-je. Mais quoi ! les gardiens ne (456e) sont-ils pas l'élite des citoyens? Sans comparaison. Et les gardiennes ne seront-elles pas l'élite des femmes? Si, également. Or est-il pour une cité chose qui vaille mieux que de posséder les meilleurs hommes et les meilleures femmes? Non.





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Dernière mise à jour : 1/03/2006