HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre V

τε



Texte grec :

[5,475] (475a) καὶ πάσας φωνὰς ἀφίετε, ὥστε μηδένα ἀποβάλλειν τῶν ἀνθούντων ἐν ὥρᾳ. Εἰ βούλει, ἔφη, ἐπ’ ἐμοῦ λέγειν περὶ τῶν ἐρωτικῶν ὅτι οὕτω ποιοῦσι, συγχωρῶ τοῦ λόγου χάριν. Τί δέ; ἦν δ’ ἐγώ· τοὺς φιλοίνους οὐ τὰ αὐτὰ ταῦτα ποιοῦντας ὁρᾷς; πάντα οἶνον ἐπὶ πάσης προφάσεως ἀσπαζομένους; Καὶ μάλα. Καὶ μὴν φιλοτίμους γε, ὡς ἐγᾦμαι, καθορᾷς ὅτι, ἂν μὴ στρατηγῆσαι δύνωνται, τριττυαρχοῦσιν, κἂν μὴ ὑπὸ μειζόνων (475b) καὶ σεμνοτέρων τιμᾶσθαι, ὑπὸ σμικροτέρων καὶ φαυλοτέρων τιμώμενοι ἀγαπῶσιν, ὡς ὅλως τιμῆς ἐπιθυμηταὶ ὄντες. Κομιδῇ μὲν οὖν. Τοῦτο δὴ φάθι ἢ μή· ἆρα ὃν ἄν τινος ἐπιθυμητικὸν λέγωμεν, παντὸς τοῦ εἴδους τούτου φήσομεν ἐπιθυμεῖν, ἢ τοῦ μέν, τοῦ δὲ οὔ; Παντός, ἔφη. Οὐκοῦν καὶ τὸν φιλόσοφον σοφίας φήσομεν ἐπιθυμητὴν εἶναι, οὐ τῆς μέν, τῆς δ’ οὔ, ἀλλὰ πάσης; ᾿Αληθῆ. Τὸν ἄρα περὶ τὰ μαθήματα δυσχεραίνοντα, ἄλλως τε (475c) καὶ νέον ὄντα καὶ μήπω λόγον ἔχοντα τί τε χρηστὸν καὶ μή, οὐ φήσομεν φιλομαθῆ οὐδὲ φιλόσοφον εἶναι, ὥσπερ τὸν περὶ τὰ σιτία δυσχερῆ οὔτε πεινῆν φαμεν οὔτ’ ἐπιθυμεῖν σιτίων, οὐδὲ φιλόσιτον ἀλλὰ κακόσιτον εἶναι. Καὶ ὀρθῶς γε φήσομεν. Τὸν δὲ δὴ εὐχερῶς ἐθέλοντα παντὸς μαθήματος γεύεσθαι καὶ ἁσμένως ἐπὶ τὸ μανθάνειν ἰόντα καὶ ἀπλήστως ἔχοντα, τοῦτον δ’ ἐν δίκῃ φήσομεν φιλόσοφον· ἦ γάρ; (475d) Καὶ ὁ Γλαύκων ἔφη· Πολλοὶ ἄρα καὶ ἄτοποι ἔσονταί σοι τοιοῦτοι. οἵ τε γὰρ φιλοθεάμονες πάντες ἔμοιγε δοκοῦσι τῷ καταμανθάνειν χαίροντες τοιοῦτοι εἶναι, οἵ τε φιλήκοοι ἀτοπώτατοί τινές εἰσιν ὥς γ’ ἐν φιλοσόφοις τιθέναι, οἳ πρὸς μὲν λόγους καὶ τοιαύτην διατριβὴν ἑκόντες οὐκ ἂν ἐθέλοιεν ἐλθεῖν, ὥσπερ δὲ ἀπομεμισθωκότες τὰ ὦτα ἐπακοῦσαι πάντων χορῶν περιθέουσι τοῖς Διονυσίοις οὔτε τῶν κατὰ πόλεις οὔτε τῶν κατὰ κώμας ἀπολειπόμενοι. τούτους οὖν πάντας καὶ ἄλλους τοιούτων τινῶν (475e) μαθητικοὺς καὶ τοὺς τῶν τεχνυδρίων φιλοσόφους φήσομεν; Οὐδαμῶς, εἶπον, ἀλλ’ ὁμοίους μὲν φιλοσόφοις. Τοὺς δὲ ἀληθινούς, ἔφη, τίνας λέγεις; Τοὺς τῆς ἀληθείας, ἦν δ’ ἐγώ, φιλοθεάμονας. Καὶ τοῦτο μέν γ’, ἔφη, ὀρθῶς· ἀλλὰ πῶς αὐτὸ λέγεις; Οὐδαμῶς, ἦν δ’ ἐγώ, ῥᾳδίως πρός γε ἄλλον· σὲ δὲ οἶμαι ὁμολογήσειν μοι τὸ τοιόνδε. Τὸ ποῖον; ᾿Επειδή ἐστιν ἐναντίον καλὸν αἰσχρῷ, δύο αὐτὼ εἶναι.

Traduction française :

[5,475] (475a) vous employez toutes les expressions pour ne repousser aucun de ceux dont fleurit le bel âge. Si tu veux dire, en me prenant pour exemple, que les amoureux agissent de la sorte, j'y consens, dans l'intérêt de la discussion. Mais quoi ? repris-je, ne vois-tu pas que les personnes adonnées au vin agissent de même, et ne manquent jamais de prétextes pour faire bon accueil à toute espèce de vin ? Si, je le vois très bien. Tu vois aussi, je pense, que les ambitieux, lorsqu'ils ne peuvent avoir le haut commandement, commandent un tiers de tribu, et que, lorsqu'ils ne sont pas (475b) honorés par des gens d'une classe supérieure et respectable, ils se contentent de l'être par des gens d'une classe inférieure et méprisable, parce qu'ils sont avides de distinctions, quelles qu'elles soient. Parfaitement. Maintenant réponds-moi : si nous disons de quelqu'un qu'il désire une chose, affirmerons-nous par là qu'il la désire dans sa totalité, ou qu'il ne désire d'elle que ceci et non cela ? Qu'il la désire dans sa totalité. Ainsi nous dirons que le philosophe désire la sagesse, non pas dans telle ou telle de ses parties, mais tout entière. C'est vrai. Nous ne dirons pas de celui qui se montre rebelle aux sciences, surtout (475c) s'il est jeune et ne distingue pas encore ce qui est utile de ce qui ne l'est pas, qu'il est ami du savoir et philosophe : de même qu'on ne dit pas d'un homme qui se montre difficile sur la nourriture qu'il a faim, ni qu'il désire quelque aliment, mais qu'il est sans appétit. Oui, et nous aurons raison. Mais celui qui veut goûter de toute science, qui se met joyeusement à l'étude et s'y révèle insatiable, celui-là nous l'appellerons à bon droit philosophe, n'est-ce pas ? (475d) Alors Glaucon : à ce compte tu auras de nombreux et d'étranges philosophes, car me paraissent l'être tous ceux qui aiment les spectacles, à cause du plaisir qu'ils éprouvent à apprendre; mais les plus bizarres à ranger dans cette classe sont ces gens avides d'entendre qui, certes, n'assisteraient pas volontiers à une discussion telle que la nôtre, mais qui, comme s'ils avaient loué leurs oreilles pour écouter tous les choeurs, courent aux Dionysies, ne manquant ni celles des cités, ni celles des campagnes. Appellerons-nous philosophes tous ces hommes et ceux qui montrent de l'ardeur pour apprendre de semblables (475e) choses et ceux qui étudient les arts inférieurs ? Assurément non; ces gens ressemblent simplement aux philosophes. Quels sont alors, selon toi, les vrais philosophes ? Ceux qui aiment le spectacle de la vérité, répondis-je. Tu as certainement raison, reprit-il; mais qu'entends-tu par là ? Ce ne serait point facile à expliquer à un autre; mais je crois que tu m'accorderas ceci. Quoi ? Puisque le beau est l'opposé du laid ce sont deux choses distinctes.





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Dernière mise à jour : 1/03/2006