HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre V

μὲν



Texte grec :

[5,469] ὡς ἄρα (469a) οἱ μὲν δαίμονες ἁγνοὶ ἐπιχθόνιοι τελέθουσιν, ἐσθλοί, ἀλεξίκακοι, φύλακες μερόπων ἀνθρώπων; Πεισόμεθα μὲν οὖν. Διαπυθόμενοι ἄρα τοῦ θεοῦ πῶς χρὴ τοὺς δαιμονίους τε καὶ θείους τιθέναι καὶ τίνι διαφόρῳ, οὕτω καὶ ταύτῃ θήσομεν ᾗ ἂν ἐξηγῆται; Τί δ’ οὐ μέλλομεν; Καὶ τὸν λοιπὸν δὴ χρόνον ὡς δαιμόνων, οὕτω θεραπεύσομέν (469b) τε καὶ προσκυνήσομεν αὐτῶν τὰς θήκας; ταὐτὰ δὲ ταῦτα νομιοῦμεν ὅταν τις γήρᾳ ἤ τινι ἄλλῳ τρόπῳ τελευτήσῃ τῶν ὅσοι ἂν διαφερόντως ἐν τῷ βίῳ ἀγαθοὶ κριθῶσιν; Δίκαιον γοῦν, ἔφη. Τί δέ; πρὸς τοὺς πολεμίους πῶς ποιήσουσιν ἡμῖν οἱ στρατιῶται; Τὸ ποῖον δή; Πρῶτον μὲν ἀνδραποδισμοῦ πέρι, δοκεῖ δίκαιον ῞Ελληνας ῾Ελληνίδας πόλεις ἀνδραποδίζεσθαι, ἢ μηδ’ ἄλλῃ ἐπιτρέπειν κατὰ τὸ δυνατὸν καὶ τοῦτο ἐθίζειν, τοῦ ῾Ελληνικοῦ (469c) γένους φείδεσθαι, εὐλαβουμένους τὴν ὑπὸ τῶν βαρβάρων δουλείαν; ῞Ολῳ καὶ παντί, ἔφη, διαφέρει τὸ φείδεσθαι. Μηδὲ ῞Ελληνα ἄρα δοῦλον ἐκτῆσθαι μήτε αὐτούς, τοῖς τε ἄλλοις ῞Ελλησιν οὕτω συμβουλεύειν; Πάνυ μὲν οὖν, ἔφη· μᾶλλόν γ’ ἂν οὖν οὕτω πρὸς τοὺς βαρβάρους τρέποιντο, ἑαυτῶν δ’ ἀπέχοιντο. Τί δέ; σκυλεύειν, ἦν δ’ ἐγώ, τοὺς τελευτήσαντας πλὴν ὅπλων, ἐπειδὰν νικήσωσιν, ἦ καλῶς ἔχει; ἢ οὐ πρόφασιν (469d) μὲν τοῖς δειλοῖς ἔχει μὴ πρὸς τὸν μαχόμενον ἰέναι, ὥς τι τῶν δεόντων δρῶντας ὅταν περὶ τὸν τεθνεῶτα κυπτάζωσι, πολλὰ δὲ ἤδη στρατόπεδα διὰ τὴν τοιαύτην ἁρπαγὴν ἀπώλετο; Καὶ μάλα. ᾿Ανελεύθερον δὲ οὐ δοκεῖ καὶ φιλοχρήματον νεκρὸν συλᾶν, καὶ γυναικείας τε καὶ σμικρᾶς διανοίας τὸ πολέμιον νομίζειν τὸ σῶμα τοῦ τεθνεῶτος ἀποπταμένου τοῦ ἐχθροῦ, λελοιπότος δὲ ᾧ ἐπολέμει; ἢ οἴει τι διάφορον δρᾶν τοὺς τοῦτο (469e) ποιοῦντας τῶν κυνῶν, αἳ τοῖς λίθοις οἷς ἂν βληθῶσι χαλεπαίνουσι, τοῦ βάλλοντος οὐχ ἁπτόμεναι; Οὐδὲ σμικρόν, ἔφη. ᾿Εατέον ἄρα τὰς νεκροσυλίας καὶ τὰς τῶν ἀναιρέσεων διακωλύσεις; ᾿Εατέον μέντοι, ἔφη, νὴ Δία. Οὐδὲ μήν που πρὸς τὰ ἱερὰ τὰ ὅπλα οἴσομεν ὡς ἀναθήσοντες, ἄλλως τε καὶ τὰ τῶν ῾Ελλήνων,

Traduction française :

[5,469] les hommes de cette race deviennent (469a) des génies purs et bons, résidant sur la terre, qui préservent du mal et gardent les mortels? Si, nous le croirons. Nous consulterons le dieu sur la sépulture qu'il faut donner à ces hommes merveilleux et divins, et sur les marques d'honneur qui leur sont dues, puis nous procéderons aux funérailles de la manière qui nous sera indiquée. Assurément. Dès lors, comme s'ils étaient des génies, leurs tombeaux seront l'objet de notre culte (469b) et de notre vénération. Nous décernerons les mêmes honneurs à ceux, morts de vieillesse ou de quelque autre manière, en qui l'on aura reconnu, pendant leur vie, un mérite éminent. C'est juste. Maintenant, comment nos soldats se conduiront-ils à l'égard de l'ennemi ? En quoi ? Premièrement en ce qui concerne l'esclavage. Estimes-tu juste que des cités grecques asservissent des Grecs (469c), ou bien faut-il qu'elles le défendent aux autres, dans la mesure du possible, et que les Grecs s'habituent à ménager la race grecque, par crainte de tomber dans la servitude des barbares ? En tout et pour tout, répondit-il, il importe que les Grecs en usent entre eux avec ménagement. Il importe donc qu'ils ne possèdent pas eux-mêmes des esclaves Grecs, et qu'ils conseillent aux autres Grecs de suivre leur exemple. Parfaitement; ainsi ils tourneront davantage leurs forces contre les barbares et s'abstiendront de les tourner contre eux-mêmes. Mais quoi ? enlever aux morts d'autres dépouilles que leurs armes, après la victoire, est-ce bellement se comporter ? Cela ne donne-t-il point aux lâches le prétexte (469d), pour ne pas aller au fort du combat, d'accomplir une besogne nécessaire en restant penchés sur les cadavres ? La pratique de telles rapines n'a-t-elle point déjà perdu bien des armées ? Si. N'y a-t-il pas bassesse et cupidité à dépouiller un cadavre ? N'est-ce pas le signe d'un esprit de femme et mesquin que de traiter en ennemi le corps d'un adversaire, quand ce dernier est mort et s'est envolé, ne laissant que l'instrument dont il se servait pour combattre ? Crois-tu que la conduite de ceux qui agissent ainsi diffère (469e) de celle des chiennes, qui mordent la pierre qu'on leur jette et ne font aucun mal à celui qui l'a jetée ? Elle n'en diffère nullement, dit-il. Il faut donc cesser de dépouiller les cadavres et d'interdire à l'ennemi de les enlever. Oui, par Zeus, il faut cesser! Nous ne porterons pas non plus dans les temples, pour les y consacrer aux dieux, les armes des vaincus, surtout celles des Grecs,





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Dernière mise à jour : 1/03/2006