HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre V

μὲν



Texte grec :

[5,465] (465a) Καὶ γὰρ τόδε ὀρθὸν ἔχει, ἦν δ’ ἐγώ, οὗτος ὁ νόμος· εἴ πού τίς τῳ θυμοῖτο, ἐν τῷ τοιούτῳ πληρῶν τὸν θυμὸν ἧττον ἐπὶ μείζους ἂν ἴοι στάσεις. Πάνυ μὲν οὖν. Πρεσβυτέρῳ μὴν νεωτέρων πάντων ἄρχειν τε καὶ κολάζειν προστετάξεται. Δῆλον. Καὶ μὴν ὅτι γε νεώτερος πρεσβύτερον, ἂν μὴ ἄρχοντες προστάττωσιν, οὔτε ἄλλο βιάζεσθαι ἐπιχειρήσει ποτὲ οὔτε τύπτειν, ὡς τὸ εἰκός. οἶμαι δ’ οὐδὲ ἄλλως ἀτιμάσει· ἱκανὼ γὰρ τὼ φύλακε κωλύοντε, δέος τε καὶ αἰδώς, αἰδὼς μὲν ὡς (465b) γονέων μὴ ἅπτεσθαι εἴργουσα, δέος δὲ τὸ τῷ πάσχοντι τοὺς ἄλλους βοηθεῖν, τοὺς μὲν ὡς ὑεῖς, τοὺς δὲ ὡς ἀδελφούς, τοὺς δὲ ὡς πατέρας. Συμβαίνει γὰρ οὕτως, ἔφη. Πανταχῇ δὴ ἐκ τῶν νόμων εἰρήνην πρὸς ἀλλήλους οἱ ἄνδρες ἄξουσι; Πολλήν γε. Τούτων μὴν ἐν ἑαυτοῖς μὴ στασιαζόντων οὐδὲν δεινὸν μή ποτε ἡ ἄλλη πόλις πρὸς τούτους ἢ πρὸς ἀλλήλους διχοστατήσῃ. Οὐ γὰρ οὖν. Τά γε μὴν σμικρότατα τῶν κακῶν δι’ ἀπρέπειαν ὀκνῶ (465c) καὶ λέγειν, ὧν ἀπηλλαγμένοι ἂν εἶεν, κολακείας τε πλουσίων πένητες ἀπορίας τε καὶ ἀλγηδόνας ὅσας ἐν παιδοτροφίᾳ καὶ χρηματισμοῖς διὰ τροφὴν οἰκετῶν ἀναγκαίαν ἴσχουσι, τὰ μὲν δανειζόμενοι, τὰ δ’ ἐξαρνούμενοι, τὰ δὲ πάντως πορισάμενοι θέμενοι παρὰ γυναῖκάς τε καὶ οἰκέτας, ταμιεύειν παραδόντες, ὅσα τε, ὦ φίλε, περὶ αὐτὰ καὶ οἷα πάσχουσι, δῆλά τε δὴ καὶ ἀγεννῆ καὶ οὐκ ἄξια λέγειν. (465d) Δῆλα γάρ, ἔφη, καὶ τυφλῷ. Πάντων τε δὴ τούτων ἀπαλλάξονται, ζήσουσί τε τοῦ μακαριστοῦ βίου ὃν οἱ ὀλυμπιονῖκαι ζῶσι μακαριώτερον. Πῇ; Διὰ σμικρόν που μέρος εὐδαιμονίζονται ἐκεῖνοι ὧν τούτοις ὑπάρχει. ἥ τε γὰρ τῶνδε νίκη καλλίων, ἥ τ’ ἐκ τοῦ δημοσίου τροφὴ τελεωτέρα. νίκην τε γὰρ νικῶσι συμπάσης τῆς πόλεως σωτηρίαν, τροφῇ τε καὶ τοῖς ἄλλοις πᾶσιν ὅσων βίος δεῖται αὐτοί τε καὶ παῖδες ἀναδοῦνται, καὶ γέρα δέχονται (465e) παρὰ τῆς αὑτῶν πόλεως ζῶντές τε καὶ τελευτήσαντες ταφῆς ἀξίας μετέχουσιν. Καὶ μάλα, ἔφη, καλά. Μέμνησαι οὖν, ἦν δ’ ἐγώ, ὅτι ἐν τοῖς πρόσθεν οὐκ οἶδα ὅτου λόγος ἡμῖν ἐπέπληξεν

Traduction française :

[5,465] (465a) Cette loi, repris-je, a encore l'avantage que voici: lorsqu'un citoyen s'emportera contre un autre, s'il assouvit sa colère de cette façon, il sera moins porté, ensuite, à aggraver le différend. Sans doute. Nous aurons donné au plus âgé autorité sur quiconque sera plus jeune, avec droit de punir. C'est évident. Il l'est aussi que les jeunes gens n'essaieront pas, sans un ordre des magistrats, d'user de violence à l'égard d'hommes plus âgés, ni de les frapper; ils ne les outrageront pas non plus, je crois, d'aucune autre manière, (465b) car deux gardiens suffiront à les empêcher : la crainte et le respect; le respect en leur montrant un père dans la personne qu'ils veulent frapper, la crainte en leur faisant appréhender que les autres ne se portent au secours de la victime, ceux-ci en qualité de fils, ceux-là en qualité de frères ou de pères. Il ne peut en être autrement. Ainsi, de par nos lois les guerriers jouiront entre eux d'une paix parfaite. D'une grande paix, certes. Mais s'ils vivent eux-mêmes dans la concorde, il n'est point à craindre que la discorde se mette entre eux et les autres citoyens, ou qu'elle divise ces derniers. Non, assurément. (465d) Quant aux moindres des maux dont ils seront exempts. j'hésite, par respect pour les convenances, à les mentionner: pauvres, ils ne seront pas dans la nécessité de flatter les riches; ils ne connaîtront pas les embarras et les ennuis que l'on éprouve à élever des enfants, à amasser du bien, et qui résultent de l'obligation où l'on est, pour cela, d'entretenir des esclaves; ils n'auront pas, tantôt à emprunter, tantôt à renier leurs dettes, tantôt à se procurer de l'argent par tous les moyens pour le mettre à la disposition de femmes et de serviteurs, en leur confiant le soin de le ménager : ils ignoreront enfin, mon ami, tous les maux que l'on endure dans ces cas - maux évidents, sans noblesse, et indignes d'être cités. Oui, ils sont évidents, même pour un aveugle. Ils seront délivrés de toutes ces misères et mèneront une vie plus heureuse que la vie bienheureuse des vainqueurs Olympiques. Comment ? Ceux-ci ne jouissent que d'une petite partie du bonheur réservé à nos guerriers. La victoire de ces derniers est plus belle, et le sort que leur assure l'État plus parfait; leur victoire, en effet, c'est le salut de la cité entière, et pour couronne ils reçoivent, eux et leurs enfants, la nourriture et tout ce qui est nécessaire à l'existence; tant qu'ils vivent la cité leur confère des privilèges (465e), et après leur mort ils ont une sépulture digne d'eux. Ce sont là, dit-il, de très belles récompenses. Te souviens-tu qu'il nous fut reproché tout à l'heure par je ne sais plus qui





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Dernière mise à jour : 1/03/2006