HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre IV

δὴ



Texte grec :

[436] ὃ δὴ τὸν παρ’ ἡμῖν (436a) μάλιστ’ ἄν τις αἰτιάσαιτο τόπον, ἢ τὸ φιλοχρήματον τὸ περὶ τούς τε Φοίνικας εἶναι καὶ τοὺς κατὰ Αἴγυπτον φαίη τις ἂν οὐχ ἥκιστα. Καὶ μάλα, ἔφη. Τοῦτο μὲν δὴ οὕτως ἔχει, ἦν δ’ ἐγώ, καὶ οὐδὲν χαλεπὸν γνῶναι. Οὐ δῆτα. Τόδε δὲ ἤδη χαλεπόν, εἰ τῷ αὐτῷ τούτῳ ἕκαστα πράττομεν ἢ τρισὶν οὖσιν ἄλλο ἄλλῳ· μανθάνομεν μὲν ἑτέρῳ, θυμούμεθα δὲ ἄλλῳ τῶν ἐν ἡμῖν, ἐπιθυμοῦμεν δ’ αὖ τρίτῳ τινὶ τῶν περὶ τὴν τροφήν τε καὶ γέννησιν ἡδονῶν καὶ ὅσα τούτων (436b) ἀδελφά, ἢ ὅλῃ τῇ ψυχῇ καθ’ ἕκαστον αὐτῶν πράττομεν, ὅταν ὁρμήσωμεν. ταῦτ’ ἔσται τὰ χαλεπὰ διορίσασθαι ἀξίως λόγου. Καὶ ἐμοὶ δοκεῖ, ἔφη. ῟Ωδε τοίνυν ἐπιχειρῶμεν αὐτὰ ὁρίζεσθαι, εἴτε τὰ αὐτὰ ἀλλήλοις εἴτε ἕτερά ἐστι. Πῶς; Δῆλον ὅτι ταὐτὸν τἀναντία ποιεῖν ἢ πάσχειν κατὰ ταὐτόν γε καὶ πρὸς ταὐτὸν οὐκ ἐθελήσει ἅμα, ὥστε ἄν που εὑρίσκωμεν ἐν αὐτοῖς ταῦτα γιγνόμενα, εἰσόμεθα ὅτι οὐ ταὐτὸν (436c) ἦν ἀλλὰ πλείω. Εἶεν. Σκόπει δὴ ὃ λέγω. Λέγε, ἔφη. ῾Εστάναι, εἶπον, καὶ κινεῖσθαι τὸ αὐτὸ ἅμα κατὰ τὸ αὐτὸ ἆρα δυνατόν; Οὐδαμῶς. ῎Ετι τοίνυν ἀκριβέστερον ὁμολογησώμεθα, μή πῃ προϊόντες ἀμφισβητήσωμεν. εἰ γάρ τις λέγοι ἄνθρωπον ἑστηκότα, κινοῦντα δὲ τὰς χεῖράς τε καὶ τὴν κεφαλήν, ὅτι ὁ αὐτὸς ἕστηκέ τε καὶ κινεῖται ἅμα, οὐκ ἂν οἶμαι ἀξιοῖμεν οὕτω (436d) λέγειν δεῖν, ἀλλ’ ὅτι τὸ μέν τι αὐτοῦ ἕστηκε, τὸ δὲ κινεῖται. οὐχ οὕτω; Οὕτω. Οὐκοῦν καὶ εἰ ἔτι μᾶλλον χαριεντίζοιτο ὁ ταῦτα λέγων, κομψευόμενος ὡς οἵ γε στρόβιλοι ὅλοι ἑστᾶσί τε ἅμα καὶ κινοῦνται, ὅταν ἐν τῷ αὐτῷ πήξαντες τὸ κέντρον περιφέρωνται, ἢ καὶ ἄλλο τι κύκλῳ περιιὸν ἐν τῇ αὐτῇ ἕδρᾳ τοῦτο δρᾷ, οὐκ ἂν ἀποδεχοίμεθα, ὡς οὐ κατὰ ταὐτὰ ἑαυτῶν (436e) τὰ τοιαῦτα τότε μενόντων τε καὶ φερομένων, ἀλλὰ φαῖμεν ἂν ἔχειν αὐτὰ εὐθύ τε καὶ περιφερὲς ἐν αὑτοῖς, καὶ κατὰ μὲν τὸ εὐθὺ ἑστάναι—οὐδαμῇ γὰρ ἀποκλίνειν—κατὰ δὲ τὸ περιφερὲς κύκλῳ κινεῖσθαι, καὶ ὅταν δὲ τὴν εὐθυωρίαν ἢ εἰς δεξιὰν ἢ εἰς ἀριστερὰν ἢ εἰς τὸ πρόσθεν ἢ εἰς τὸ ὄπισθεν ἐγκλίνῃ ἅμα περιφερόμενον, τότε οὐδαμῇ (ἔστιν) ἑστάναι. Καὶ ὀρθῶς γε, ἔφη. Οὐδὲν ἄρα ἡμᾶς τῶν τοιούτων λεγόμενον ἐκπλήξει, οὐδὲ μᾶλλόν τι πείσει

Traduction française :

[436] que l'on pourrait principalement attribuer aux habitants de notre pays, ou pour l'amour des richesses, qu'on prêterait (436a) surtout aux Phéniciens et aux Egyptiens. Certainement. Cela se passe ainsi, repris-je, et n'est pas difficile à comprendre. Non assurément. Mais il sera plus difficile de décider si c'est par le même élément que nous accomplissons chacune de nos actions, ou telle action par tel des trois éléments; si nous comprenons par l'un, nous irritons par l'autre, désirons par un troisième les plaisirs de la nourriture, de la reproduction et tous ceux de même famille, ou bien si l'âme (436b) tout entière intervient dans chacune de ces opérations, quand nous sommes portés à les accomplir. Voilà ce qui sera difficile à déterminer de manière satisfaisante. Je le crois aussi, dit-il. Essayons donc de déterminer de la sorte si ces éléments sont identiques entre eux ou différents. Comment? Il est évident que le même sujet, en la même de ses parties, et relativement au même objet, ne pourra produire ou éprouver en même temps des effets contraires : de sorte que si nous trouvons ici ces contraires nous (436c) saurons qu'il y a, non pas un, mais plusieurs éléments. Soit. Examine donc ce que je dis. Parle. Est-il possible, demandai-je, que la même chose soit à la fois immobile et en mouvement, en la même de ses parties? Nullement. Assurons-nous-en de façon plus précise encore, de peur qu'en avançant il ne nous vienne des doutes. Si quelqu'un prétendait qu'un homme, qui se tient par ailleurs immobile, mais qui remue les bras et la tête, est à la fois immobile et en mouvement, nous estimerions, je pense, qu'il ne faut pas s'exprimer ainsi, mais dire qu'une partie de (436d) son corps est immobile et l'autre en mouvement, n'est-ce pas? Oui. Et si notre interlocuteur poussait plus loin la plaisanterie, disant avec subtilité que la toupie est tout entière immobile et en mouvement quand elle tourne retenue au même endroit par sa pointe, ou qu'il en est de même de quelque autre objet mû en cercle autour d'un point fixe, nous n'admettrions pas ces allégations, parce que ce n'est pas dans les mêmes de leurs parties que de telles (436e) choses sont alors en repos et en mouvement; nous dirions qu'elles ont un axe et une circonférence, que par rapport à l'axe elles sont immobiles - puisque cet axe n'incline d'aucun côté - et que par rapport à la circonférence elles se meuvent circulairement; mais lorsque le corps en mouvement incline avec lui la ligne d'axe vers la droite ou vers la gauche, vers l'avant ou vers l'arrière, alors il n'y a immobilité sous aucun rapport. C'est exact, dit-il. Donc, de pareilles objections ne nous effrayeront point, pas plus qu'elles ne nous persuaderont





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Dernière mise à jour : 1/03/2006