HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre IV

σοφὴ



Texte grec :

[435] καὶ (435a) τάχ’ ἂν παρ’ ἄλληλα σκοποῦντες καὶ τρίβοντες, ὥσπερ ἐκ πυρείων ἐκλάμψαι ποιήσαιμεν τὴν δικαιοσύνην· καὶ φανερὰν γενομένην βεβαιωσόμεθα αὐτὴν παρ’ ἡμῖν αὐτοῖς. ᾿Αλλ’, ἔφη, καθ’ ὁδόν τε λέγεις καὶ ποιεῖν χρὴ οὕτως. ῏Αρ’ οὖν, ἦν δ’ ἐγώ, ὅ γε ταὐτὸν ἄν τις προσείποι μεῖζόν τε καὶ ἔλαττον, ἀνόμοιον τυγχάνει ὂν ταύτῃ ᾗ ταὐτὸν προσαγορεύεται, ἢ ὅμοιον; ῞Ομοιον, ἔφη. (435b) Καὶ δίκαιος ἄρα ἀνὴρ δικαίας πόλεως κατ’ αὐτὸ τὸ τῆς δικαιοσύνης εἶδος οὐδὲν διοίσει, ἀλλ’ ὅμοιος ἔσται. ῞Ομοιος, ἔφη. ᾿Αλλὰ μέντοι πόλις γε ἔδοξεν εἶναι δικαία ὅτε ἐν αὐτῇ τριττὰ γένη φύσεων ἐνόντα τὸ αὑτῶν ἕκαστον ἔπραττεν, σώφρων δὲ αὖ καὶ ἀνδρεία καὶ σοφὴ διὰ τῶν αὐτῶν τούτων γενῶν ἄλλ’ ἄττα πάθη τε καὶ ἕξεις. ᾿Αληθῆ, ἔφη. Καὶ τὸν ἕνα ἄρα, ὦ φίλε, οὕτως ἀξιώσομεν, τὰ αὐτὰ ταῦτα (435c) εἴδη ἐν τῇ αὑτοῦ ψυχῇ ἔχοντα, διὰ τὰ αὐτὰ πάθη ἐκείνοις τῶν αὐτῶν ὀνομάτων ὀρθῶς ἀξιοῦσθαι τῇ πόλει. Πᾶσα ἀνάγκη, ἔφη. Εἰς φαῦλόν γε αὖ, ἦν δ’ ἐγώ, ὦ θαυμάσιε, σκέμμα ἐμπεπτώκαμεν περὶ ψυχῆς, εἴτε ἔχει τὰ τρία εἴδη ταῦτα ἐν αὑτῇ εἴτε μή. Οὐ πάνυ μοι δοκοῦμεν, ἔφη, εἰς φαῦλον· ἴσως γάρ, ὦ Σώκρατες, τὸ λεγόμενον ἀληθές, ὅτι χαλεπὰ τὰ καλά. Φαίνεται, ἦν δ’ ἐγώ. καὶ εὖ γ’ ἴσθι, ὦ Γλαύκων, ὡς ἡ (435d) ἐμὴ δόξα, ἀκριβῶς μὲν τοῦτο ἐκ τοιούτων μεθόδων, οἵαις νῦν ἐν τοῖς λόγοις χρώμεθα, οὐ μή ποτε λάβωμεν— ἄλλη γὰρ μακροτέρα καὶ πλείων ὁδὸς ἡ ἐπὶ τοῦτο ἄγουσα —ἴσως μέντοι τῶν γε προειρημένων τε καὶ προεσκεμμένων ἀξίως. Οὐκοῦν ἀγαπητόν; ἔφη· ἐμοὶ μὲν γὰρ ἔν γε τῷ παρόντι ἱκανῶς ἂν ἔχοι. ᾿Αλλὰ μέντοι, εἶπον, ἔμοιγε καὶ πάνυ ἐξαρκέσει. Μὴ τοίνυν ἀποκάμῃς, ἔφη, ἀλλὰ σκόπει. (435e) ῏Αρ’ οὖν ἡμῖν, ἦν δ’ ἐγώ, πολλὴ ἀνάγκη ὁμολογεῖν ὅτι γε τὰ αὐτὰ ἐν ἑκάστῳ ἔνεστιν ἡμῶν εἴδη τε καὶ ἤθη ἅπερ ἐν τῇ πόλει; οὐ γάρ που ἄλλοθεν ἐκεῖσε ἀφῖκται. γελοῖον γὰρ ἂν εἴη εἴ τις οἰηθείη τὸ θυμοειδὲς μὴ ἐκ τῶν ἰδιωτῶν ἐν ταῖς πόλεσιν ἐγγεγονέναι, οἳ δὴ καὶ ἔχουσι ταύτην τὴν αἰτίαν, οἷον οἱ κατὰ τὴν Θρᾴκην τε καὶ Σκυθικὴν καὶ σχεδόν τι κατὰ τὸν ἄνω τόπον, ἢ τὸ φιλομαθές,

Traduction française :

[435] (435a) Peut-être que, comparant ces conceptions et les frottant l'une contre l'autre, nous en ferons jaillir la justice, comme le feu des éléments d'un briquet; puis, quand elle sera devenue pour nous manifeste, nous la fixerons en nos âmes. Ta proposition est méthodique, dit-il; c'est ainsi qu'il faut procéder. Eh bien ! repris-je, lorsque deux choses, l'une plus grande, l'autre plus petite, sont appelées du même nom, sont-elles dissemblables, en tant qu'appelées du même nom, ou semblables? Semblables. Donc l'homme juste, en tant que juste, ne différera (435b) point de la cité juste, mais il lui sera semblable. Oui. Mais la cité nous a paru juste quand chacune de ses trois parties s'occupait de sa propre tâche; tempérante d'autre part, courageuse et sage par les dispositions et les qualités de ces mêmes parties. C'est vrai, dit-il. Par suite, mon ami, nous estimerons pareillement que (435c) l'individu, si son âme renferme ces mêmes parties, mérite, en vertu des mêmes dispositions, les mêmes noms que la cité. C'est de toute nécessité. Nous voilà donc tombés, merveilleux homme, sur une question insignifiante concernant l'âme : savoir si elle a ou n'a pas en elle ces trois parties. Je ne crois pas du tout qu'elle soit insignifiante, observa-t-il; car peut-être, Socrate, le proverbe a raison de dire que les belles choses sont difficiles. Il paraît, repris-je. Mais sache bien, Glaucon, quelle (435d) est mon opinion : par les méthodes dont nous nous servons dans la présente discussion nous n'atteindrons jamais exactement l'objet de notre recherche - c'est une autre route en effet, plus longue et plus compliquée qui y mène; peut-être cependant arriverons-nous à des résultats dignes de ce que nous avons dit et examiné jusqu'ici. Ne faut-il pas s'en contenter? demanda-t-il. Pour moi, cela me suffirait en ce moment. Mais certes, répondis-je, cela me suffira pleinement à moi aussi. Ne te décourage donc pas, reprit-il; examine. N'y a-t-il pas grande nécessité de convenir qu'en (435e) chacun de nous se trouvent les mêmes formes et les mêmes caractères que dans la cité? Aussi bien n'est-ce point d'ailleurs qu'ils viennent à cette dernière. Il serait, en effet, ridicule de penser que le caractère irascible de certaines cités n'a pas son origine dans les particuliers qui ont la réputation de le posséder, comme les Thraces, les Scythes et presque tous les peuples du Nord - ou qu'il n'en est pas de même pour l'amour du savoir,





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Dernière mise à jour : 1/03/2006