HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre IV

ἄλλα



Texte grec :

[424] ὅτι (424a) δεῖ ταῦτα κατὰ τὴν παροιμίαν πάντα ὅτι μάλιστα κοινὰ τὰ φίλων ποιεῖσθαι. ᾿Ορθότατα γάρ, ἔφη, γίγνοιτ’ ἄν. Καὶ μήν, εἶπον, πολιτεία ἐάνπερ ἅπαξ ὁρμήσῃ εὖ, ἔρχεται ὥσπερ κύκλος αὐξανομένη· τροφὴ γὰρ καὶ παί δευσις χρηστὴ σῳζομένη φύσεις ἀγαθὰς ἐμποιεῖ, καὶ αὖ φύσεις χρησταὶ τοιαύτης παιδείας ἀντιλαμβανόμεναι ἔτι βελτίους τῶν προτέρων φύονται, εἴς τε τἆλλα καὶ εἰς τὸ (424b) γεννᾶν, ὥσπερ καὶ ἐν τοῖς ἄλλοις ζῴοις. Εἰκός γ’, ἔφη. ῾Ως τοίνυν διὰ βραχέων εἰπεῖν, τούτου ἀνθεκτέον τοῖς ἐπιμεληταῖς τῆς πόλεως, ὅπως ἂν αὐτοὺς μὴ λάθῃ διαφθαρὲν ἀλλὰ παρὰ πάντα αὐτὸ φυλάττωσι, τὸ μὴ νεωτερίζειν περὶ γυμναστικήν τε καὶ μουσικὴν παρὰ τὴν τάξιν, ἀλλ’ ὡς οἷόν τε μάλιστα φυλάττειν, φοβουμένους ὅταν τις λέγῃ ὡς τὴν ἀοιδὴν μᾶλλον ἐπιφρονέουσ’ ἄνθρωποι, ἥτις ἀειδόντεσσι νεωτάτη ἀμφιπέληται, (424c) μὴ πολλάκις τὸν ποιητήν τις οἴηται λέγειν οὐκ ᾄσματα νέα ἀλλὰ τρόπον ᾠδῆς νέον, καὶ τοῦτο ἐπαινῇ. δεῖ δ’ οὔτ’ ἐπαινεῖν τὸ τοιοῦτον οὔτε ὑπολαμβάνειν. εἶδος γὰρ καινὸν μουσικῆς μεταβάλλειν εὐλαβητέον ὡς ἐν ὅλῳ κινδυνεύοντα· οὐδαμοῦ γὰρ κινοῦνται μουσικῆς τρόποι ἄνευ πολιτικῶν νόμων τῶν μεγίστων, ὥς φησί τε Δάμων καὶ ἐγὼ πείθομαι. Καὶ ἐμὲ τοίνυν, ἔφη ὁ ᾿Αδείμαντος, θὲς τῶν πεπεισμένων. (424d) Τὸ δὴ φυλακτήριον, ἦν δ’ ἐγώ, ὡς ἔοικεν, ἐνταῦθά που οἰκοδομητέον τοῖς φύλαξιν, ἐν μουσικῇ. ῾Η γοῦν παρανομία, ἔφη, ῥᾳδίως αὕτη λανθάνει παραδυομένη. Ναί, ἔφην, ὡς ἐν παιδιᾶς γε μέρει καὶ ὡς κακὸν οὐδὲν ἐργαζομένη. Οὐδὲ γὰρ ἐργάζεται, ἔφη, ἄλλο γε ἢ κατὰ σμικρὸν εἰσοικισαμένη ἠρέμα ὑπορρεῖ πρὸς τὰ ἤθη τε καὶ τὰ ἐπιτηδεύματα· ἐκ δὲ τούτων εἰς τὰ πρὸς ἀλλήλους συμβόλαια μείζων ἐκβαίνει, ἐκ δὲ δὴ τῶν συμβολαίων ἔρχεται ἐπὶ (424e) τοὺς νόμους καὶ πολιτείας σὺν πολλῇ, ὦ Σώκρατες, ἀσελγείᾳ, ἕως ἂν τελευτῶσα πάντα ἰδίᾳ καὶ δημοσίᾳ ἀνατρέψῃ. Εἶεν, ἦν δ’ ἐγώ· οὕτω τοῦτ’ ἔχει; Δοκεῖ μοι, ἔφη. Οὐκοῦν, ὃ ἐξ ἀρχῆς ἐλέγομεν, τοῖς ἡμετέροις παισὶν ἐννομωτέρου εὐθὺς παιδιᾶς μεθεκτέον, ὡς παρανόμου γιγνομένης αὐτῆς καὶ παίδων τοιούτων

Traduction française :

[424] choses qui, selon le proverbe, (424a) doivent être aussi communes que possible entre amis. Ce sera, en effet, parfaitement bien, dit-il. Et une fois que notre cité aura bien pris son élan, elle ira s'agrandissant comme un cercle; car une éducation et une instruction honnêtes, quand on les préserve de toute altération, créent de bons naturels, et d'autre part, d'honnêtes naturels ayant reçu cette éducation deviennent meilleurs que ceux qui les ont précédés, sous divers rapports et, entre autres, sous celui de la procréation, (424b) comme cela se voit chez les autres animaux. C'est naturel. Donc, pour le dire en peu de mots, il faut que ceux qui ont charge de la cité s'attachent à ce que l'éducation ne s'altère point à leur insu, qu'en toute occasion ils veillent sur elle et, avec tout le soin possible, prennent garde que rien de nouveau, touchant la gymnastique et la musique, ne s'y introduise contre les règles établies, dans la crainte que si quelqu'un dit : les hommes apprécient davantage les chants les plus nouveaux, (424c) on n'imagine peut-être que le poète veut parler, non d'airs nouveaux, mais d'une nouvelle manière de chanter, et qu'on n'en fasse l'éloge. Or il ne faut ni louer ni admettre une telle interprétation, car il est à redouter que le passage à un nouveau genre musical ne mette tout en danger. Jamais, en effet, on ne porte atteinte aux formes de la musique sans ébranler les plus grandes lois des cités, comme dit Damon, et je le crois. Compte-moi aussi, dit Adimante, parmi ceux qui le croient. (424d) Donc c'est là, ce semble, dans la musique, que les gardiens doivent édifier leur corps de garde. Certes, le mépris des lois s'y glisse facilement sans qu'on s'en aperçoive. Oui, sous forme de jeu, et comme s'il ne faisait aucun mal. Et réellement, reprit-il, il ne fait rien d'autre que s'introduire peu à peu et s'infiltrer doucement dans les moeurs et dans les usages; de là, il sort plus fort et passe dans les relations sociales; puis, des relations sociales il marche vers les lois et les constitutions avec (424e) beaucoup d'insolence, Socrate, jusqu'à ce qu'enfin il bouleverse tout chez les particuliers et dans l'État. Soit, dis-je; en est-il vraiment ainsi? Il me le semble. Par conséquent, comme nous le disions en commençant, ne faut-il pas que nos enfants participent à des jeux plus légitimes? Si leurs jeux sont déréglés, eux le seront aussi, et il ne se peut qu'ils deviennent, en grandissant





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Dernière mise à jour : 1/03/2006