HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre III

νοσοῦσιν



Texte grec :

[403] (403a) Οὐδαμῶς. Τί δέ; ὕβρει τε καὶ ἀκολασίᾳ; Πάντων μάλιστα. Μείζω δέ τινα καὶ ὀξυτέραν ἔχεις εἰπεῖν ἡδονὴν τῆς περὶ τὰ ἀφροδίσια; Οὐκ ἔχω, ἦ δ’ ὅς, οὐδέ γε μανικωτέραν. ῾Ο δὲ ὀρθὸς ἔρως πέφυκε κοσμίου τε καὶ καλοῦ σωφρόνως τε καὶ μουσικῶς ἐρᾶν; Καὶ μάλα, ἦ δ’ ὅς. Οὐδὲν ἄρα προσοιστέον μανικὸν οὐδὲ συγγενὲς ἀκολασίας τῷ ὀρθῷ ἔρωτι; Οὐ προσοιστέον. (b) Οὐ προσοιστέον ἄρα αὕτη ἡ ἡδονή, οὐδὲ κοινωνητέον αὐτῆς ἐραστῇ τε καὶ παιδικοῖς ὀρθῶς ἐρῶσί τε καὶ ἐρωμένοις; Οὐ μέντοι μὰ Δί’, ἔφη, ὦ Σώκρατες, προσοιστέον. Οὕτω δή, ὡς ἔοικε, νομοθετήσεις ἐν τῇ οἰκιζομένῃ πόλει φιλεῖν μὲν καὶ συνεῖναι καὶ ἅπτεσθαι ὥσπερ ὑέος παιδικῶν ἐραστήν, τῶν καλῶν χάριν, ἐὰν πείθῃ, τὰ δ’ ἄλλα οὕτως ὁμιλεῖν πρὸς ὅν τις σπουδάζοι, ὅπως μηδέποτε δόξει μα(c)κρότερα τούτων συγγίγνεσθαι· εἰ δὲ μή, ψόγον ἀμουσίας καὶ ἀπειροκαλίας ὑφέξοντα. Οὕτως, ἔφη. ῏Αρ’ οὖν, ἦν δ’ ἐγώ, καὶ σοὶ φαίνεται τέλος ἡμῖν ἔχειν ὁ περὶ μουσικῆς λόγος; οἷ γοῦν δεῖ τελευτᾶν, τετελεύτηκεν· δεῖ δέ που τελευτᾶν τὰ μουσικὰ εἰς τὰ τοῦ καλοῦ ἐρωτικά. Σύμφημι, ἦ δ’ ὅς. Μετὰ δὴ μουσικὴν γυμναστικῇ θρεπτέοι οἱ νεανίαι. Τί μήν; Δεῖ μὲν δὴ καὶ ταύτῃ ἀκριβῶς τρέφεσθαι ἐκ παίδων διὰ (d) βίου. ἔχει δέ πως, ὡς ἐγᾦμαι, ὧδε· σκόπει δὲ καὶ σύ. ἐμοὶ μὲν γὰρ οὐ φαίνεται, ὃ ἂν χρηστὸν ᾖ σῶμα, τοῦτο τῇ αὑτοῦ ἀρετῇ ψυχὴν ἀγαθὴν ποιεῖν, ἀλλὰ τοὐναντίον ψυχὴ ἀγαθὴ τῇ αὑτῆς ἀρετῇ σῶμα παρέχειν ὡς οἷόν τε βέλτιστον· σοὶ δὲ πῶς φαίνεται; Καὶ ἐμοί, ἔφη, οὕτως. Οὐκοῦν εἰ τὴν διάνοιαν ἱκανῶς θεραπεύσαντες παραδοῖμεν αὐτῇ τὰ περὶ τὸ σῶμα ἀκριβολογεῖσθαι, ἡμεῖς δὲ ὅσον τοὺς (e) τύπους ὑφηγησαίμεθα, ἵνα μὴ μακρολογῶμεν, ὀρθῶς ἂν ποιοῖμεν; Πάνυ μὲν οὖν. Μέθης μὲν δὴ εἴπομεν ὅτι ἀφεκτέον αὐτοῖς· παντὶ γάρ που μᾶλλον ἐγχωρεῖ ἢ φύλακι μεθυσθέντι μὴ εἰδέναι ὅπου γῆς ἐστιν. Γελοῖον γάρ, ἦ δ’ ὅς, τόν γε φύλακα φύλακος δεῖσθαι. Τί δὲ δὴ σίτων πέρι; ἀθληταὶ μὲν γὰρ οἱ ἄνδρες τοῦ μεγίστου ἀγῶνος. ἢ οὐχί; Ναί.

Traduction française :

[403] (403a) Nullement. Quoi donc ? avec l'insolence et l'incontinence ? Plus qu'avec toute autre chose. Mais connais-tu un plaisir plus grand et plus vif que celui de l'amour sensuel ? Je n'en connais pas, répondit-il; il n'y en a pas de plus furieux. Au contraire, l'amour véritable aime avec sagesse et mesure l'ordre et la beauté ? Certainement, dit-il. Donc, rien de furieux ni d'apparenté à l'incontinence ne doit approcher de l'amour véritable. Non. (403b) Et par suite, le plaisir sensuel ne doit pas en approcher ; il ne doit pas entrer dans le commerce de l'amant et de l'enfant qui s'aiment d'un véritable amour. Non, par Zeus, Socrate, il ne doit pas en approcher ! Ainsi donc, semble-t-il, tu poseras en loi dans la cité dont nous traçons le plan, que l'amant peut chérir, fréquenter, embrasser le jeune garçon comme un fils, en vue d'une noble fin, s'il le persuade ; mais que pour le reste, il doit avoir avec l'objet de ses soins des rapports tels que jamais on ne le soupçonne d'être allé plus loin, (403c) s'il ne veut pas encourir le reproche d'homme ignorant et grossier. Tu as raison, dit-il. Maintenant, repris-je, ne crois-tu pas comme moi que notre discussion sur la musique soit arrivée à son terme ? Elle finit où elle devait finir ; car la musique doit aboutir à l'amour du beau. Je partage ton avis, répondit-il. Après la musique, c'est par la gymnastique qu'il faut former les jeunes gens. Sans doute. Il faut donc les y exercer sérieusement dès l'enfance et au cours de la vie. Voici ma pensée à ce sujet : examine-la (403d) avec moi. Ce n'est pas, à mon avis, le corps, si bien constitué qu'il soit, qui par sa vertu propre rend l'âme bonne, mais au contraire l'âme qui, lorsqu'elle est bonne, donne au corps, par sa vertu propre, toute la perfection dont il est capable. Que t'en semble ? La même chose qu'à toi, dit-il. Si donc, après avoir suffisamment pris soin de l'âme, nous lui laissions la tâche de préciser ce qui regarde le corps, nous bornant à indiquer les modèles généraux, (403e) afin d'éviter de longs discours, ne ferions-nous pas bien ? Tout à fait bien. Nous avons déjà dit que nos gardiens devaient fuir l'ivresse ; en effet, à un gardien moins qu'à tout autre il est permis, étant ivre, de ne pas savoir où il se trouve. Il serait, en effet, ridicule, dit-il, qu'un gardien eût besoin d'être gardé ! Mais que dirons-nous de la nourriture ? Nos hommes sont les athlètes de la plus grande lutte, n'est-ce pas ? Oui.





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Dernière mise à jour : 15/02/2006