Texte grec :
[417] διότι πολλὰ καὶ ἀνόσια περὶ τὸ τῶν (417a) πολλῶν νόμισμα γέγονεν,
τὸ παρ’ ἐκείνοις δὲ ἀκήρατον· ἀλλὰ μόνοις αὐτοῖς τῶν ἐν τῇ πόλει μεταχειρίζεσθαι
καὶ ἅπτεσθαι χρυσοῦ καὶ ἀργύρου οὐ θέμις, οὐδ’ ὑπὸ τὸν αὐτὸν ὄροφον ἰέναι
οὐδὲ περιάψασθαι οὐδὲ πίνειν ἐξ ἀργύρου ἢ χρυσοῦ. καὶ οὕτω μὲν
σῴζοιντό τ’ ἂν καὶ σῴζοιεν τὴν πόλιν· ὁπότε δ’ αὐτοὶ γῆν τε ἰδίαν καὶ
οἰκίας καὶ νομίσματα κτήσονται, οἰκονόμοι μὲν καὶ γεωργοὶ ἀντὶ
φυλάκων ἔσονται, (417b) δεσπόται δ' ἐχθροὶ ἀντὶ συμμάχων τῶν ἄλλων
πολιτῶν γενήσονται, μισοῦντες δὲ δὴ καὶ μισούμενοι καὶ ἐπιβουλεύοντες
καὶ ἐπιβουλευόμενοι διάξουσι πάντα τὸν βίον, πολὺ πλείω καὶ μᾶλλον
δεδιότες τοὺς ἔνδον ἢ τοὺς ἔξωθεν πολεμίους, θέοντες ἤδη τότε ἐγγύτατα
ὀλέθρου αὐτοί τε καὶ ἡ ἄλλη πόλις. τούτων οὖν πάντων ἕνεκα, ἦν δ' ἐγώ,
φῶμεν οὕτω δεῖν κατεσκευάσθαι τοὺς φύλακας οἰκήσεώς τε πέρι καὶ τῶν
ἄλλων, καὶ ταῦτα νομοθετήσωμεν, ἢ μή;
Πάνυ γε, ἦ δ' ὃς ὁ Γλαύκων.
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Traduction française :
[417] parce que beaucoup de crimes ont été commis pour le métal
monnayé du vulgaire, tandis (417a) que le leur est pur ; qu'à eux
seuls entre les habitants de la cité il n'est pas permis de manier et de
toucher de l'or ni d'aller sous un toit où il s'en trouve, ni
d'en porter sur eux, ni de boire dans des coupes d'argent
ou d'or; qu'ainsi ils se sauveront eux-mêmes et sauveront
la cité. Au contraire, dès qu'ils auront en propre de
la terre, des maisons et de l'argent, de gardiens qu'ils
étaient ils deviendront économes et laboureurs, et
d'alliés, despotes ennemis (417b) des autres citoyens; ils
passeront leur vie à haïr et à être haïs, à comploter et à
être en butte aux complots, craignant beaucoup plus les
adversaires du dedans que ceux du dehors, et courant
aux extrêmes bords de la ruine, eux et le reste de la cité.
Pour toutes ces raisons dirons-nous qu'il faut pourvoir
les gardiens de logement et de possessions comme je l'ai
indiqué, et ferons-nous une loi en conséquence, ou non ?
Oui, assurément, dit-il.
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