HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre III

δεινὸν



Texte grec :

[387] (387a) καὶ τὸ : ψυχὴ δὲ κατὰ χθονός, ἠΰτε καπνός, ᾤχετο τετριγυῖα καὶ : ὡς δ’ ὅτε νυκτερίδες μυχῷ ἄντρου θεσπεσίοιο τρίζουσαι ποτέονται, ἐπεί κέ τις ἀποπέσῃσιν ὁρμαθοῦ ἐκ πέτρης, ἀνά τ’ ἀλλήλῃσιν ἔχονται, ὣς αἳ τετριγυῖαι ἅμ’ ᾔεσαν. (b) ταῦτα καὶ τὰ τοιαῦτα πάντα παραιτησόμεθα ῞Ομηρόν τε καὶ τοὺς ἄλλους ποιητὰς μὴ χαλεπαίνειν ἂν διαγράφωμεν, οὐχ ὡς οὐ ποιητικὰ καὶ ἡδέα τοῖς πολλοῖς ἀκούειν, ἀλλ’ ὅσῳ ποιητικώτερα, τοσούτῳ ἧττον ἀκουστέον παισὶ καὶ ἀνδράσιν οὓς δεῖ ἐλευθέρους εἶναι, δουλείαν θανάτου μᾶλλον πεφοβημένους. Παντάπασι μὲν οὖν. Οὐκοῦν ἔτι καὶ τὰ περὶ ταῦτα ὀνόματα πάντα τὰ δεινά τε καὶ φοβερὰ ἀποβλητέα, Κωκυτούς τε καὶ Στύγας καὶ (c) ἐνέρους καὶ ἀλίβαντας, καὶ ἄλλα ὅσα τούτου τοῦ τύπου ὀνομαζόμενα φρίττειν δὴ ποιεῖ ὡς οἴεται πάντας τοὺς ἀκούοντας. καὶ ἴσως εὖ ἔχει πρὸς ἄλλο τι· ἡμεῖς δὲ ὑπὲρ τῶν φυλάκων φοβούμεθα μὴ ἐκ τῆς τοιαύτης φρίκης θερμότεροι καὶ μαλακώτεροι τοῦ δέοντος γένωνται ἡμῖν. Καὶ ὀρθῶς γ’, ἔφη, φοβούμεθα. Ἀφαιρετέα ἄρα; Ναί. Τὸν δὲ ἐναντίον τύπον τούτοις λεκτέον τε καὶ ποιητέον; Δῆλα δή. (d) Καὶ τοὺς ὀδυρμοὺς ἄρα ἐξαιρήσομεν καὶ τοὺς οἴκτους τοὺς τῶν ἐλλογίμων ἀνδρῶν; Ἀνάγκη, ἔφη, εἴπερ καὶ τὰ πρότερα. Σκόπει δή, ἦν δ’ ἐγώ, εἰ ὀρθῶς ἐξαιρήσομεν ἢ οὔ. φαμὲν δὲ δὴ ὅτι ὁ ἐπιεικὴς ἀνὴρ τῷ ἐπιεικεῖ, οὗπερ καὶ ἑταῖρός ἐστιν, τὸ τεθνάναι οὐ δεινὸν ἡγήσεται. Φαμὲν γάρ. Οὐκ ἄρα ὑπέρ γ’ ἐκείνου ὡς δεινόν τι πεπονθότος ὀδύροιτ’ ἄν. Οὐ δῆτα. Ἀλλὰ μὴν καὶ τόδε λέγομεν, ὡς ὁ τοιοῦτος μάλιστα αὐτὸς αὑτῷ αὐτάρκης πρὸς τὸ εὖ ζῆν καὶ διαφερόντως τῶν (e) ἄλλων ἥκιστα ἑτέρου προσδεῖται. Ἀληθῆ, ἔφη. ῞Ηκιστα ἄρ’ αὐτῷ δεινὸν στερηθῆναι ὑέος ἢ ἀδελφοῦ ἢ χρημάτων ἢ ἄλλου του τῶν τοιούτων. ῞Ηκιστα μέντοι. ῞Ηκιστ’ ἄρα καὶ ὀδύρεσθαι, φέρειν δὲ ὡς πρᾳότατα, ὅταν τις αὐτὸν τοιαύτη συμφορὰ καταλάβῃ. Πολύ γε. ᾿Ορθῶς ἄρ’ ἂν ἐξαιροῖμεν τοὺς θρήνους τῶν ὀνομαστῶν ἀνδρῶν, γυναιξὶ δὲ ἀποδιδοῖμεν,

Traduction française :

[387] (387a) Comme des chauves-souris dans le fond d'un antre sacré prennent leur vol en criant, et s'attachent les unes aux autres, quand l'une d'elles tombe de la file qui s'accroche au rocher, ainsi, avec des cris stridents, elles partaient ensemble". Pour ces passages et tous ceux de même genre, nous (387b) prierons Homère et les autres poètes de ne point trouver mauvais que nous les effacions ; ce n'est point qu'ils manquent de poésie, et ne flattent l'oreille du grand nombre : mais, plus ils sont poétiques, moins il convient de les laisser entendre à des enfants et à des hommes qui doivent être libres, et redouter l'esclavage plus que la mort. Tu as parfaitement raison. Donc, tous les noms terribles et effrayants relatifs à ces sujets sont aussi à rejeter : ceux de Cocyte, de Styx, d'habitants des enfers, de spectres, et d'autres (387c) du même genre qui font frissonner ceux qui les entendent. Peut-être ont-ils leur utilité sous quelque autre rapport ; mais nous craignons qu'un tel frisson n'enfièvre et n'amollisse exagérément nos gardiens. Et c'est à bon droit, dit-il, que nous le craignons. Il faut donc retrancher ces noms? Oui. Et les remplacer, en prose et en poésie, par des mots d'un caractère opposé. Evidemment. (387d) Nous retrancherons aussi les lamentations et les plaintes qu'on met dans la bouche des grands hommes. Il y a nécessité, dit-il, de retrancher cela avec le reste. Mais examine, repris-je, si la raison nous autorise ou non à faire ce retranchement. Nous disons que l'honnête homme ne regarde pas la mort comme terrible pour un autre honnête homme, dont il est le camarade. Nous le disons, en effet. Donc il ne pleurera pas sur lui comme sur quelqu'un qui aurait souffert quelque chose de terrible. Non certes. Mais nous pouvons dire aussi que c'est surtout un tel homme qui se suffit à lui-même pour être heureux, et (387e) que bien moins que les autres il a besoin d'autrui. C'est vrai. Moins que tout autre, par conséquent, il ressentira le malheur de perdre un fils, un frère, des richesses ou quelque autre bien de ce genre. Moins que tout autre assurément. Moins que tout autre, aussi, il se lamentera, et c'est avec le plus de douceur possible qu'il supportera un tel malheur, lorsque celui-ci l'atteindra. Il se lamentera beaucoup moins, en effet. Nous aurons donc raison d'ôter les lamentations aux hommes illustres, de les laisser aux femmes,





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Dernière mise à jour : 15/02/2006