HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre II

θεουδὴς



Texte grec :

[369] πρῶτον ἐν ταῖς (369a) πόλεσι ζητήσωμεν ποῖόν τί ἐστιν· ἔπειτα οὕτως ἐπισκεψώμεθα καὶ ἐν ἑνὶ ἑκάστῳ, τὴν τοῦ μείζονος ὁμοιότητα ἐν τῇ τοῦ ἐλάττονος ἰδέᾳ ἐπισκοποῦντες. ᾿Αλλά μοι δοκεῖς, ἔφη, καλῶς λέγειν. ῏Αρ’ οὖν, ἦν δ’ ἐγώ, εἰ γιγνομένην πόλιν θεασαίμεθα λόγῳ, καὶ τὴν δικαιοσύνην αὐτῆς ἴδοιμεν ἂν γιγνομένην καὶ τὴν ἀδικίαν; Τάχ’ ἄν, ἦ δ’ ὅς. Οὐκοῦν γενομένου αὐτοῦ ἐλπὶς εὐπετέστερον ἰδεῖν ὃ ζητοῦμεν; (b) Πολύ γε. Δοκεῖ οὖν χρῆναι ἐπιχειρῆσαι περαίνειν; οἶμαι μὲν γὰρ οὐκ ὀλίγον ἔργον αὐτὸ εἶναι· σκοπεῖτε οὖν. ῎Εσκεπται, ἔφη ὁ ᾿Αδείμαντος· ἀλλὰ μὴ ἄλλως ποίει. Γίγνεται τοίνυν, ἦν δ’ ἐγώ, πόλις, ὡς ἐγᾦμαι, ἐπειδὴ τυγχάνει ἡμῶν ἕκαστος οὐκ αὐτάρκης, ἀλλὰ πολλῶν <ὢν> ἐνδεής· ἢ τίν’ οἴει ἀρχὴν ἄλλην πόλιν οἰκίζειν; Οὐδεμίαν, ἦ δ’ ὅς. (c) Οὕτω δὴ ἄρα παραλαμβάνων ἄλλος ἄλλον, ἐπ’ ἄλλου, τὸν δ’ ἐπ’ ἄλλου χρείᾳ, πολλῶν δεόμενοι, πολλοὺς εἰς μίαν οἴκησιν ἀγείραντες κοινωνούς τε καὶ βοηθούς, ταύτῃ τῇ συνοικίᾳ ἐθέμεθα πόλιν ὄνομα· ἦ γάρ; Πάνυ μὲν οὖν. Μεταδίδωσι δὴ ἄλλος ἄλλῳ, εἴ τι μεταδίδωσιν, ἢ μεταλαμβάνει, οἰόμενος αὑτῷ ἄμεινον εἶναι; Πάνυ γε. ῎Ιθι δή, ἦν δ’ ἐγώ, τῷ λόγῳ ἐξ ἀρχῆς ποιῶμεν πόλιν· ποιήσει δὲ αὐτήν, ὡς ἔοικεν, ἡ ἡμετέρα χρεία. Πῶς δ’ οὔ; (d) ᾿Αλλὰ μὴν πρώτη γε καὶ μεγίστη τῶν χρειῶν ἡ τῆς τροφῆς παρασκευὴ τοῦ εἶναί τε καὶ ζῆν ἕνεκα. Παντάπασί γε. Δευτέρα δὴ οἰκήσεως, τρίτη δὲ ἐσθῆτος καὶ τῶν τοιούτων. ῎Εστι ταῦτα. Φέρε δή, ἦν δ’ ἐγώ, πῶς ἡ πόλις ἀρκέσει ἐπὶ τοσαύτην παρασκευήν; ἄλλο τι γεωργὸς μὲν εἷς, ὁ δὲ οἰκοδόμος, ἄλλος δέ τις ὑφάντης; ἢ καὶ σκυτοτόμον αὐτόσε προσθήσομεν ἤ τιν’ ἄλλον τῶν περὶ τὸ σῶμα θεραπευτήν; Πάνυ γε. Εἴη δ’ ἂν ἥ γε ἀναγκαιοτάτη πόλις ἐκ τεττάρων ἢ πέντε ἀνδρῶν. (e) Φαίνεται. Τί δὴ οὖν; ἕνα ἕκαστον τούτων δεῖ τὸ αὑτοῦ ἔργον ἅπασι κοινὸν κατατιθέναι, οἷον τὸν γεωργὸν ἕνα ὄντα παρασκευάζειν σιτία τέτταρσιν καὶ τετραπλάσιον χρόνον τε καὶ πόνον ἀναλίσκειν ἐπὶ σίτου παρασκευῇ καὶ ἄλλοις κοινωνεῖν, ἢ ἀμελήσαντα ἑαυτῷ μόνον τέταρτον μέρος ποιεῖν

Traduction française :

[369] nous chercherons d'abord la nature de la justice dans les cités ; ensuite nous l'examinerons (369a) dans l'individu, de manière à apercevoir la ressemblance de la grande dans la forme de la petite. C'est, ce me semble, fort bien dit, répondit-il. Maintenant, repris-je, si nous observions la naissance d'une cité, n'y verrions-nous pas la justice apparaître, ainsi que l'injustice ? Probablement, dit-il. Et cela fait, n'aurions-nous pas l'espoir de découvrir plus aisément ce que nous cherchons ? Si, sans aucun doute. (369b) Vous semble-t-il donc qu'il nous faille tenter de mener à terme cette recherche ? A mon avis ce n'est pas une petite affaire. Examinez-le. C'est tout examiné dit Adimante n'agis pas autrement. Ce qui donne naissance à une cité, repris-je, c'est, je crois, l'impuissance où se trouve chaque individu de se suffire à lui-même, et le besoin qu'il éprouve d'une foule de choses ; ou bien penses-tu qu'il y ait quelque autre cause à l'origine d'une cité? Aucune, répondit-il. (369c) Ainsi donc, un homme prend avec lui un autre homme pour tel emploi, un autre encore pour tel autre emploi, et la multiplicité des besoins assemble en une même résidence un grand nombre d'associés et d'auxiliaires ; à cet établissement commun nous avons donné le nom de cité, n'est-ce pas ? Parfaitement. Mais quand un homme donne et reçoit, il agit dans la pensée que l'échange se fait à son avantage. Sans doute. Eh bien donc ! repris-je, jetons par la pensée les fondements d'une cité ; ces fondements seront, apparemment, nos besoins. Sans contredit. (369d) Le premier et le plus important de tous est celui de la nourriture, d'où dépend la conservation de notre être et de notre vie. Assurément. Le second est celui du logement ; le troisième celui du vêtement et de tout ce qui s'y rapporte. C'est cela. Mais voyons ! dis-je, comment une cité suffira-t-elle à fournir tant de choses ? Ne faudra-t-il pas que l'un soit agriculteur, l'autre maçon, l'autre tisserand ? Ajouterons-nous encore un cordonnier ou quelque autre artisan pour les besoins du corps ? Certainement. Donc, dans sa plus stricte nécessité, la cité sera composée de quatre ou cinq hommes. (369e) Il le semble. Mais quoi? faut-il que chacun remplisse sa propre fonction pour toute la communauté, que l'agriculteur, par exemple, assure à lui seul la nourriture de quatre, dépense à faire provision de blé quatre fois plus de temps et de peine, et partage avec les autres, ou bien, ne s'occupant que de lui seul,





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Dernière mise à jour : 18/01/2006