HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

δ



Texte grec :

[308] ἐξ ὧν οὐκ ἐν πολλοῖς ἔτεσιν αὐτοὶ καὶ παῖδες καὶ σύμπασα ἡ (308a) πόλις ἀντ' ἐλευθέρων πολλάκις ἔλαθον αὑτοὺς γενόμενοι δοῦλοι. 835. (Νεώτερος Σωκράτης) χαλεπὸν εἶπες καὶ δεινὸν πάθος. 836. (Ξένος) τί δ' οἱ πρὸς τὴν ἀνδρείαν μᾶλλον ῥέποντες; ἆρ' οὐκ ἐπὶ πόλεμον ἀεί τινα τὰς αὑτῶν συντείνοντες πόλεις διὰ τὴν τοῦ τοιούτου βίου σφοδροτέραν τοῦ δέοντος ἐπιθυμίαν εἰς ἔχθραν πολλοῖς καὶ δυνατοῖς καταστάντες ἢ πάμπαν διώλεσαν ἢ δούλας αὖ καὶ ὑποχειρίους τοῖς ἐχθροῖς ὑπέθεσαν τὰς αὑτῶν πατρίδας; 837. (308b) (Νεώτερος Σωκράτης) ἔστι καὶ ταῦτα. 838. (Ξένος) πῶς οὖν μὴ φῶμεν ἐν τούτοις ἀμφότερα ταῦτα τὰ γένη πολλὴν πρὸς ἄλληλα ἀεὶ καὶ τὴν μεγίστην ἴσχειν ἔχθραν καὶ στάσιν; 839. (Νεώτερος Σωκράτης) οὐδαμῶς ὡς οὐ φήσομεν. 840. (Ξένος) οὐκοῦν ὅπερ ἐπεσκοποῦμεν κατ' ἀρχὰς ἀνηυρήκαμεν, ὅτι μόρια ἀρετῆς οὐ σμικρὰ ἀλλήλοις διαφέρεσθον φύσει καὶ δὴ καὶ τοὺς ἴσχοντας δρᾶτον τὸ αὐτὸ τοῦτο; 841. (Νεώτερος Σωκράτης) κινδυνεύετον. 842. (Ξένος) τόδε τοίνυν αὖ λάβωμεν. 843. (Νεώτερος Σωκράτης) τὸ ποῖον; 844. (308c) (Ξένος) εἴ τίς που τῶν συνθετικῶν ἐπιστημῶν πρᾶγμα ὁτιοῦν τῶν αὑτῆς ἔργων, κἂν εἰ τὸ φαυλότατον, ἑκοῦσα ἐκ μοχθηρῶν καὶ χρηστῶν τινων συνίστησιν, ἢ πᾶσα ἐπιστήμη πανταχοῦ τὰ μὲν μοχθηρὰ εἰς δύναμιν ἀποβάλλει, τὰ δὲ ἐπιτήδεια καὶ (τὰ) χρηστὰ ἔλαβεν, ἐκ τούτων δὲ καὶ ὁμοίων καὶ ἀνομοίων ὄντων, πάντα εἰς ἓν αὐτὰ συνάγουσα, μίαν τινὰ δύναμιν καὶ ἰδέαν δημιουργεῖ. 845. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 846. (308d) (Ξένος) οὐδ' ἄρα ἡ κατὰ φύσιν ἀληθῶς οὖσα ἡμῖν πολιτικὴ μή ποτε ἐκ χρηστῶν καὶ κακῶν ἀνθρώπων ἑκοῦσα εἶναι συστήσηται πόλιν τινά, ἀλλ' εὔδηλον ὅτι παιδιᾷ πρῶτον βασανιεῖ, μετὰ δὲ τὴν βάσανον αὖ τοῖς δυναμένοις παιδεύειν καὶ ὑπηρετεῖν πρὸς τοῦτ' αὐτὸ παραδώσει, προστάττουσα καὶ ἐπιστατοῦσα αὐτή, καθάπερ ὑφαντικὴ τοῖς τε ξαίνουσι καὶ τοῖς τἆλλα προπαρασκευάζουσιν ὅσα πρὸς τὴν πλέξιν αὐτῆς συμπαρακολουθοῦσα προστάττει καὶ ἐπιστατεῖ, τοιαῦτα (308e) ἑκάστοις ἐνδεικνῦσα τὰ ἔργα ἀποτελεῖν οἷα ἂν ἐπιτήδεια ἡγῆται πρὸς τὴν αὑτῆς εἶναι συμπλοκήν. 847. (Νεώτερος Σωκράτης) πάνυ μὲν οὖν. 848. (Ξένος) ταὐτὸν δή μοι τοῦθ' ἡ βασιλικὴ φαίνεται πᾶσι τοῖς κατὰ νόμον παιδευταῖς καὶ τροφεῦσιν, τὴν τῆς ἐπιστατικῆς αὐτὴ δύναμιν ἔχουσα, οὐκ ἐπιτρέψειν ἀσκεῖν ὅτι μή τις πρὸς τὴν αὑτῆς σύγκρασιν ἀπεργαζόμενος ἦθός τι πρέπον ἀποτελεῖ, ταῦτα δὲ μόνα παρακελεύεσθαι παιδεύειν, καὶ τοὺς μὲν μὴ δυναμένους κοινωνεῖν ἤθους ἀνδρείου καὶ σώφρονος ὅσα τε ἄλλα ἐστὶ τείνοντα πρὸς ἀρετήν,

Traduction française :

[308] Aussi en peu d’années eux, leurs enfants et la cité tout entière ont glissé insensiblement de la liberté dans l’esclavage. (SOCRATE LE JEUNE) C’est une dure et terrible expérience. (L’ÉTRANGER) Que dirons-nous de ceux qui inclinent plutôt vers la force ? Ne poussent-ils pas sans cesse leur pays à quelque guerre, par suite de leur passion trop violente pour ce genre de vie, et, à force de lui susciter de puissants ennemis, n’arrivent-ils pas à ruiner totalement leur patrie ou à la rendre esclave et sujette de ses ennemis ? (SOCRATE LE JEUNE) Cela se voit aussi. (L’ÉTRANGER) Comment donc ne pas avouer dans ces conditions que ces deux genres d’esprits sont toujours à l’égard l’un de l’autre en état de haine violente et d’hostilité profonde ? (SOCRATE LE JEUNE) Impossible de ne pas l’avouer. (L’ÉTRANGER) Et maintenant, n’avons-nous pas trouvé ce que nous cherchions en commençant, que certaines parties importantes de la vertu sont naturellement opposées les unes aux autres et produisent les mêmes oppositions dans ceux où elles se rencontrent ? (SOCRATE LE JEUNE) Il semble bien. (L’ÉTRANGER) Maintenant voyons ceci. (SOCRATE LE JEUNE) Quoi ? (L’ÉTRANGER) XLVI. — Si, parmi les sciences qui combinent, il en est une qui, de propos délibéré, compose l’un quelconque de ses ouvrages, si humble qu’il soit, aussi bien de mauvais que de bons éléments, ou si toute science, au contraire, ne rejette pas invariablement, autant qu’elle peut, les éléments mauvais, pour prendre les éléments convenables et bons, et, les réunissant tous ensemble, qu’ils soient ou non semblables, en fabriquer une oeuvre qui ait une propriété et un caractère unique. (SOCRATE LE JEUNE) Le doute n’est pas possible. (L’ÉTRANGER) Il en est de même de la politique, si elle est, comme nous le voulons, conforme à la nature : il n’est pas à craindre qu’elle consente jamais à former un Etat d’hommes indifféremment bons ou mauvais. Il est, au contraire, bien évident qu’elle commencera par les soumettre à l’épreuve du jeu ; puis, l’épreuve terminée, elle les confiera à des hommes capables de les instruire et de servir ses intentions ; mais elle gardera elle-même le commandement et la surveillance, tout comme l’art du tisserand commande et surveille, en les suivant pas à pas, les cardeurs et ceux qui préparent les autres matériaux en vue du tissage, montrant à chacun comment il doit exécuter les besognes qu’il juge propres à son tissage. (SOCRATE LE JEUNE) Parfaitement. (L’ÉTRANGER) C’est exactement ainsi, ce me semble, que la science royale procédera à l’égard de ceux qui sont chargés par la loi de l’instruction et de l’éducation. Gardant pour elle-même la fonction de surveillante, elle ne leur permettra aucun exercice qui n’aboutisse à former des caractères propres au mélange qu’elle veut faire et leur recommandera de ne rien enseigner que dans ce but. Et s’il en est qui ne puissent se former comme les autres à des moeurs fortes et sages, et à toutes les autres qualités qui tendent à la vertu,





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Dernière mise à jour : 7/06/2007