HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

δὴ



Texte grec :

[284] (284a) (Ξένος) εἰ πρὸς μηδὲν ἕτερον τὴν τοῦ μείζονος ἐάσει τις φύσιν ἢ πρὸς τοὔλαττον, οὐκ ἔσται ποτὲ πρὸς τὸ μέτριον, ἦ γάρ; 465. (Νεώτερος Σωκράτης) οὕτως. 466. (Ξένος) οὐκοῦν τὰς τέχνας τε αὐτὰς καὶ τἆργα αὐτῶν σύμπαντα διολοῦμεν τούτῳ τῷ λόγῳ, καὶ δὴ καὶ τὴν ζητουμένην νῦν πολιτικὴν καὶ τὴν ῥηθεῖσαν ὑφαντικὴν ἀφανιοῦμεν; ἅπασαι γὰρ αἱ τοιαῦταί που τὸ τοῦ μετρίου πλέον καὶ ἔλαττον οὐχ ὡς οὐκ ὂν ἀλλ' ὡς ὂν χαλεπὸν περὶ τὰς πράξεις (284b) παραφυλάττουσι, καὶ τούτῳ δὴ τῷ τρόπῳ τὸ μέτρον σῴζουσαι πάντα ἀγαθὰ καὶ καλὰ ἀπεργάζονται. 467. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 468. (Ξένος) οὐκοῦν ἂν τὴν πολιτικὴν ἀφανίσωμεν, ἄπορος ἡμῖν ἡ μετὰ τοῦτο ἔσται ζήτησις τῆς βασιλικῆς ἐπιστήμης; 469. (Νεώτερος Σωκράτης) καὶ μάλα. 470. (Ξένος) πότερον οὖν, καθάπερ ἐν τῷ σοφιστῇ προσηναγκάσαμεν εἶναι τὸ μὴ ὄν, ἐπειδὴ κατὰ τοῦτο διέφυγεν ἡμᾶς ὁ λόγος, οὕτω καὶ νῦν τὸ πλέον αὖ καὶ ἔλαττον μετρητὰ προσαναγκαστέον γίγνεσθαι μὴ πρὸς ἄλληλα μόνον ἀλλὰ καὶ (284c) πρὸς τὴν τοῦ μετρίου γένεσιν; οὐ γὰρ δὴ δυνατόν γε οὔτε πολιτικὸν οὔτ' ἄλλον τινὰ τῶν περὶ τὰς πράξεις ἐπιστήμονα ἀναμφισβητήτως γεγονέναι τούτου μὴ συνομολογηθέντος. 471. (Νεώτερος Σωκράτης) οὐκοῦν καὶ νῦν ὅτι μάλιστα χρὴ ταὐτὸν ποιεῖν. 472. (Ξένος) πλέον, ὦ Σώκρατες, ἔτι τοῦτο τὸ ἔργον ἢ 'κεῖνο - καίτοι κἀκείνου γε μεμνήμεθα τὸ μῆκος ὅσον ἦν - ἀλλ' ὑποτίθεσθαι μὲν τὸ τοιόνδε περὶ αὐτῶν καὶ μάλα δίκαιον. 473. (Νεώτερος Σωκράτης) τὸ ποῖον; 474. (284d) (Ξένος) ὥς ποτε δεήσει τοῦ νῦν λεχθέντος πρὸς τὴν περὶ αὐτὸ τἀκριβὲς ἀπόδειξιν. ὅτι δὲ πρὸς τὰ νῦν καλῶς καὶ ἱκανῶς δείκνυται, δοκεῖ μοι βοηθεῖν μεγαλοπρεπῶς ἡμῖν οὗτος ὁ λόγος, ὡς ἄρα ἡγητέον ὁμοίως τὰς τέχνας πάσας εἶναι, μεῖζόν τε ἅμα καὶ ἔλαττον μετρεῖσθαι μὴ πρὸς ἄλληλα μόνον ἀλλὰ καὶ πρὸς τὴν τοῦ μετρίου γένεσιν. τούτου τε γὰρ ὄντος ἐκεῖνα ἔστι, κἀκείνων οὐσῶν ἔστι καὶ τοῦτο, μὴ δὲ ὄντος ποτέρου τούτων οὐδέτερον αὐτῶν ἔσται ποτέ. 475. (284e) (Νεώτερος Σωκράτης) τοῦτο μὲν ὀρθῶς, ἀλλὰ τί δὴ τὸ μετὰ τοῦτο; 476. (Ξένος) δῆλον ὅτι διαιροῖμεν ἂν τὴν μετρητικήν, καθάπερ ἐρρήθη, ταύτῃ δίχα τέμνοντες, ἓν μὲν τιθέντες αὐτῆς μόριον συμπάσας τέχνας ὁπόσαι τὸν ἀριθμὸν καὶ μήκη καὶ βάθη καὶ πλάτη καὶ ταχυτῆτας πρὸς τοὐναντίον μετροῦσιν, τὸ δὲ ἕτερον, ὁπόσαι πρὸς τὸ μέτριον καὶ τὸ πρέπον καὶ τὸν καιρὸν καὶ τὸ δέον καὶ πάνθ' ὁπόσα εἰς τὸ μέσον ἀπῳκίσθη τῶν ἐσχάτων. 477. (Νεώτερος Σωκράτης) καὶ μέγα γε ἑκάτερον τμῆμα εἶπες, καὶ πολὺ διαφέρον ἀλλήλοιν.

Traduction française :

[284] (L’ÉTRANGER) Si l’on veut que la nature du plus grand n’ait point de relation à autre chose qu’au plus petit, elle n’en aura jamais avec la juste mesure, n’est-il pas vrai ? (SOCRATE LE JEUNE) Si. (L’ÉTRANGER) Mais n’allons-nous pas avec cette doctrine anéantir les arts et tous leurs ouvrages et abolir en outre la politique, qui est maintenant l’objet de nos recherches, et le tissage dont nous avons parlé ? Car tous ces arts ne considèrent pas ce qui est au-delà ou en deçà de la juste mesure comme inexistant, mais comme une réalité fâcheuse contre laquelle ils sont en garde dans leurs opérations, et c’est en conservant ainsi la mesure qu’ils produisent tous leurs chefs-d’oeuvre. (SOCRATE LE JEUNE) Assurément. (L’ÉTRANGER) Mais si nous abolissons la politique, il nous sera impossible de continuer notre enquête sur la science royale. (SOCRATE LE JEUNE) Certainement. (L’ÉTRANGER) Donc, de même que, dans le cas du sophiste, nous avons contraint le non-être à être, parce que cette existence était l’unique refuge de notre raisonnement, de même il nous faut contraindre ici le plus et le moins à devenir commensurables non seulement l’un à l’autre, mais encore à la juste mesure qu’il faut produire ; car il est impossible de soutenir qu’il existe indubitablement des hommes d’Etat ou d’autres hommes entendus à la pratique des affaires, si ce point n’est d’abord accordé. (SOCRATE LE JEUNE) Il faut donc mettre tous nos efforts à en faire autant dans le cas qui nous occupe. (L’ÉTRANGER) XXV. — C’est là, Socrate, une besogne encore plus considérable que l’autre, et pourtant nous n’avons pas oublié combien celle-ci nous a pris de temps. Mais voici, à ce propos, une chose qu’on peut admettre en toute justice. (SOCRATE LE JEUNE) Quelle chose ? (L’ÉTRANGER) C’est que nous aurons besoin quelque jour de ce que nous venons de dire pour montrer ce qu’est l’exactitude en soi. Pour la question qui nous occupe à présent, notre démonstration est bonne et suffisante, et il me semble qu’elle trouve un magnifique appui dans ce raisonnement qui nous fait juger que tous les arts existent également et que le grand et le petit se mesurent en relation non seulement l’un à l’autre, mais encore à la production de la juste mesure. Car si la juste mesure existe, les arts existent aussi ; et, si les arts existent, elle existe aussi ; mais que l’un des deux n’existe pas, jamais aucun des deux n’existera. (SOCRATE LE JEUNE) Voilà qui est juste ; mais après ? (L’ÉTRANGER) Il est évident que, pour diviser l’art de mesurer comme nous l’avons dit, nous n’avons qu’à le couper en deux parties, mettant dans l’une tous les arts où le nombre, les longueurs, les profondeurs, les largeurs, les épaisseurs se mesurent à leurs contraires, et dans l’autre tous ceux qui se règlent sur la juste mesure, la convenance, l’à-propos, la nécessité et tout ce qui se trouve également éloigné des extrêmes. (SOCRATE LE JEUNE) Tu parles là de deux divisions bien vastes et bien différentes l’une de l’autre.





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Dernière mise à jour : 7/06/2007