HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

πᾶν



Texte grec :

[270] μήτ' αὖ ὅλον ἀεὶ ὑπὸ θεοῦ στρέφεσθαι διττὰς καὶ ἐνανίας (270a) περιαγωγάς, μήτ' αὖ δύο τινὲ θεὼ φρονοῦντε ἑαυτοῖς ἐναντία στρέφειν αὐτόν, ἀλλ' ὅπερ ἄρτι ἐρρήθη καὶ μόνον λοιπόν, τοτὲ μὲν ὑπ' ἄλλης συμποδηγεῖσθαι θείας αἰτίας, τὸ ζῆν πάλιν ἐπικτώμενον καὶ λαμβάνοντα ἀθανασίαν ἐπισκευαστὴν παρὰ τοῦ δημιουργοῦ, τοτὲ δ' ὅταν ἀνεθῇ, δι' ἑαυτοῦ αὐτὸν ἰέναι, κατὰ καιρὸν ἀφεθέντα τοιοῦτον, ὥστε ἀνάπαλιν πορεύεσθαι πολλὰς περιόδων μυριάδας διὰ δὴ τὸ μέγιστον ὂν καὶ ἰσορροπώτατον ἐπὶ μικροτάτου βαῖνον ποδὸς ἰέναι. 275. (270b) (Νεώτερος Σωκράτης) φαίνεται γοῦν δὴ καὶ μάλα εἰκότως εἰρῆσθαι πάνθ' ὅσα διελήλυθας. 276. (Ξένος) λογισάμενοι δὴ συννοήσωμεν τὸ πάθος ἐκ τῶν νῦν λεχθέντων, ὃ πάντων ἔφαμεν εἶναι τῶν θαυμαστῶν αἴτιον. ἔστι γὰρ οὖν δὴ τοῦτ' αὐτό. 277. (Νεώτερος Σωκράτης) τὸ ποῖον; 278. (Ξένος) τὸ τὴν τοῦ παντὸς φορὰν τοτὲ μὲν ἐφ' ἃ νῦν κυκλεῖται φέρεσθαι, τοτὲ δ' ἐπὶ τἀναντία. 279. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς δή; 280. (Ξένος) ταύτην τὴν μεταβολὴν ἡγεῖσθαι δεῖ τῶν περὶ τὸν (270c) οὐρανὸν γιγνομένων τροπῶν πασῶν εἶναι μεγίστην καὶ τελεωτάτην τροπήν. 281. (Νεώτερος Σωκράτης) ἔοικε γοῦν. 282. (Ξένος) μεγίστας τοίνυν καὶ μεταβολὰς χρὴ νομίζειν γίγνεσθαι τότε τοῖς ἐντὸς ἡμῖν οἰκοῦσιν αὐτοῦ. 283. (Νεώτερος Σωκράτης) καὶ τοῦτο εἰκός. 284. (Ξένος) μεταβολὰς δὲ μεγάλας καὶ πολλὰς καὶ παντοίας συμφερομένας ἆρ' οὐκ ἴσμεν τὴν τῶν ζῴων φύσιν ὅτι χαλεπῶς ἀνέχεται; 285. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς δ' οὔ; 286. (Ξένος) φθοραὶ τοίνυν ἐξ ἀνάγκης τότε μέγισται συμβαίνουσι τῶν τε ἄλλων ζῴων, καὶ δὴ καὶ τὸ τῶν ἀνθρώπων (270d) γένος ὀλίγον τι περιλείπεται, περὶ δὲ τούτους ἄλλα τε παθήματα πολλὰ καὶ θαυμαστὰ καὶ καινὰ συμπίπτει, μέγιστον δὲ τόδε καὶ συνεπόμενον τῇ τοῦ παντὸς ἀνειλίξει τότε, ὅταν ἡ τῆς νῦν καθεστηκυίας ἐναντία γίγνηται τροπή. 287. (Νεώτερος Σωκράτης) τὸ ποῖον; 288. (Ξένος) ἣν ἡλικίαν ἕκαστον εἶχε τῶν ζῴων, αὕτη πρῶτον μὲν ἔστη πάντων, καὶ ἐπαύσατο πᾶν ὅσον ἦν θνητὸν ἐπὶ τὸ γεραίτερον ἰδεῖν πορευόμενον, μεταβάλλον δὲ πάλιν ἐπὶ (270e) τοὐναντίον οἷον νεώτερον καὶ ἁπαλώτερον ἐφύετο, καὶ τῶν μὲν πρεσβυτέρων αἱ λευκαὶ τρίχες ἐμελαίνοντο, τῶν δ' αὖ γενειώντων αἱ παρειαὶ λεαινόμεναι πάλιν ἐπὶ τὴν παρελθοῦσαν ὥραν ἕκαστον καθίστασαν, τῶν δὲ ἡβώντων τὰ σώματα λεαινόμενα καὶ σμικρότερα καθ' ἡμέραν καὶ νύκτα ἑκάστην γιγνόμενα πάλιν εἰς τὴν τοῦ νεογενοῦς παιδὸς φύσιν ἀπῄει, κατά τε τὴν ψυχὴν καὶ κατὰ τὸ σῶμα ἀφομοιούμενα, τὸ δ' ἐντεῦθεν ἤδη μαραινόμενα κομιδῇ τὸ πάμπαν ἐξηφανίζετο. τῶν δ' αὖ βιαίως τελευτώντων ἐν τῷ τότε χρόνῳ τὸ τοῦ νεκροῦ σῶμα τὰ αὐτὰ ταῦτα πάσχον παθήματα

Traduction française :

[270] ni qu’il reçoit tout entier et toujours de la divinité ces deux rotations contraires, ni enfin qu’il est mû par deux divinités de volontés opposées. Mais, comme je l’ai dit tout à l’heure, et c’est la seule solution qui reste, tantôt il est dirigé par une cause divine étrangère à lui, recouvre une vie nouvelle et reçoit du démiurge une immortalité nouvelle, et tantôt, laissé à lui-même, il se meut de son propre mouvement et il est ainsi abandonné assez longtemps pour marcher à rebours pendant plusieurs myriades de révolutions, parce que sa masse immense et parfaitement équilibrée tourne sur un pivot extrêmement petit. (SOCRATE LE JEUNE) En tout cas, tout ce que tu viens d’exposer paraît fort vraisemblable. (L’ÉTRANGER) XIV. — En nous fondant sur ce qui vient d’être dit, essayons de nous rendre compte de l’événement que nous avons dit être la cause de tous ces prodiges. Or c’est exactement ceci. (SOCRATE LE JEUNE) Quoi ? (L’ÉTRANGER) Le mouvement de l’univers, qui tantôt le porte dans le sens où il tourne à présent, et tantôt dans le sens contraire. (SOCRATE LE JEUNE) Comment cela ? (L’ÉTRANGER) On doit croire que ce changement est de toutes les révolutions célestes la plus grande et la plus complète. (SOCRATE LE JEUNE) C’est en tout cas vraisemblable. (L’ÉTRANGER) Il faut donc penser que c’est alors aussi que se produisent les changements les plus considérables pour nous qui habitons au sein de ce monde. (SOCRATE LE JEUNE) Cela aussi est vraisemblable. (L’ÉTRANGER) Mais ne savons-nous pas que la nature des animaux supporte difficilement le concours de changements considérables, nombreux et divers ? (SOCRATE LE JEUNE) Comment ne le saurions-nous pas ? (L’ÉTRANGER) Alors il s’ensuit forcément une grande mortalité parmi les animaux et, dans la race humaine elle-même, il ne reste qu’un petit nombre de vivants, et ceux-ci éprouvent un grand nombre d’accidents étranges et nouveaux, dont le plus grave est celui-ci, qui résulte du mouvement rétrograde de l’univers, lorsqu’il vient à tourner dans une direction contraire à la direction actuelle. (SOCRATE LE JEUNE) Quel est cet accident ? (L’ÉTRANGER) Tout d’abord l’âge de tous les animaux, quel qu’il fût alors, s’arrêta court, et tout ce qui était mortel cessa de s’acheminer vers la vieillesse et d’en avoir l’aspect et, changeant en sens contraire, devint pour ainsi dire plus jeune et plus délicat. Aux vieillards, les cheveux blancs noircissaient ; les joues de ceux qui avaient de la barbe, redevenues lisses, les ramenaient à leur jeunesse passée, et les corps des jeunes gens, devenant de jour en jour et de nuit en nuit plus lisses et plus menus, revenaient à l’état de l’enfant nouveau-né, et leur âme aussi bien que leur corps s’y conformait ; puis, se flétrissant de plus en plus, ils finissaient par disparaître complètement. Quant à ceux qui en ces temps-là périssaient de mort violente, leur cadavre passait par les mêmes transformations avec une telle rapidité





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Dernière mise à jour : 7/06/2007