HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Phedon

τε



Texte grec :

[27] XXVII - Οὐκοῦν καὶ τόδε πάλαι ἐλέγομεν, ὅτι ἡ ψυχή, ὅταν μὲν τῷ σώματι
προσχρῆται εἰς τὸ σκοπεῖν τι ἢ διὰ τοῦ ὁρᾶν ἢ διὰ τοῦ ἀκούειν ἢ δι᾽ ἄλλης
τινὸς αἰσθήσεως - τοῦτο γάρ ἐστιν τὸ διὰ τοῦ σώματος, τὸ δι᾽ αἰσθήσεως
σκοπεῖν τι - τότε μὲν ἕλκεται ὑπὸ τοῦ σώματος εἰς τὰ οὐδέποτε κατὰ ταὐτὰ
ἔχοντα, καὶ αὐτὴ πλανᾶται καὶ ταράττεται καὶ εἰλιγγιᾷ ὥσπερ μεθύουσα,
τε τοιούτων ἐφαπτομένη;
- Πάνυ γε.
- (79d) Ὅταν δέ γε αὐτὴ καθ᾽ αὑτὴν σκοπῇ, ἐκεῖσε οἴχεται εἰς τὸ καθαρόν τε
καὶ ἀεὶ ὂν καὶ ἀθάνατον καὶ ὡσαύτως ἔχον, καὶ ὡς συγγενὴς οὖσα αὐτοῦ ἀεὶ
μετ᾽ ἐκείνου τε γίγνεται, ὅτανπερ αὐτὴ καθ᾽ αὑτὴν γένηται καὶ ἐξῇ αὐτῇ, καὶ
πέπαυταί τε τοῦ πλάνου καὶ περὶ ἐκεῖνα ἀεὶ κατὰ ταὐτὰ ὡσαύτως ἔχει, ἅτε
τοιούτων ἐφαπτομένη· καὶ τοῦτο αὐτῆς τὸ πάθημα φρόνησις κέκληται;
- Παντάπασιν, ἔφη, καλῶς καὶ ἀληθῆ λέγεις, ὦ Σώκρατες.
- Ποτέρῳ οὖν αὖ σοι δοκεῖ τῷ εἴδει καὶ ἐκ τῶν πρόσθεν καὶ ἐκ (79e) τῶν νῦν
λεγομένων ψυχὴ ὁμοιότερον εἶναι καὶ συγγενέστερον;
- Πᾶς ἄν μοι δοκεῖ, ἦ δ᾽ ὅς, συγχωρῆσαι, ὦ Σώκρατες, ἐκ ταύτης τῆς μεθόδου,
καὶ ὁ δυσμαθέστατος, ὅτι ὅλῳ καὶ παντὶ ὁμοιότερόν ἐστι ψυχὴ τῷ ἀεὶ
ὡσαύτως ἔχοντι μᾶλλον ἢ τῷ μή.
- Τί δὲ τὸ σῶμα;
- Τῷ ἑτέρῳ.

Traduction française :

[27] XXVII. - Ne disions-nous pas aussi tantôt que, lorsque l'âme se sert du corps pour
considérer quelque objet, soit par la vue, soit par l'ouïe, soit par quelque autre sens, car
c'est se servir du corps que d'examiner quelque chose avec un sens, elle est alors attirée
par le corps vers ce qui change ; elle s'égare elle-même, se trouble, est en proie au
vertige, comme si elle était ivre, parce qu'elle est en contact avec des choses qui sont en
cet état ?
- Certainement.
- Mais lorsqu'elle examine quelque chose seule et par elle-même, elle se porte là-bas
vers les choses pures, éternelles, immortelles, immuables, et, comme elle est apparentée
avec elles, elle se tient toujours avec elles, tant qu'elle est seule avec elle-même et qu'elle
n'en est pas empêchée ; dès lors elle cesse de s'égarer et, en relation avec ces choses, elle
reste toujours immuablement la même, à cause de son contact avec elles, et cet état de
l'âme est ce qu'on appelle pensée.
- C'est parfaitement bien dit, et très vrai, Socrate, repartit Cébès.
- Maintenant, d'après ce que nous avons dit précédemment et ce que nous disons à
présent, à laquelle des deux espèces te semble-t-il que l'âme est le plus ressemblante et
plus proche parente ?
- Il me semble, Socrate, répondit-il, que personne, eût-il la tête la plus dure, ne
pourrait disconvenir, après ton argumentation, que l'âme ne soit de toute façon plus
semblable à ce qui est toujours le même qu'à ce qui ne l'est pas.
- Et le corps ?
- Il ressemble plus à l'autre espèce.





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Dernière mise à jour : 9/06/2005