HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Minos (dialogue complet)

οὐδὲν



Texte grec :

[318] (318a) ΕΤΑΙΡΟΣ Παιδοτρίβης. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Οὗτος τὴν ἀνθρωπείαν ἀγέλην τοῦ σώματος νέμειν κράτιστος; ΕΤΑΙΡΟΣ Ναί. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Τίς δὲ τὴν τῶν προβάτων ἀγέλην κράτιστος νέμειν; Τί ὄνομα αὐτῷ; ΕΤΑΙΡΟΣ Ποιμήν. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Οἱ τοῦ ποιμένος ἄρα νόμοι ἄριστοι τοῖς προβάτοις. ΕΤΑΙΡΟΣ Ναί. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Οἱ δὲ τοῦ βουκόλου τοῖς βουσί. ΕΤΑΙΡΟΣ Ναί. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Οἱ δὲ τοῦ τίνος νόμοι ἄριστοι ταῖς ψυχαῖς τῶν ἀνθρώπων; Οὐχ οἱ τοῦ βασιλέως; Φάθι. ΕΤΑΙΡΟΣ Φημὶ δή. (318b) ΣΩΚΡΑΤΗΣ Καλῶς τοίνυν λέγεις. Ἔχοις ἂν οὖν εἰπεῖν τίς τῶν παλαιῶν ἀγαθὸς γέγονεν ἐν τοῖς αὐλητικοῖς νόμοις νομοθέτης; Ἴσως οὐκ ἐννοεῖς, ἀλλ' ἐγὼ βούλει σε ὑπομνήσω; ΕΤΑΙΡΟΣ Πάνυ μὲν οὖν. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Ἆρ' οὖν ὁ Μαρσύας λέγεται καὶ τὰ παιδικὰ αὐτοῦ Ὄλυμπος ὁ Φρύξ; ΕΤΑΙΡΟΣ Ἀληθῆ λέγεις. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Τούτων δὴ καὶ τὰ αὐλήματα θειότατά ἐστι, καὶ μόνα κινεῖ καὶ ἐκφαίνει τοὺς τῶν θεῶν ἐν χρείᾳ ὄντας· καὶ ἔτι καὶ (318c) νῦν μόνα λοιπά, ὡς θεῖα ὄντα. ΕΤΑΙΡΟΣ Ἔστι ταῦτα. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Τίς δὲ λέγεται τῶν παλαιῶν βασιλέων ἀγαθὸς νομοθέτης γεγονέναι, οὗ ἔτι καὶ νῦν τὰ νόμιμα μένει ὡς θεῖα ὄντα; ΕΤΑΙΡΟΣ Οὐκ ἐννοῶ. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Οὐκ οἶσθα τίνες παλαιοτάτοις νόμοις χρῶνται τῶν Ἑλλήνων; ΕΤΑΙΡΟΣ Ἆρα Λακεδαιμονίους λέγεις καὶ Λυκοῦργον τὸν νομοθέτην; ΣΩΚΡΑΤΗΣ Ἀλλὰ ταῦτά γε οὐδέπω ἴσως ἔτη τριακόσια ἢ ὀλίγῳ τούτων πλείω. ἀλλὰ τούτων τῶν νομίμων τὰ βέλτιστα πόθεν (318d) ἥκει; Οἶσθα; ΕΤΑΙΡΟΣ Φασί γε ἐκ Κρήτης. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Οὐκοῦν οὗτοι παλαιοτάτοις νόμοις χρῶνται τῶν Ἑλλήνων; ΕΤΑΙΡΟΣ Ναί. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Οἶσθα οὖν τίνες τούτων ἀγαθοὶ βασιλῆς ἦσαν; Μίνως καὶ Ῥαδάμανθυς, οἱ Διὸς καὶ Εὐρώπης παῖδες, ὧν οἵδε εἰσὶν οἱ νόμοι. ΕΤΑΙΡΟΣ Ῥαδάμανθύν γέ φασιν, ὦ Σώκρατες, δίκαιον ἄνδρα, τὸν δὲ Μίνων ἄγριόν τινα καὶ χαλεπὸν καὶ ἄδικον. ΣΩΚΡΑΤΗΣ Ἀττικόν, ὦ βέλτιστε, λέγεις μῦθον καὶ τραγικόν. (318e) ΕΤΑΙΡΟΣ Τί δέ; Οὐ ταῦτα λέγεται περὶ Μίνω; ΣΩΚΡΑΤΗΣ Οὔκουν ὑπό γε Ὁμήρου καὶ Ἡσιόδου· καίτοι γε πιθανώτεροί εἰσιν ἢ σύμπαντες οἱ τραγῳδοποιοί, ὧν σὺ ἀκούων ταῦτα λέγεις. ΕΤΑΙΡΟΣ Ἀλλὰ τί μὴν οὗτοι περὶ Μίνω λέγουσιν; ΣΩΚΡΑΤΗΣ Ἐγὼ δή σοι ἐρῶ, ἵνα μὴ καὶ σὺ ὥσπερ οἱ πολλοὶ ἀσεβῇς. Οὐ γὰρ ἔσθ' ὅτι τούτου ἀσεβέστερόν ἐστιν οὐδ' ὅτι χρὴ μᾶλλον εὐλαβεῖσθαι, πλὴν εἰς θεοὺς καὶ λόγῳ καὶ ἔργῳ ἐξαμαρτάνειν, δεύτερον δὲ εἰς τοὺς θείους ἀνθρώπους· ἀλλὰ πάνυ πολλὴν χρὴ προμήθειαν ποιεῖσθαι ἀεί,

Traduction française :

[318] (318a) L'AMI. Celui qui préside aux exercices du corps. SOCRATE. Pour ce qui regarde le corps, c'est donc lui qui sait le mieux gouverner le grand troupeau humain? L'AMI. Oui. SOCRATE. Et qui est le plus habile à diriger un troupeau de brebis? Comment l'appelle-t-on? L'AMI. Le berger. SOCRATE. C'est donc le berger qui fait les meilleures lois pour les brebis ? L'AMI. Oui. SOCRATE. Et le conducteur de boeufs pour les bœufs ? L'AMI. Oui. SOCRATE. Mais de qui seront donc les meilleures lois pour les âmes humaines? Ne sera-ce pas du roi? Qu'en dis-tu ? L'AMI. Je suis de ton avis. (318b) SOCRATE. Tu as raison. Saurais-tu me dire quel est le joueur de flûte qui, parmi les anciens, s'est montré le plus habile à tracer les règles de son art? Peut-être l'ignores-tu : si tu veux, je te le rappellerai. L'AMI. Bien volontiers. SOCRATE. N'est-ce pas, à ce qu'on dit, Marsyas et son élève chéri Olympos de Phrygie? L'AMI. Tu as raison. SOCRATE. Leurs compositions sont divines. Ce sont les seules qui touchent le coeur et nous révèlent le besoin que nous avons du secours des dieux; les seules enfin (318c) qui subsistent encore aujourd'hui comme étant dignes des dieux. L'AMI. C'est vrai. SOCRATE. Et parmi les anciens rois, quel est celui qu'on regarde comme le plus habile législateur, celui dont on a conservé les institutions comme divines? L'AMI. Je ne sais. SOCRATE. Ne sais-tu pas quel est le peuple grec qui a les plus anciennes lois ? L'AMI. Tu veux parler des Lacédémoniens et de Lycurgue, leur législateur? SOCRATE. Ces lois n'ont guère plus de trois cents et quelques années d'existence; mais sais-tu (318d) d'où viennent les meilleures de ces lois ? L'AMI. On dit qu'elles viennent de Crète. SOCRATE. C'est donc la Crète qui possède les plus anciennes lois de toute la Grèce? L'AMI. Oui. SOCRATE. Et connais-tu quels furent les meilleurs de leurs rois? Minos et Rhadamante, fils de Jupiter et d'Europe, auteurs des lois dont nous parlons? L'AMI. Je sais bien, Socrate, que Rhadamante passe pour avoir été juste; mais pour Minos, on assure que c'était un homme farouche, cruel et injuste. SOCRATE. Tu me contes-là, mon cher, une des fables et des tragédies d'Athènes. (318e) L'AMI. Comment! N'est-ce pas ce qu'on a dit de Minos? SOCRATE. Ni Homère ni Hésiode au moins! Et certes ils méritent plus de confiance que tous les poètes tragiques sur la foi desquels tu parles. L'AMI. Mais que disent-ils donc de Minos? SOCRATE. Je veux te l'apprendre pour que tu ne commettes plus d'impiété, comme tant d'autres. Car, après les offenses directes envers les dieux en actions ou en paroles, il n'y a rien de plus impie, rien qu'on doive éviter avec plus de soin que d'offenser les hommes divins.





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Dernière mise à jour : 18/02/2010