HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Ménexène, dialogue complet

δύο



Texte grec :

[245] τὸ μηδενὶ δουλουμένῳ βοηθεῖν (245a) τῶν σφᾶς ἀδικησάντων, ἀλλὰ ἐκάμφθη καὶ ἐβοήθησεν, καὶ τοὺς μὲν Ἕλληνας αὐτὴ βοηθήσασα ἀπελύσατο δουλείας, ὥστ' ἐλευθέρους εἶναι μέχρι οὗ πάλιν αὐτοὶ αὑτοὺς κατεδουλώσαντο, βασιλεῖ δὲ αὐτὴ μὲν οὐκ ἐτόλμησεν βοηθῆσαι, αἰσχυνομένη τὰ τρόπαια τά τε Μαραθῶνι καὶ Σαλαμῖνι καὶ Πλαταιαῖς, φυγάδας δὲ καὶ ἐθελοντὰς ἐάσασα μόνον βοηθῆσαι ὁμολογουμένως ἔσωσεν. Τειχισαμένη δὲ καὶ ναυπηγησαμένη, (245b) ἐκδεξαμένη τὸν πόλεμον, ἐπειδὴ ἠναγκάσθη πολεμεῖν, ὑπὲρ Παρίων ἐπολέμει Λακεδαιμονίοις. Φοβηθεὶς δὲ βασιλεὺς τὴν πόλιν, ἐπειδὴ ἑώρα Λακεδαιμονίους τῷ κατὰ θάλατταν πολέμῳ ἀπαγορεύοντας, ἀποστῆναι βουλόμενος ἐξῄτει τοὺς Ἕλληνας τοὺς ἐν τῇ ἠπείρῳ, οὕσπερ πρότερον Λακεδαιμόνιοι αὐτῷ ἐξέδοσαν, εἰ μέλλοι συμμαχήσειν ἡμῖν τε καὶ τοῖς ἄλλοις συμμάχοις, ἡγούμενος οὐκ ἐθελήσειν, ἵν' αὐτῷ πρόφασις εἴη (245c) τῆς ἀποστάσεως. Καὶ τῶν μὲν ἄλλων συμμάχων ἐψεύσθη· ἠθέλησαν γὰρ αὐτῷ ἐκδιδόναι καὶ συνέθεντο καὶ ὤμοσαν Κορίνθιοι καὶ Ἀργεῖοι καὶ Βοιωτοὶ καὶ οἱ ἄλλοι σύμμαχοι, εἰ μέλλοι χρήματα παρέξειν, ἐκδώσειν τοὺς ἐν τῇ ἠπείρῳ Ἕλληνας· μόνοι δὲ ἡμεῖς οὐκ ἐτολμήσαμεν οὔτε ἐκδοῦναι οὔτε ὀμόσαι. Οὕτω δή τοι τό γε τῆς πόλεως γενναῖον καὶ ἐλεύθερον βέβαιόν τε καὶ ὑγιές ἐστιν καὶ φύσει μισοβάρβαρον, (245d) διὰ τὸ εἰλικρινῶς εἶναι Ἕλληνας καὶ ἀμιγεῖς βαρβάρων. Οὐ γὰρ Πέλοπες οὐδὲ Κάδμοι οὐδὲ Αἴγυπτοί τε καὶ Δαναοὶ οὐδὲ ἄλλοι πολλοὶ φύσει μὲν βάρβαροι ὄντες, νόμῳ δὲ Ἕλληνες, συνοικοῦσιν ἡμῖν, ἀλλ' αὐτοὶ Ἕλληνες, οὐ μειξοβάρβαροι οἰκοῦμεν, ὅθεν καθαρὸν τὸ μῖσος ἐντέτηκε τῇ πόλει τῆς ἀλλοτρίας φύσεως. Ὅμως δ' οὖν ἐμονώθημεν πάλιν (245e) διὰ τὸ μὴ ἐθέλειν αἰσχρὸν καὶ ἀνόσιον ἔργον ἐργάσασθαι Ἕλληνας βαρβάροις ἐκδόντες. Ἐλθόντες οὖν εἰς ταὐτὰ ἐξ ὧν καὶ τὸ πρότερον κατεπολεμήθημεν, σὺν θεῷ ἄμεινον ἢ τότε ἐθέμεθα τὸν πόλεμον· καὶ γὰρ ναῦς καὶ τείχη ἔχοντες καὶ τὰς ἡμετέρας αὐτῶν ἀποικίας ἀπηλλάγημεν τοῦ πολέμου οὕτως, ἀγαπητῶς ἀπηλλάττοντο καὶ οἱ πολέμιοι. Ἀνδρῶν μέντοι ἀγαθῶν καὶ ἐν τούτῳ τῷ πολέμῳ ἐστερήθημεν,

Traduction française :

[245] de ne jamais secourir la liberté (245a) de ceux qui l'avaient outragée. Elle se laissa fléchir, fournit des secours, et délivra les Grecs de la servitude, et depuis ils ont été libres jusqu'à ce qu'eux-mêmes ils se remissent sous le joug. Quant au roi, elle n'osa pas le secourir, par respect pour les trophées de Marathon, de Salamine et de Platée; mais, en permettant aux exilés et aux volontaires d'entrer à son service, elle le sauva incontestablement. Après avoir relevé ses murs, reconstruit ses vaisseaux, (245b) Athènes, ainsi préparée, attendit la guerre, et, quand elle fut contrainte à la faire, elle défendit les Pariens contre les Lacédémoniens. Mais le grand roi, commençant à redouter Athènes, dès qu'il vit que Lacédémone lui cédait l'empire de la mer, demanda, pour prix des secours qu'il devait fournir à nous et aux autres alliés, les villes grecques du continent de l'Asie, que les Lacédémoniens lui avaient autrefois abandonnées. Il voulait se retirer et comptait bien sur un refus, qui devait servir de prétexte (245c) à sa défection. Les autres alliés trompèrent son espérance. Les Argiens, les Corinthiens, les Béotiens, elles autres états compris dans l'alliance, consentirent à lui livrer les Grecs de l'Asie pour une somme d'argent, et s'y engagèrent par la foi des serments. Nous seuls, nous n'osâmes ni les lui abandonner, ni engager notre parole; tant cette disposition généreuse, qui veut la liberté et la justice, tant cette haine innée des barbares, est enracinée et inaltérable parmi nous, (245d) parce que nous sommes d'une origine purement grecque et sans mélange avec les barbares. Chez nous, point de Pélops, de Cadmus, d'Egyptus et de Danaüs, ni tant d'autres, véritables barbares d'origine, Grecs seulement par la loi. Le pur sang grec coule dans nos veines sans aucun mélange de sang barbare; de là dans les entrailles même de la république la haine incorruptible de tout ce qui est étranger. Nous nous vîmes donc abandonnés de nouveau (245e) pour n'avoir pas voulu commettre l'action honteuse et impie de livrer des Grecs à des barbares. Mais, quoique réduits au même état qui nous avait jadis été funeste, avec l'aide des dieux la guerre se termina cette fois plus heureusement; car, à la paix, nous conservâmes nos vaisseaux, nos murs et nos colonies, tant l'ennemi aussi était empressé à se délivrer de la guerre. Toutefois cette guerre nous priva encore de braves soldats,





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Dernière mise à jour : 30/08/2007