HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Ménexène, dialogue complet

εὖ



Texte grec :

[242] Καὶ οὗτος μὲν δὴ πάσῃ τῇ πόλει διηντλήθη ὁ πόλεμος ὑπὲρ (242a) ἑαυτῶν τε καὶ τῶν ἄλλων ὁμοφώνων πρὸς τοὺς βαρβάρους· εἰρήνης δὲ γενομένης καὶ τῆς πόλεως τιμωμένης ἦλθεν ἐπ' αὐτήν, ὃ δὴ φιλεῖ ἐκ τῶν ἀνθρώπων τοῖς εὖ πράττουσι προσπίπτειν, πρῶτον μὲν ζῆλος, ἀπὸ ζήλου δὲ φθόνος· ὃ καὶ τήνδε τὴν πόλιν ἄκουσαν ἐν πολέμῳ τοῖς Ἕλλησι κατέστησεν. Μετὰ δὲ τοῦτο γενομένου πολέμου, συνέβαλον μὲν ἐν Τανάγρᾳ ὑπὲρ τῆς Βοιωτῶν ἐλευθερίας Λακεδαιμονίοις (242b) μαχόμενοι, ἀμφισβητησίμου δὲ τῆς μάχης γενομένης, διέκρινε τὸ ὕστερον ἔργον· οἱ μὲν γὰρ ᾤχοντο ἀπιόντες, καταλιπόντες (Βοιωτοὺς) οἷς ἐβοήθουν, οἱ δ' ἡμέτεροι τρίτῃ ἡμέρᾳ ἐν Οἰνοφύτοις νικήσαντες τοὺς ἀδίκως φεύγοντας δικαίως κατήγαγον. Οὗτοι δὴ πρῶτοι μετὰ τὸν Περσικὸν πόλεμον, Ἕλλησιν ἤδη ὑπὲρ τῆς ἐλευθερίας βοηθοῦντες πρὸς Ἕλληνας, ἄνδρες ἀγαθοὶ (242c) γενόμενοι καὶ ἐλευθερώσαντες οἷς ἐβοήθουν, ἐν τῷδε τῷ μνήματι τιμηθέντες ὑπὸ τῆς πόλεως πρῶτοι ἐτέθησαν. Μετὰ δὲ ταῦτα πολλοῦ πολέμου γενομένου, καὶ πάντων τῶν Ἑλλήνων ἐπιστρατευσάντων καὶ τεμόντων τὴν χώραν καὶ ἀναξίαν χάριν ἐκτινόντων τῇ πόλει, νικήσαντες αὐτοὺς ναυμαχίᾳ οἱ ἡμέτεροι καὶ λαβόντες αὐτῶν τοὺς ἡγεμόνας Λακεδαιμονίους ἐν τῇ Σφαγίᾳ, ἐξὸν αὐτοῖς διαφθεῖραι ἐφείσαντο (242d) καὶ ἀπέδοσαν καὶ εἰρήνην ἐποιήσαντο, ἡγούμενοι πρὸς μὲν τὸ ὁμόφυλον μέχρι νίκης δεῖν πολεμεῖν, καὶ μὴ δι' ὀργὴν ἰδίαν πόλεως τὸ κοινὸν τῶν Ἑλλήνων διολλύναι, πρὸς δὲ τοὺς βαρβάρους μέχρι διαφθορᾶς. Τούτους δὴ ἄξιον ἐπαινέσαι τοὺς ἄνδρας, οἳ τοῦτον τὸν πόλεμον πολεμήσαντες ἐνθάδε κεῖνται, ὅτι ἐπέδειξαν, εἴ τις ἄρα ἠμφεσβήτει ὡς ἐν τῷ προτέρῳ πολέμῳ τῷ πρὸς τοὺς βαρβάρους ἄλλοι τινὲς εἶεν ἀμείνους Ἀθηναίων, ὅτι οὐκ ἀληθῆ ἀμφισβητοῖεν· οὗτοι (242e) γὰρ ἐνταῦθα ἔδειξαν, στασιασάσης τῆς Ἑλλάδος περιγενόμενοι τῷ πολέμῳ, τοὺς προεστῶτας τῶν ἄλλων Ἑλλήνων χειρωσάμενοι, μεθ' ὧν τότε τοὺς βαρβάρους ἐνίκων κοινῇ, τούτους νικῶντες ἰδίᾳ. Τρίτος δὲ πόλεμος μετὰ ταύτην τὴν εἰρήνην ἀνέλπιστός τε καὶ δεινὸς ἐγένετο, ἐν ᾧ πολλοὶ καὶ ἀγαθοὶ τελευτήσαντες ἐνθάδε κεῖνται,

Traduction française :

[242] Cette guerre fut soutenue par Athènes avec toutes ses forces, et pour (242a) elle-même et pour tous ceux qui parlaient la même langue qu'elle ; mais lorsque, après la paix, Athènes fut grande et respectée, elle éprouva le sort de tout ce qui prospère : d'abord elle fit envie ; bientôt l'envie enfanta la haine, et Athènes se vit entraînée, malgré elle, à tourner ses armes contre les Grecs. La guerre commencée, on combattit à Tanagra contre les Lacédémoniens pour la liberté des Béotiens. (242b) Cette première action ayant été sans résultat, une seconde fut décisive, car les autres alliés des Béotiens les abandonnèrent et se retirèrent; mais les nôtres, après avoir vaincu, le troisième jour, à OEnophyte, ramenèrent dans leur patrie les Béotiens injustement exilés. Ce furent les premiers Athéniens qui, après la guerre persique, défendirent contre des Grecs la liberté d'autres Grecs, affranchirent généreusement (242c) ceux qu'ils secouraient, et furent déposés les premiers avec honneur dans ce monument, au nom de la république. Alors une grande guerre s'alluma : tous les Grecs envahirent et ravagèrent l'Attique, et payèrent Athènes d'une coupable ingratitude. Mais les nôtres les vainquirent sur mer ; et ayant fait prisonniers à Sphagia les Lacédémoniens qui s'étaient mis à la tête de leurs ennemis, au lieu de les exterminer, comme ils en avaient le pouvoir, ils les épargnèrent, (242d) les rendirent, et conclurent la paix. Ils pensaient qu'on doit faire aux barbares une guerre d'extermination, mais que les hommes d'une origine commune ne doivent combattre que pour la victoire, et qu'il ne fallait pas, pour le ressentiment particulier d'une ville, perdre la Grèce entière. Honneur donc aux braves qui soutinrent cette guerre et maintenant reposent ici. Ils ont prouvé, si quelqu'un en pouvait douter, qu'aucune nation de la Grèce ne l'emporta sur les Athéniens dans la première guerre contre les barbares : ils (242e) l'ont prouvé puisque, dans les divisions de la Grèce, ils se montrèrent supérieurs aux chefs des autres Grecs, avec qui ils avaient vaincu les barbares, et les vainquirent à leur tour. Après cette paix, une troisième guerre s'alluma, aussi inattendue que terrible. Beaucoup de bons citoyens y périrent, qui reposent ici;





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Dernière mise à jour : 30/08/2007