HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lysis, dialogue complet

σοφὸς



Texte grec :

[210] 111. τί δ' εἰ τοὺς ὀφθαλμοὺς ὁ ὑὸς αὐτοῦ ἀσθενοῖ, ἆρα ἐῴη ἂν αὐτὸν ἅπτεσθαι τῶν ἑαυτοῦ (210a) ὀφθαλμῶν, μὴ ἰατρὸν ἡγούμενος, ἢ κωλύοι ἄν; 112. κωλύοι ἄν. 113. ἡμᾶς δέ γε εἰ ὑπολαμβάνοι ἰατρικοὺς εἶναι, κἂν εἰ βουλοίμεθα διανοίγοντες τοὺς ὀφθαλμοὺς ἐμπάσαι τῆς τέφρας, οἶμαι οὐκ ἂν κωλύσειεν, ἡγούμενος ὀρθῶς φρονεῖν. 114. ἀληθῆ λέγεις. 115. ἆρ' οὖν καὶ τἆλλα πάντα ἡμῖν ἐπιτρέποι ἂν μᾶλλον ἢ ἑαυτῷ καὶ τῷ ὑεῖ, περὶ ὅσων ἂν δόξωμεν αὐτῷ σοφώτεροι ἐκείνων εἶναι; 116. ἀνάγκη, ἔφη, ὦ Σώκρατες. CHAPITRE VI. 117. οὕτως ἄρα ἔχει, ἦν δ' ἐγώ, ὦ φίλε Λύσι: εἰς μὲν ταῦτα, (210b) ἃ ἂν φρόνιμοι γενώμεθα, ἅπαντες ἡμῖν ἐπιτρέψουσιν, Ἕλληνές τε καὶ βάρβαροι καὶ ἄνδρες καὶ γυναῖκες, ποιήσομέν τε ἐν τούτοις ὅτι ἂν βουλώμεθα, καὶ οὐδεὶς ἡμᾶς ἑκὼν εἶναι ἐμποδιεῖ, ἀλλ' αὐτοί τε ἐλεύθεροι ἐσόμεθα ἐν αὐτοῖς καὶ ἄλλων ἄρχοντες, ἡμέτερά τε ταῦτα ἔσται - ὀνησόμεθα γὰρ ἀπ' αὐτῶν - εἰς ἃ δ' ἂν νοῦν μὴ κτησώμεθα, οὔτε τις ἡμῖν ἐπιτρέψει περὶ αὐτὰ ποιεῖν τὰ ἡμῖν δοκοῦντα, ἀλλ' ἐμποδιοῦσι (210c) πάντες καθ' ὅτι ἂν δύνωνται, οὐ μόνον οἱ ἀλλότριοι, ἀλλὰ καὶ ὁ πατὴρ καὶ ἡ μήτηρ καὶ εἴ τι τούτων οἰκειότερόν ἐστιν, αὐτοί τε ἐν αὐτοῖς ἐσόμεθα ἄλλων ὑπήκοοι, καὶ ἡμῖν ἔσται ἀλλότρια: οὐδὲν γὰρ ἀπ' αὐτῶν ὀνησόμεθα. συγχωρεῖς οὕτως ἔχειν; 118. συγχωρῶ. 119. ἆρ' οὖν τῳ φίλοι ἐσόμεθα καί τις ἡμᾶς φιλήσει ἐν τούτοις, ἐν οἷς ἂν ὦμεν ἀνωφελεῖς; 120. οὐ δῆτα, ἔφη. 121. νῦν ἄρα οὐδὲ σὲ ὁ πατὴρ οὐδὲ ἄλλος ἄλλον οὐδένα φιλεῖ, καθ' ὅσον ἂν ᾖ ἄχρηστος. 122. οὐκ ἔοικεν, (210d) ἔφη. 123. ἐὰν μὲν ἄρα σοφὸς γένῃ, ὦ παῖ, πάντες σοι φίλοι καὶ πάντες σοι οἰκεῖοι ἔσονται--χρήσιμος γὰρ καὶ ἀγαθὸς ἔσῃ--εἰ δὲ μή, σοὶ οὔτε ἄλλος οὐδεὶς οὔτε ὁ πατὴρ φίλος ἔσται οὔτε ἡ μήτηρ οὔτε οἱ οἰκεῖοι. οἷόν τε οὖν ἐπὶ τούτοις, ὦ Λύσι, μέγα φρονεῖν, ἐν οἷς τις μήπω φρονεῖ; 124. καὶ πῶς ἄν; ἔφη. 125. εἰ δ' ἄρα σὺ διδασκάλου δέῃ, οὔπω φρονεῖς. 126. ἀληθῆ. 127. οὐδ' ἄρα μεγαλόφρων εἶ, εἴπερ ἄφρων ἔτι. 128. μὰ Δία, ἔφη, ὦ Σώκρατες, οὔ μοι δοκεῖ. (210e) CHAPITRE VII. 129. καὶ ἐγὼ ἀκούσας αὐτοῦ ἀπέβλεψα πρὸς τὸν Ἱπποθάλη, καὶ ὀλίγου ἐξήμαρτον: ἐπῆλθε γάρ μοι εἰπεῖν ὅτι οὕτω χρή, ὦ Ἱππόθαλες, τοῖς παιδικοῖς διαλέγεσθαι, ταπεινοῦντα καὶ συστέλλοντα, ἀλλὰ μὴ ὥσπερ σὺ χαυνοῦντα καὶ διαθρύπτοντα. κατιδὼν οὖν αὐτὸν ἀγωνιῶντα καὶ τεθορυβημένον ὑπὸ τῶν λεγομένων, ἀνεμνήσθην ὅτι καὶ προσεστὼς λανθάνειν τὸν λύσιν ἐβούλετο:

Traduction française :

[210] — Et si son fils avait les yeux malades, le laisserait-il toucher ses yeux lui-même, sachant qu’il n’entend rien à la médecine, ou l’en empêcherait-il ? — Il l’en empêcherait. — Mais nous, s’il nous croyait habiles en médecine, nous pourrions, je pense, si nous voulions, lui ouvrir les yeux et y jeter de la cendre ; il ne s’y opposerait pas, persuadé que nous aurions raison de le faire. — C’est vrai. — N’en ferait-il pas de même en toutes choses, et ne s’en remettrait-il pas à nous plutôt qu’à lui-même ou à son fils en toutes les matières où nous lui paraîtrions plus habiles qu’eux ? — Nécessairement, Socrate, répondit-il. CHAPITRE VI. — Tu vois donc ce qu’il en est, mon cher Lysis, lui dis-je : pour les choses où nous serons passés maîtres, tout le monde s’en rapportera à nous, Grecs et barbares, hommes et femmes, et nous en userons à notre guise, sans que personne y mette obstacle volontairement ; c’est un domaine où nous serons libres, où nous commanderons même aux autres, et ce domaine sera notre bien, puisque nous en tirerons profit. Mais pour les choses dont nous n’aurons pas acquis la connaissance, personne ne nous permettra d’en user à notre fantaisie ; tout le monde au contraire s’y opposera autant qu’il le pourra, et non seulement les étrangers, mais encore notre père et notre mère et ceux qui pourraient nous toucher encore de plus près ; nous serons ici forcés d’obéir à d’autres, et ces choses seront pour nous des choses étrangères, car nous n’en tirerons aucun profit. M’accordes-tu qu’il en est ainsi ? — Je te l’accorde. — Mais nous ferons-nous amis avec quelqu’un et quelqu’un nous aimera-t-il par rapport aux choses où nous ne serons d’aucune utilité ? — Non, certes, dit-il. — Ainsi ton père n’aimera même pas son fils, ni personne n’aimera un homme, par rapport aux choses où il est inutile ? — Il ne me semble pas, dit-il. — Si donc tu deviens savant, mon enfant, tout le monde t’aimera, tout le monde s’attachera à toi ; car tu seras utile et bon. Sinon, personne ne t’aimera, ni ton père, ni ta mère, ni tes proches. Dès lors a-t-on le droit, Lysis, d’être fier de choses auxquelles on ne s’entend pas encore ? — Comment cela se pourrait-il ? dit-il. — Alors, si tu as besoin d’un maître, tu n’es pas encore instruit ? — C’est vrai. — Tu n’es donc pas fier, puisque tu es encore ignorant. — Non, par Zeus, Socrate, me répondit-il, je ne crois pas l’être. » CHAPITRE VII. — Là-dessus je tournai les yeux vers Hippothalès et je faillis faire une sottise ; car il me vint à l’idée de lui dire : Voilà, Hippothalès, comment il faut s’entretenir avec celui qu’on aime, en rabattant et restreignant son amour-propre, et non pas, comme tu le fais, en le gonflant d’orgueil et en le gâtant. Mais le voyant agité et troublé de ce qui venait d’être dit, je me rappelai que, tout en assistant à l’entretien, il désirait n’être pas vu de Lysis.





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Dernière mise à jour : 14/06/2007