HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lysis, dialogue complet

μὴν



Texte grec :

[208] βουλόμενοί σε μακάριον (208a) εἶναι διακωλύουσι τοῦτο ποιεῖν ὃ ἂν βούλῃ; ὧδε δέ μοι λέγε. ἢν ἐπιθυμήσῃς ἐπί τινος τῶν τοῦ πατρὸς ἁρμάτων ὀχεῖσθαι λαβὼν τὰς ἡνίας, ὅταν ἁμιλλᾶται, οὐκ ἂν ἐῷέν σε ἀλλὰ διακωλύοιεν; 68. μὰ Δί' οὐ μέντοι ἄν, ἔφη, ἐῷεν. 69. ἀλλὰ τίνα μήν; 70. ἔστιν τις ἡνίοχος παρὰ τοῦ πατρὸς μισθὸν φέρων. 71. πῶς λέγεις; μισθωτῷ μᾶλλον ἐπιτρέπουσιν ἢ σοὶ ποιεῖν ὅτι ἂν βούληται περὶ τοὺς ἵππους, καὶ προσέτι (208b) αὐτοῦ τούτου ἀργύριον τελοῦσιν; 72. ἀλλὰ τί μήν; ἔφη. 73. ἀλλὰ τοῦ ὀρικοῦ ζεύγους οἶμαι ἐπιτρέπουσίν σοι ἄρχειν, κἂν εἰ βούλοιο λαβὼν τὴν μάστιγα τύπτειν, ἐῷεν ἄν. 74. πόθεν, ἦ δ' ὅς, ἐῷεν; 75. τί δέ; ἦν δ' ἐγώ: οὐδενὶ ἔξεστιν αὐτοὺς τύπτειν; 76. καὶ μάλα, ἔφη, τῷ ὀρεοκόμῳ. 77. δούλῳ ὄντι ἢ ἐλευθέρῳ; 78. δούλῳ, ἔφη. 79. καὶ δοῦλον, ὡς ἔοικεν, ἡγοῦνται περὶ πλείονος ἢ σὲ τὸν ὑόν, καὶ ἐπιτρέπουσι τὰ ἑαυτῶν μᾶλλον ἢ σοί, καὶ ἐῶσιν ποιεῖν ὅτι βούλεται, σὲ δὲ (208c) διακωλύουσι; καί μοι ἔτι τόδε εἰπέ. σὲ αὐτὸν ἐῶσιν ἄρχειν σεαυτοῦ, ἢ οὐδὲ τοῦτο ἐπιτρέπουσί σοι; 80. πῶς γάρ, ἔφη, ἐπιτρέπουσιν; 81. ἀλλ' ἄρχει τίς σου; 82. ὅδε, παιδαγωγός, ἔφη. 83. μῶν δοῦλος ὤν; 84. ἀλλὰ τί μήν; ἡμέτερός γε, ἔφη. 85. ἦ δεινόν, ἦν δ' ἐγώ, ἐλεύθερον ὄντα ὑπὸ δούλου ἄρχεσθαι. τί δὲ ποιῶν αὖ οὗτος ὁ παιδαγωγός σου ἄρχει; 86. ἄγων δήπου, ἔφη, εἰς διδασκάλου. 87. μῶν μὴ καὶ οὗτοί σου ἄρχουσιν, οἱ (208d) διδάσκαλοι; 88. πάντως δήπου. 89. παμπόλλους ἄρα σοι δεσπότας καὶ ἄρχοντας ἑκὼν ὁ πατὴρ ἐφίστησιν. ἀλλ' ἆρα ἐπειδὰν οἴκαδε ἔλθῃς παρὰ τὴν μητέρα, ἐκείνη σε ἐᾷ ποιεῖν ὅτι ἂν βούλῃ, ἵν' αὐτῇ μακάριος ᾖς, ἢ περὶ τὰ ἔρια ἢ περὶ τὸν ἱστόν, ὅταν ὑφαίνῃ; οὔ τι γάρ που διακωλύει σε ἢ τῆς σπάθης ἢ τῆς κερκίδος ἢ ἄλλου του τῶν περὶ ταλασιουργίαν ὀργάνων ἅπτεσθαι. 90. καὶ ὃς γελάσας, μὰ Δία, ἔφη, ὦ (208e) Σώκρατες, οὐ μόνον γε διακωλύει, ἀλλὰ καὶ τυπτοίμην ἂν εἰ ἁπτοίμην. 91. Ἡράκλεις, ἦν δ' ἐγώ, μῶν μή τι ἠδίκηκας τὸν πατέρα ἢ τὴν μητέρα; 92. μὰ Δί' οὐκ ἔγωγε, ἔφη. CHAPITRE V. 93. ἀλλ' ἀντὶ τίνος μὴν οὕτω σε δεινῶς διακωλύουσιν εὐδαίμονα εἶναι καὶ ποιεῖν ὅτι ἂν βούλῃ, καὶ δι' ἡμέρας ὅλης τρέφουσί σε ἀεί τῳ δουλεύοντα καὶ ἑνὶ λόγῳ ὀλίγου ὧν ἐπιθυμεῖς οὐδὲν ποιοῦντα; ὥστε σοι, ὡς ἔοικεν, οὔτε τῶν χρημάτων τοσούτων ὄντων οὐδὲν ὄφελος,

Traduction française :

[208] Ils veulent que tu sois heureux et ils t’empêchent de faire ce que tu veux ? Mais dis-moi un peu : si tu voulais monter sur un des chars de ton père et prendre les rênes, un jour de course, ils ne te laisseraient pas faire ? ils t’en empêcheraient ? — Non, par Zeus, dit-il, ils ne me laisseraient pas faire. — Pourquoi donc ? — C’est qu’il y a un cocher payé par mon père. — Que dis-tu ? Ils permettent à un mercenaire plutôt qu’à toi de faire ce qu’il veut des chevaux, et ils le payent encore pour cela ? — Pourquoi pas ? dit-il. — Mais l’attelage des mulets, ils te permettent, je pense, de le conduire, et si tu voulais prendre le fouet et les frapper, ils te laisseraient faire ? — Comment veux-tu qu’ils me laissent faire ? dit-il. — Mais quoi ? dis-je, personne n’a-t-il le droit de les frapper ? — Si fait, dit-il, le muletier. — Est-ce un esclave ou un homme libre ? — C’est un esclave, dit-il. — Et ils font plus de cas, paraît-il, d’un esclave que de toi, leur fils, et ils lui confient ce qui leur appartient plutôt qu’à toi, et ils lui laissent faire ce qu’il veut, et toi, ils t’en empêchent ? Mais dis-moi encore : Te laissent-ils te gouverner toi-même ou te refusent-ils aussi cette liberté ? — Comment me la laisseraient-ils ? répondit-il. — Alors quelqu’un te commande ? — Mon pédagogue que voici, répondit-il. — C’est un esclave ? — Sans doute, et il est à nous, dit-il. — C’est un peu fort, dis-je, d’être commandé par un esclave quand on est un homme libre. Mais en quoi ton gouverneur te commande-t-il ? — Il me conduit chez le maître, dit-il. — Et eux, les maîtres, te commandent-ils aussi ? — Assurément. — Voilà bien des maîtres et des gouverneurs que ton père t’impose volontairement. Mais naturellement, quand tu rentres au logis, près de ta mère, elle te laisse faire, elle, ce que tu veux de ses laines ou de sa toile, quand elle tisse, afin de te rendre heureux en ce qui dépend d’elle ? car elle ne t’empêche pas sans doute de toucher à sa spatule, ou à sa navette, ou à quelque autre des outils qui servent au travail de la laine ? » Il se mit à rire et me dit : « Non, par Zeus, Socrate ; non seulement elle m’en empêche, mais encore j’aurais sur les doigts, si j’y touchais. — Par Héraclès, m’écriai-je, est-ce que tu n’aurais pas offensé ton père et ta mère ? — Non, par Zeus, je ne les ai pas offensés, répondit-il. CHAPITRE V. — Que leur as-tu donc fait alors pour qu’ils mettent une telle rigueur à t’empêcher d’être heureux et d’agir à ta guise, et pourquoi te tiennent-ils sans relâche tout le jour sous la dépendance de quelqu’un, en un mot dans l’impossibilité de réaliser aucun de tes désirs ? si bien qu’on pourrait croire que de tant de richesses tu ne retires, toi, aucun profit,





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Dernière mise à jour : 14/06/2007