HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lysis, dialogue complet

τῇ



Texte grec :

[206] τοσούτῳ μειζόνων δόξεις καλῶν τε καὶ ἀγαθῶν ἐστερημένος (206a) καταγέλαστος εἶναι. ὅστις οὖν τὰ ἐρωτικά, ὦ φίλε, σοφός, οὐκ ἐπαινεῖ τὸν ἐρώμενον πρὶν ἂν ἕλῃ, δεδιὼς τὸ μέλλον ὅπῃ ἀποβήσεται. καὶ ἅμα οἱ καλοί, ἐπειδάν τις αὐτοὺς ἐπαινῇ καὶ αὔξῃ, φρονήματος ἐμπίμπλανται καὶ μεγαλαυχίας: ἢ οὐκ οἴει; 34. ἔγωγε, ἔφη. 35. οὐκοῦν ὅσῳ ἂν μεγαλαυχότεροι ὦσιν, δυσαλωτότεροι γίγνονται; 36. εἰκός γε. 37. ποῖός τις οὖν ἄν σοι δοκεῖ θηρευτὴς εἶναι, εἰ ἀνασοβοῖ θηρεύων καὶ δυσαλωτοτέραν τὴν ἄγραν ποιοῖ; (206b) 38. δῆλον ὅτι φαῦλος. 39. καὶ μὲν δὴ λόγοις τε καὶ ᾠδαῖς μὴ κηλεῖν ἀλλ' ἐξαγριαίνειν πολλὴ ἀμουσία: ἦ γάρ; 40. δοκεῖ μοι. 41. σκόπει δή, ὦ Ἱππόθαλες, ὅπως μὴ πᾶσι τούτοις ἔνοχον σαυτὸν ποιήσεις διὰ τὴν ποίησιν: καίτοι οἶμαι ἐγὼ ἄνδρα ποιήσει βλάπτοντα ἑαυτὸν οὐκ ἄν σε ἐθέλειν ὁμολογῆσαι ὡς ἀγαθός ποτ' ἐστὶν ποιητής, βλαβερὸς ὢν ἑαυτῷ. 42. οὐ μὰ τὸν Δία, ἔφη: πολλὴ γὰρ ἂν ἀλογία εἴη. ἀλλὰ διὰ (206c) ταῦτα δή σοι, ὦ Σώκρατες, ἀνακοινοῦμαι, καὶ εἴ τι ἄλλο ἔχεις, συμβούλευε τίνα ἄν τις λόγον διαλεγόμενος ἢ τί πράττων προσφιλὴς παιδικοῖς γένοιτο. CHAPITRE III. 43. οὐ ῥᾴδιον, ἦν δ' ἐγώ, εἰπεῖν: ἀλλ' εἴ μοι ἐθελήσαις αὐτὸν ποιῆσαι εἰς λόγους ἐλθεῖν, ἴσως ἂν δυναίμην σοι ἐπιδεῖξαι ἃ χρὴ αὐτῷ διαλέγεσθαι ἀντὶ τούτων ὧν οὗτοι λέγειν τε καὶ ᾄδειν φασί σε. 44. ἀλλ' οὐδέν, ἔφη, χαλεπόν. ἂν γὰρ εἰσέλθῃς μετὰ Κτησίππου τοῦδε καὶ καθεζόμενος διαλέγῃ, οἶμαι μὲν καὶ αὐτός σοι πρόσεισι - φιλήκοος γάρ, ὦ Σώκρατες, διαφερόντως (206d) ἐστίν, καὶ ἅμα, ὡς Ἑρμαῖα ἄγουσιν, ἀναμεμειγμένοι ἐν ταὐτῷ εἰσιν οἵ τε νεανίσκοι καὶ οἱ παῖδες - πρόσεισιν οὖν σοι. εἰ δὲ μή, Κτησίππῳ συνήθης ἐστὶν διὰ τὸν τούτου ἀνεψιὸν Μενέξενον: Μενεξένῳ μὲν γὰρ δὴ πάντων μάλιστα ἑταῖρος ὢν τυγχάνει. καλεσάτω οὖν οὗτος αὐτόν, ἐὰν ἄρα μὴ προσίῃ αὐτός. 45. ταῦτα, ἦν δ' ἐγώ, χρὴ ποιεῖν. καὶ ἅμα λαβὼν τὸν (206e) Κτήσιππον προσῇα εἰς τὴν παλαίστραν: οἱ δ' ἄλλοι ὕστεροι ἡμῶν ᾖσαν. 46. εἰσελθόντες δὲ κατελάβομεν αὐτόθι τεθυκότας τε τοὺς παῖδας καὶ τὰ περὶ τὰ ἱερεῖα σχεδόν τι ἤδη πεποιημένα, ἀστραγαλίζοντάς τε δὴ καὶ κεκοσμημένους ἅπαντας. οἱ μὲν οὖν πολλοὶ ἐν τῇ αὐλῇ ἔπαιζον ἔξω, οἱ δέ τινες τοῦ ἀποδυτηρίου ἐν γωνίᾳ ἠρτίαζον ἀστραγάλοις παμπόλλοις, ἐκ φορμίσκων τινῶν προαιρούμενοι: τούτους δὲ περιέστασαν ἄλλοι θεωροῦντες. ὧν δὴ καὶ ὁ Λύσις ἦν,

Traduction française :

[206] plus les belles jouissances dont tu seras privé paraîtront grandes, et toi, ridicule. Aussi, mon ami, quand on est habile en amour, on ne loue pas le bien-aimé avant de l’avoir conquis : on se méfie de ce qui peut arriver. D’ailleurs les jolis garçons qui s’entendent louer et vanter, se gonflent de fierté et d’orgueil. N’est-ce pas ton avis ? — Si, dit-il. Or plus ils sont orgueilleux, plus ils sont difficiles à gagner. — C’est juste. — Que penserais-tu d’un chasseur qui effraierait le gibier qu’il chasse et le rendrait plus difficile à prendre ? — Ce serait évidemment un piètre chasseur. — Pareillement c’est une grande maladresse d’effaroucher celui qu’on aime, au lieu de le charmer, par ses discours et par ses chants. N’est-ce pas vrai ? — Il me le semble. — Vois donc, Hippothalès, à ne pas t’exposer à ces inconvénients avec ta poésie. Je ne pense pas que tu veuilles prétendre qu’un homme qui se nuit par ses vers puisse être un bon poète, en se faisant tort à lui-même. — Non, par Zeus, répondit-il, il faudrait pour cela être bien déraisonnable. C’est justement pour ce motif, Socrate, que je te consulte, et, si tu as un conseil à me donner, apprends-moi ce qu’il faut dire ou faire pour gagner les bonnes grâces d’un jeune garçon. CHAPITRE III. — Cela, répondis-je, n’est pas facile à dire, mais si tu voulais le faire entrer en conversation avec moi, peut-être pourrais-je te montrer de quels discours il faut l’entretenir, au lieu des pièces et des chants qu’ils prétendent que tu lui adresses. — Il n’y a là rien de difficile, répondit-il. Entre seulement avec Ctèsippe, assieds-toi et mets-toi à causer, et je ne doute pas qu’il ne s’approche lui aussi ; car il a pour les discours, Socrate, une passion particulière. D’ailleurs, comme c’est la fête d’Hermès, les jeunes gens et les enfants sont réunis ensemble ; il ne manquera donc pas de s’approcher de toi. Sinon, Ctèsippe, par son cousin Ménexène, est en relations avec lui ; Ménexène est en effet son camarade préféré ; Ctèsippe n’aura donc qu’à l’appeler, s’il ne s’approche pas de lui-même. — C’est cela », dis-je ; et en même temps j’entrai avec Ctèsippe dans la palestre, et les autres nous suivirent. En entrant, nous trouvâmes là les enfants, qui venaient de prendre part au sacrifice, en habits de fête et jouant aux osselets ; car les cérémonies étaient à peu près terminées. La plupart s’amusaient dehors, dans la cour ; un certain nombre jouaient à pair ou impair dans un coin du vestiaire avec une quantité d’osselets qu’ils prenaient dans de petites corbeilles ; d’autres faisaient cercle autour d’eux et les regardaient ; Lysis était du nombre.





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Dernière mise à jour : 14/06/2007