HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lysis, dialogue complet

εἰρημένα



Texte grec :

[222] 368. καὶ εἰ ἄρα τις ἕτερος ἑτέρου ἐπιθυμεῖ, ἦν δ' ἐγώ, (222a) ὦ παῖδες, ἢ ἐρᾷ, οὐκ ἄν ποτε ἐπεθύμει οὐδὲ ἤρα οὐδὲ ἐφίλει, εἰ μὴ οἰκεῖός πῃ τῷ ἐρωμένῳ ἐτύγχανεν ὢν ἢ κατὰ τὴν ψυχὴν ἢ κατά τι τῆς ψυχῆς ἦθος ἢ τρόπους ἢ εἶδος. 369. πάνυ γε, ἔφη ὁ Μενέξενος: ὁ δὲ Λύσις ἐσίγησεν. 370. εἶεν, ἦν δ' ἐγώ. τὸ μὲν δὴ φύσει οἰκεῖον ἀναγκαῖον ἡμῖν πέφανται φιλεῖν. 371. ἔοικεν, ἔφη. 372. ἀναγκαῖον ἄρα τῷ γνησίῳ ἐραστῇ καὶ μὴ προσποιήτῳ φιλεῖσθαι ὑπὸ τῶν παιδικῶν. (222b) 373. ὁ μὲν οὖν Λύσις καὶ ὁ Μενέξενος μόγις πως ἐπενευσάτην, ὁ δὲ Ἱπποθάλης ὑπὸ τῆς ἡδονῆς παντοδαπὰ ἠφίει χρώματα. CHAPITRE XVIII. 374. καὶ ἐγὼ εἶπον, βουλόμενος τὸν λόγον ἐπισκέψασθαι, εἰ μέν τι τὸ οἰκεῖον τοῦ ὁμοίου διαφέρει, λέγοιμεν ἄν τι, ὡς ἐμοὶ δοκεῖ, ὦ Λύσι τε καὶ Μενέξενε, περὶ φίλου, ὃ ἔστιν: εἰ δὲ ταὐτὸν τυγχάνει ὂν ὅμοιόν τε καὶ οἰκεῖον, οὐ ῥᾴδιον ἀποβαλεῖν τὸν πρόσθεν λόγον, ὡς οὐ τὸ ὅμοιον τῷ ὁμοίῳ κατὰ τὴν ὁμοιότητα ἄχρηστον: τὸ δὲ ἄχρηστον φίλον (222c) ὁμολογεῖν πλημμελές. βούλεσθ' οὖν, ἦν δ' ἐγώ, ἐπειδὴ ὥσπερ μεθύομεν ὑπὸ τοῦ λόγου, συγχωρήσωμεν καὶ φῶμεν ἕτερόν τι εἶναι τὸ οἰκεῖον τοῦ ὁμοίου; 375. πάνυ γε. 376. πότερον οὖν καὶ τἀγαθὸν οἰκεῖον θήσομεν παντί, τὸ δὲ κακὸν ἀλλότριον εἶναι; ἢ τὸ μὲν κακὸν τῷ κακῷ οἰκεῖον, τῷ δὲ ἀγαθῷ τὸ ἀγαθόν, τῷ δὲ μήτε ἀγαθῷ μήτε κακῷ τὸ μήτε ἀγαθὸν μήτε κακόν; 377. οὕτως ἐφάτην δοκεῖν σφίσιν ἕκαστον ἑκάστῳ (222d) οἰκεῖον εἶναι. 378. πάλιν ἄρα, ἦν δ' ἐγώ, ὦ παῖδες, οὓς τὸ πρῶτον λόγους ἀπεβαλόμεθα περὶ φιλίας, εἰς τούτους εἰσπεπτώκαμεν: ὁ γὰρ ἄδικος τῷ ἀδίκῳ καὶ ὁ κακὸς τῷ κακῷ οὐδὲν ἧττον φίλος ἔσται ἢ ὁ ἀγαθὸς τῷ ἀγαθῷ. 379. ἔοικεν, ἔφη. 380. τί δέ; τὸ ἀγαθὸν καὶ τὸ οἰκεῖον ἂν ταὐτὸν φῶμεν εἶναι, ἄλλο τι ἢ ὁ ἀγαθὸς τῷ ἀγαθῷ μόνον φίλος; 381. πάνυ γε. 382. ἀλλὰ μὴν καὶ τοῦτό γε ᾠόμεθα ἐξελέγξαι ἡμᾶς αὐτούς: ἢ οὐ μέμνησθε; 383. μεμνήμεθα. (222e) 384. τί οὖν ἂν ἔτι χρησαίμεθα τῷ λόγῳ; ἢ δῆλον ὅτι οὐδέν; δέομαι οὖν, ὥσπερ οἱ σοφοὶ ἐν τοῖς δικαστηρίοις, τὰ εἰρημένα ἅπαντα ἀναπεμπάσασθαι. εἰ γὰρ μήτε οἱ φιλούμενοι μήτε οἱ φιλοῦντες μήτε οἱ ὅμοιοι μήτε οἱ ἀνόμοιοι μήτε οἱ ἀγαθοὶ μήτε οἱ οἰκεῖοι μήτε τὰ ἄλλα ὅσα διεληλύθαμεν - οὐ γὰρ ἔγωγε ἔτι μέμνημαι ὑπὸ τοῦ πλήθους - ἀλλ' εἰ μηδὲν τούτων φίλον ἐστίν, ἐγὼ μὲν οὐκέτι ἔχω τί λέγω.

Traduction française :

[222] — Conséquemment, mes enfants, leur dis-je, si quelqu’un en désire un autre, ou en est épris, le désir, l’amour ou l’amitié qu’il éprouve supposent nécessairement entre lui et l’objet de son amour quelque convenance d’âme, de caractère, de moeurs ou d’extérieur. « Assurément », dit Ménexène ; pour Lysis, il ne dit rien. "Bon ! dis-je. Il est donc nécessaire que nous aimions ce qui a une convenance naturelle avec nous, voilà qui est démontré". — Il le semble, dit-il. — Il est donc nécessaire que l’amant véritable et sincère soit aimé de l’enfant qu’il aime ? » Lysis et Ménexène eurent bien de la peine à faire un signe d’assentiment ; mais Hippothalès était si content que son visage passait par toutes les couleurs. CHAPITRE XVIII. — Je repris, voulant soumettre cette idée à l’examen : « S’il y avait quelque différence entre le convenable et le semblable, notre opinion sur la nature de l’amitié ne serait pas sans valeur, ce me semble, Lysis et Ménexène. Mais si le semblable et le convenable se trouvent être la même chose, il n’est pas facile de rejeter le raisonnement que nous avons fait précédemment, à savoir qu’en vertu de leur ressemblance, le semblable est inutile au semblable ; d’autre part admettre que l’ami est inutile est absurde. Voulez-vous donc, dis-je, puisque la discussion nous a donné pour ainsi dire l’étourdissement de l’ivresse, que nous admettions cette idée que le convenable est autre chose que le semblable ? — Oui. — Admettons-nous aussi que le bon convient à chacun et que le mauvais lui est étranger, ou que le mauvais convient au mauvais, le bon au bon, ce qui n’est ni bon ni mauvais à ce qui n’est ni bon ni mauvais ? » Ils furent d’avis que ces choses se convenaient respectivement les unes aux autres. « Alors, mes enfants, repris-je, nous voici ramenés à ces premières opinions sur l’amitié que nous avons rejetées ; car à ce compte l’injuste ne sera pas moins ami de l’injuste, et le mauvais du mauvais que le bon du bon. — Il semble, dit-il. — Quoi donc ! Si nous disons que le bon et le convenable sont la même chose, le bon n’est-il pas seul l’ami du bon ? — Si fait. — Mais sur ce point aussi nous pensions nous être réfutés nous-mêmes, vous le rappelez-vous ? — Nous nous le rappelons. — A quoi bon raisonner encore ? C’est évidemment inutile. Je veux seulement, comme les habiles avocats dans les tribunaux, résumer tout ce que nous avons dit. Si en effet ni ceux qui sont aimés, ni ceux qui aiment, ni les semblables, ni les dissemblables, ni les bons, ni les convenables, ni toutes les autres choses que nous avons passées en revue, car je n’en ai plus souvenir, tant elles sont nombreuses, si, dis-je, rien de tout cela n’est l’ami, je ne sais plus que dire. »





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Dernière mise à jour : 14/06/2007