HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lysis, dialogue complet

τοίνυν



Texte grec :

[217] 244. τῷ ἀγαθῷ ἄρα (217a) τὸ μήτε ἀγαθὸν μήτε κακὸν μόνῳ μόνον συμβαίνει γίγνεσθαι φίλον. 245. ἀνάγκη, ὡς ἔοικεν. CHAPITRE XIV. 246. ἆρ' οὖν καὶ καλῶς, ἦν δ' ἐγώ, ὦ παῖδες, ὑφηγεῖται ἡμῖν τὸ νῦν λεγόμενον; εἰ γοῦν θέλοιμεν ἐννοῆσαι τὸ ὑγιαῖνον σῶμα, οὐδὲν ἰατρικῆς δεῖται οὐδὲ ὠφελίας: ἱκανῶς γὰρ ἔχει, ὥστε ὑγιαίνων οὐδεὶς ἰατρῷ φίλος διὰ τὴν ὑγίειαν. ἦ γάρ; 247. οὐδείς. 248. ἀλλ' ὁ κάμνων οἶμαι διὰ τὴν νόσον. 249. πῶς γὰρ (217b) οὔ; 250. νόσος μὲν δὴ κακόν, ἰατρικὴ δὲ ὠφέλιμον καὶ ἀγαθόν. 251. ναί. 252. σῶμα δέ γέ που κατὰ τὸ σῶμα εἶναι οὔτε ἀγαθὸν οὔτε κακόν. 253. οὕτως. 254. ἀναγκάζεται δέ γε σῶμα διὰ νόσον ἰατρικὴν ἀσπάζεσθαι καὶ φιλεῖν. 255. δοκεῖ μοι. 256. τὸ μήτε κακὸν ἄρα μήτ' ἀγαθὸν φίλον γίγνεται τοῦ ἀγαθοῦ διὰ κακοῦ παρουσίαν. 257. ἔοικεν. 258. δῆλον δέ γε ὅτι πρὶν γενέσθαι αὐτὸ κακὸν ὑπὸ τοῦ κακοῦ οὗ ἔχει. οὐ γὰρ δή γε κακὸν γεγονὸς (217c) ἔτι ἄν τι τοῦ ἀγαθοῦ (οὗ) ἐπιθυμοῖ καὶ φίλον εἴη: ἀδύνατον γὰρ ἔφαμεν κακὸν ἀγαθῷ φίλον εἶναι. 259. ἀδύνατον γάρ. 260. σκέψασθε δὴ ὃ λέγω. λέγω γὰρ ὅτι ἔνια μέν, οἷον ἂν ᾖ τὸ παρόν, τοιαῦτά ἐστι καὶ αὐτά, ἔνια δὲ οὔ. ὥσπερ εἰ ἐθέλοι τις χρώματί τῳ ὁτιοῦν (τι) ἀλεῖψαι, πάρεστίν που τῷ ἀλειφθέντι τὸ ἐπαλειφθέν. 261. πάνυ γε. 262. ἆρ' οὖν καὶ ἔστιν τότε τοιοῦτον τὴν χρόαν τὸ ἀλειφθέν, οἷον τὸ ἐπόν; (217d) 263. οὐ μανθάνω, ἦ δ' ὅς. 264. ἀλλ' ὧδε, ἦν δ' ἐγώ. εἴ τίς σου ξανθὰς οὔσας τὰς τρίχας ψιμυθίῳ ἀλείψειεν, πότερον τότε λευκαὶ εἶεν ἢ φαίνοιντ' ἄν; 265. φαίνοιντ' ἄν, ἦ δ' ὅς. 266. καὶ μὴν παρείη γ' ἂν αὐταῖς λευκότης. 267. ναί. 268. ἀλλ' ὅμως οὐδέν τι μᾶλλον ἂν εἶεν λευκαί πω, ἀλλὰ παρούσης λευκότητος οὔτε τι λευκαὶ οὔτε μέλαιναί εἰσιν. 269. ἀληθῆ. 270. ἀλλ' ὅταν δή, ὦ φίλε, τὸ γῆρας αὐταῖς ταὐτὸν τοῦτο χρῶμα ἐπαγάγῃ, τότε ἐγένοντο οἷόνπερ τὸ παρόν, λευκοῦ παρουσίᾳ (217e) λευκαί. 271. πῶς γὰρ οὔ; 272. τοῦτο τοίνυν ἐρωτῶ νῦν δή, εἰ ᾧ ἄν τι παρῇ, τοιοῦτον ἔσται τὸ ἔχον οἷον τὸ παρόν: ἢ ἐὰν μὲν κατά τινα τρόπον παρῇ, ἔσται, ἐὰν δὲ μή, οὔ; 273. οὕτω μᾶλλον, ἔφη. 274. καὶ τὸ μήτε κακὸν ἄρα μήτ' ἀγαθὸν ἐνίοτε κακοῦ παρόντος οὔπω κακόν ἐστιν, ἔστιν δ' ὅτε ἤδη τὸ τοιοῦτον γέγονεν. 275. πάνυ γε. 276. οὐκοῦν ὅταν μήπω κακὸν ᾖ κακοῦ παρόντος, αὕτη μὲν ἡ παρουσία ἀγαθοῦ αὐτὸ ποιεῖ ἐπιθυμεῖν: ἡ δὲ κακὸν ποιοῦσα ἀποστερεῖ αὐτὸ τῆς τε ἐπιθυμίας ἅμα καὶ τῆς φιλίας τοῦ ἀγαθοῦ.

Traduction française :

[217] — Il s’ensuit donc que ce qui n’est ni bon ni mauvais ne peut devenir l’ami que du bon seul. — C’est forcé, à ce qu’il semble. CHAPITRE XIV. — Eh bien ! mes enfants, dis-je, ce qui vient d’être dit ne nous met-il pas sur la bonne voie ? Prenons un exemple : le corps en bonne santé n’a aucun besoin de la médecine ni d’aucun autre secours ; il se suffit à lui-même ; et, quand on est bien portant, on n’aime pas le médecin en raison de sa santé, n’est-ce pas ? — Non. — Mais le malade l’aime, je pense, en raison de sa maladie ? — Sans doute. — La maladie est en effet un mal, et la médecine une chose utile et bonne. — Oui. — Mais le corps, en tant que corps, n’est ni bon ni mauvais. — C’est vrai. — Or il est forcé par la maladie de rechercher et d’aimer la médecine. — Il me semble. — Donc ce qui n’est ni bon ni mauvais devient l’ami du bon par la présence du mal. — Il semble. — Mais il est évident que c’est avant d’être devenu mauvais lui-même sous l’influence du mal qui est en lui ; si en effet il était devenu mauvais, il ne désirerait plus le bien et ne l’aimerait plus ; car il est impossible, nous l’avons dit, que le mal soit l’ami du bien. — Impossible, en effet. — Maintenant faites attention à ce que je vais dire : je dis que certaines choses sont telles que ce qui se trouve avec elles, certaines autres non. Supposé par exemple qu’on enduise quelque chose d’une certaine couleur, la teinture qu’on applique se trouve avec la chose teinte. — Oui. — Eh bien, la chose teinte est-elle alors la même quant à la couleur que la teinture dont elle est enduite ? — Je ne saisis pas, dit-il. — Eh bien, prenons l’exemple que voici, dis-je : si l’on enduisait de blanc de céruse tes cheveux qui sont blonds, seraient-ils blancs alors, ou n’en auraient-ils que l’apparence ? — Ils n’en auraient que l’apparence, répondit-il. — Et pourtant la blancheur s’y trouverait. — Oui. — Néanmoins ils n’en seraient pas pour cela plus blancs, et, malgré la présence de la blancheur, ils ne seraient ni blancs ni noirs ? — C’est vrai. — Mais, mon ami, quand la vieillesse leur apporte cette même couleur, ils deviennent alors tels que la chose apportée : ils deviennent blancs par la présence de la blancheur. — Sans doute. — Voici donc la question que je te pose : quand une chose se trouve avec une autre, celle qui la contient sera-t-elle pareille à celle qui est présente en elle ? ou le sera-t-elle si la chose s’y trouve d’une certaine façon, mais non si elle s’y trouve d’une autre façon ? — C’est plutôt la seconde alternative qui est la vraie, dit-il. — De même l’être qui n’est ni mauvais ni bon peut, malgré la présence du mal, n’être pas mauvais encore, comme il peut l’être déjà devenu. — C’est très juste. — Donc, quand il n’est pas encore mauvais, malgré la présence du mal, cette présence lui fait désirer le bien mais en le rendant mauvais, elle lui ôte tout ensemble et le désir du bien et la possibilité de l’aimer ;





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Dernière mise à jour : 14/06/2007