HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lysis, dialogue complet

δὲ



Texte grec :

[213] τὰ (213a) δὲ καὶ μισοῦντα, ὅταν κολάζηται ὑπὸ τῆς μητρὸς ἢ ὑπὸ τοῦ πατρός, ὅμως καὶ μισοῦντα ἐν ἐκείνῳ τῷ χρόνῳ πάντων μάλιστά ἐστι τοῖς γονεῦσι φίλτατα. ἔμοιγε δοκεῖ, ἔφη, οὕτως ἔχειν. 166. οὐκ ἄρα ὁ φιλῶν φίλος ἐκ τούτου τοῦ λόγου, ἀλλ' ὁ φιλούμενος. 167. ἔοικεν. 168. καὶ ὁ μισούμενος ἐχθρὸς ἄρα, ἀλλ' οὐχ ὁ μισῶν. 169. φαίνεται. 170. πολλοὶ ἄρα ὑπὸ τῶν ἐχθρῶν φιλοῦνται, ὑπὸ δὲ τῶν φίλων μισοῦνται, καὶ τοῖς (213b) μὲν ἐχθροῖς φίλοι εἰσίν, τοῖς δὲ φίλοις ἐχθροί, εἰ τὸ φιλούμενον φίλον ἐστὶν ἀλλὰ μὴ τὸ φιλοῦν. καίτοι πολλὴ ἀλογία, ὦ φίλε ἑταῖρε, μᾶλλον δὲ οἶμαι καὶ ἀδύνατον, τῷ τε φίλῳ ἐχθρὸν καὶ τῷ ἐχθρῷ φίλον εἶναι. 171. ἀληθῆ, ἔφη, ἔοικας λέγειν, ὦ Σώκρατες. 172. οὐκοῦν εἰ τοῦτ' ἀδύνατον, τὸ φιλοῦν ἂν εἴη φίλον τοῦ φιλουμένου. 173. φαίνεται. 174. τὸ μισοῦν ἄρα πάλιν ἐχθρὸν τοῦ μισουμένου. 175. ἀνάγκη. 176. οὐκοῦν ταὐτὰ ἡμῖν συμβήσεται ἀναγκαῖον εἶναι ὁμολογεῖν, (213c) ἅπερ ἐπὶ τῶν πρότερον, πολλάκις φίλον εἶναι μὴ φίλου, πολλάκις δὲ καὶ ἐχθροῦ, ὅταν ἢ μὴ φιλοῦν τις φιλῇ ἢ καὶ μισοῦν φιλῇ: πολλάκις δ' ἐχθρὸν εἶναι μὴ ἐχθροῦ ἢ καὶ φίλου, ὅταν ἢ μισοῦν τις μισῇ ἢ καὶ φιλοῦν μισῇ. 177. κινδυνεύει, ἔφη. 178. τί οὖν δὴ χρησώμεθα, ἦν δ' ἐγώ, εἰ μήτε οἱ φιλοῦντες φίλοι ἔσονται μήτε οἱ φιλούμενοι μήτε οἱ φιλοῦντές τε καὶ φιλούμενοι; ἀλλὰ καὶ παρὰ ταῦτα ἄλλους τινὰς ἔτι φήσομεν εἶναι φίλους ἀλλήλοις γιγνομένους; 179. οὐ μὰ τὸν Δία, ἔφη, ὦ Σώκρατες, οὐ πάνυ εὐπορῶ ἔγωγε. (213d) 180. ἆρα μή, ἦν δ' ἐγώ, ὦ Μενέξενε, τὸ παράπαν οὐκ ὀρθῶς ἐζητοῦμεν; 181. οὐκ ἔμοιγε δοκεῖ, ὦ Σώκρατες, ἔφη, ὁ Λύσις, καὶ ἅμα εἰπὼν ἠρυθρίασεν: ἐδόκει γάρ μοι ἄκοντ' αὐτὸν ἐκφεύγειν τὸ λεχθὲν διὰ τὸ σφόδρα προσέχειν τὸν νοῦν τοῖς λεγομένοις, δῆλος δ' ἦν καὶ ὅτε ἠκροᾶτο οὕτως ἔχων. CHAPITRE X. 182. ἐγὼ οὖν βουλόμενος τόν τε Μενέξενον ἀναπαῦσαι καὶ ἐκείνου ἡσθεὶς τῇ φιλοσοφίᾳ, οὕτω μεταβαλὼν πρὸς τὸν (213e) λύσιν ἐποιούμην τοὺς λόγους, καὶ εἶπον: ὦ Λύσι, ἀληθῆ μοι δοκεῖς λέγειν ὅτι εἰ ὀρθῶς ἡμεῖς ἐσκοποῦμεν, οὐκ ἄν ποτε οὕτως ἐπλανώμεθα. ἀλλὰ ταύτῃ μὲν μηκέτι ἴωμεν - καὶ γὰρ χαλεπή τίς μοι φαίνεται ὥσπερ ὁδὸς ἡ σκέψις - ᾗ δὲ ἐτράπημεν, δοκεῖ μοι χρῆναι ἰέναι,

Traduction française :

[213] ou qui haïssent même leur père ou leur mère, quand ils sont châtiés par eux, sont malgré cela, et dans le temps même où ils les haïssent, plus chers que tout au monde à leurs parents. — Il me semble, dit-il, qu’il en est ainsi. — Ce n’est donc pas, à ce compte, celui qui aime qui est l’ami, c’est celui qui est aimé. — Il me paraît. — Conséquemment aussi, c’est celui qui est haï qui est l’ennemi, ce n’est pas celui qui hait ? — Il semble. — Dès lors beaucoup de gens sont aimés par leurs ennemis et sont haïs par leurs amis, et sont les amis de leurs ennemis et les ennemis de leurs amis, si c’est l’aimé, non l’aimant, qui est l’ami. Cependant, c’est une chose par trop absurde, mon cher ami, ou plutôt, ce me semble, impossible, d’être l’ennemi de son ami et l’ami de son ennemi. — Je crois, dit-il, que tu as raison, Socrate. — Si c’est impossible, c’est celui qui aime qui doit être l’ami de l’objet aimé. — C’est vraisemblable. — Et celui qui hait qui est l’ennemi de l’objet haï. — Nécessairement. — Alors nous voilà contraints d’avouer, comme tout à l’heure, que souvent nous sommes amis de qui ne nous est point ami, souvent même de qui nous est ennemi, quand nous aimons qui ne nous aime pas ou même qui nous hait, et que souvent aussi nous sommes ennemis de qui ne nous hait pas ou même de qui nous aime, quand nous haïssons qui ne nous hait pas ou que nous haïssons qui nous aime. — Il y a apparence, dit-il. — Que conclure donc, repris-je, si l’ami n’est ni celui qui aime, ni celui qui est aimé, ni celui qui est à la fois aimant et aimé. — Y a-t-il en dehors de ces cas des personnes que nous puissions dire amies les unes des autres ? — Par Zeus, Socrate, dit-il, tu me vois bien embarrassé. — Ne serait-ce pas, dis-je, Ménexène, que nous avons tout à fait mal engagé notre recherche ? — C’est mon avis, Socrate », s’écria Lysis, et en disant cela, il rougit. Il me sembla que le mot lui était échappé malgré lui, à cause de la grande attention qu’il avait à nos discours et qui se lisait sur son visage, tandis qu’il écoutait. CHAPITRE X. — Voulant donc donner du relâche à Ménexène, et charmé de voir en Lysis un tel amour de la philosophie, je changeai d’interlocuteur et m’adressant, à Lysis, je lui dis : « Je crois, Lysis, que tu as raison de dire que, si nous avions poussé notre recherche comme il faut, nous ne nous serions pas égarés comme nous l’avons fait. Quittons donc ce chemin ; pour moi en effet notre recherche est comme un chemin ardu. Celui qu’il faut suivre, ce me semble,





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Dernière mise à jour : 14/06/2007