HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XII

σμικρὸν



Texte grec :

[12,961] (961a) (Ἀθηναῖος) ἆρ' οὐκ εἴπομεν ὅτι δεῖ σύλλογον ἡμῖν ἐν τῇ πόλει γίγνεσθαι τοιόνδε τινά; δέκα μὲν τῶν νομοφυλάκων τοὺς πρεσβυτάτους ἀεί, τοὺς δὲ τἀριστεῖα εἰληφότας ἅπαντας δεῖν εἰς ταὐτὸ συλλέγεσθαι τούτοις, ἔτι δὲ τοὺς ἐκδημήσαντας ἐπὶ ζήτησιν εἴ τί που πρὸς τὴν νομοφυλακίαν γίγνοιτο ἓν καίριον ἀκοῦσαι καὶ σωθέντας οἴκαδε, δόξαι, τούτοις αὐτοῖς διαβασανισθέντας, τοῦ συλλόγου ἀξιοκοινωνήτους εἶναι· πρὸς τούτοις δὲ ἕνα ἕκαστον δεῖν προσλαμβάνειν τῶν (961b) νέων, μὴ ἔλαττον ἢ τριάκοντ' ἔτη γεγονότα, πρῶτον δὲ αὐτὸν κρίναντα ἐπάξιον εἶναι φύσει καὶ τροφῇ, τὸν νέον οὕτως εἰς τοὺς ἄλλους εἰσφέρειν, καὶ ἐὰν μὲν δόξῃ καὶ τοῖς ἄλλοις, προσλαμβάνειν, εἰ δὲ μή, ἀπόρρητον εἶναι τὴν γεγονυῖαν κρίσιν τοῖς τε ἄλλοις δὴ καὶ μάλιστ' αὐτῷ τῷ ἀποκριθέντι· δεῖν δὲ ὄρθριον εἶναι τὸν σύλλογον, ἡνίκ' ἂν τῶν ἄλλων πράξεων ἰδίων τε καὶ κοινῶν καὶ μάλιστ' ᾖ τις σχολὴ παντί. τοιοῦτόν τί που λεχθὲν ἡμῖν ἦν ἐν τοῖς (961c) ἔμπροσθεν λόγοις; (Κλεινίας) ἦν γὰρ οὖν. (Ἀθηναῖος) τούτου δὴ πέρι τοῦ συλλόγου πάλιν ἀναλαβὼν λέγοιμ' ἂν τὸ τοιόνδε. φημί, εἴ τις τοῦτον βάλοιτο οἷον ἄγκυραν πάσης τῆς πόλεως, πάντα ἔχουσαν τὰ πρόσφορα ἑαυτῇ, σῴζειν ἂν σύμπαντα ἃ βουλόμεθα. (Κλεινίας) πῶς δή; (Ἀθηναῖος) τὸ μετὰ τοῦτο ἡμέτερος ἂν καιρὸς γίγνοιτο ὀρθῶς φράζοντας μηδὲν ἀπολείπειν προθυμίας. (Κλεινίας) καὶ μάλα καλῶς εἶπες, ποίει θ' ὥσπερ καὶ διανοῇ. (961d) (Ἀθηναῖος) χρὴ τοίνυν, ὦ Κλεινία, παντὸς πέρι νοῆσαι σωτῆρα τὸν εἰκότα ἐν ἑκάστοις τῶν ἔργων, ὡς ἐν ζῴῳ ψυχὴ καὶ κεφαλή, τό γε μέγιστον, πεφύκατον. (Κλεινίας) πῶς αὖ φῄς; (Ἀθηναῖος) ἡ τούτοιν ἀρετὴ δήπου παντὶ παρέχει ζῴῳ σωτηρίαν. (Κλεινίας) πῶς; (Ἀθηναῖος) ψυχῇ μὲν πρὸς τοῖς ἄλλοις νοῦς ἐγγιγνόμενος, κεφαλῇ δ' αὖ πρὸς τοῖς ἄλλοις ὄψις καὶ ἀκοή· συλλήβδην δὲ νοῦς μετὰ τῶν καλλίστων αἰσθήσεων κραθείς, γενόμενός τε εἰς ἕν, σωτηρία ἑκάστων δικαιότατ' ἂν εἴη καλουμένη. (Κλεινίας) ἔοικε γοῦν. (961e) (Ἀθηναῖος) ἔοικε γάρ. ἀλλ' ὁ περὶ τί νοῦς μετ' αἰσθήσεων κραθεὶς σωτηρία πλοίων ἔν γε χειμῶσιν καὶ ἐν εὐδίαις γίγνοιτ' ἄν; ἆρ' οὐκ ἐν νηὶ κυβερνήτης ἅμα καὶ ναῦται τὰς αἰσθήσεις τῷ κυβερνητικῷ νῷ συγκερασάμενοι σῴζουσιν αὑτούς τε καὶ τὰ περὶ τὴν ναῦν; (Κλεινίας) τί μήν; (Ἀθηναῖος) οὐδὲν δὴ πολλῶν δεῖ τῶν περὶ τὰ τοιαῦτα παραδειγμάτων· ἀλλ' οἷον περὶ στρατοπέδων νοήσωμεν τίνα θέμενοι στρατηγοὶ σκοπὸν

Traduction française :

[12,961] (L'ATHÉNIEN) N'avons-nous pas dit qu'il devait y avoir dans notre État un conseil composé de dix gardiens des lois, toujours choisis parmi les plus anciens, auxquels devaient s'adjoindre tous ceux qui auront obtenu le prix de la vertu et ceux qui sont allés à l'étranger voir s'ils n'apprendraient pas quelque chose qui pût contribuer à la conservation des lois et qui, revenus sains et saufs dans leur patrie, et soumis à l'épreuve par les membres mêmes du conseil, auront été jugés dignes de leur être associés ? N'avons-nous pas dit aussi que chacun d'eux devait prendre avec lui un jeune homme qui n'eût pas moins de trente ans et, après avoir jugé lui-même que ce jeune homme en était digne par son caractère et son éducation, l'amener chez les autres, qui, s'ils en jugeaient de même, devaient l'adjoindre à eux, et que, dans le cas contraire, le jugement rendu sur lui serait tenu secret aux autres, et surtout au jeune homme exclu ; enfin que ce conseil devait se tenir dès la pointe du jour, à l'heure où chacun est le moins occupé par les autres affaires, soit privées, soit publiques ? Voilà à peu prés ce que nous avons dit précédemment. (CLINIAS) C'est bien cela. (L'ATHÉNIEN) Revenant donc sur ce conseil, je dis que, jeté comme une ancre pour sauver l'État et muni des pouvoirs appropriés, il pourra maintenir toutes les lois que nous voulons conserver. (CLINIAS) Comment cela ? (L'ATHÉNIEN) C'est à moi maintenant de m'expliquer nettement et d'y employer tout mon zèle. (CLINIAS) Voilà aussi qui est bien parler. Fais donc comme tu l'entends. (L'ATHÉNIEN) Il faut remarquer, Clinias, qu'il n'existe pas un être qui n'ait naturellement de quoi conserver ses ouvrages ; c'est dans l'animal le rôle essentiel de l'âme et de la tête. (CLINIAS) Comment cela ? (L'ATHÉNIEN) C'est la vertu de ces deux choses qui assure à tout animal le conservation de son être. (CLINIAS) Comment encore ? (L'ATHÉNIEN) L'intelligence qui, entre autres facultés, réside dans l'âme, et la vue et l'ouïe qui, entre autres sens, ont leur siège dans la tête, bref l'intelligence associée avec les meilleurs de nos sens et étroitement unie avec eux, voilà ce qu'on peut très justement appeler le principe de la conservation dans chacun de nous. (CLINIAS) Il y a toute apparence. (L'ATHÉNIEN) Oui certes. Mais, dans un vaisseau, par exemple, où réside ce mélange de l'intelligence et des sens qui le conserve dans la tempête et dans le calme ? N'est-ce pas à la fois le pilote et les matelots, dont les sens s'unissent à l'intelligence du pilote, qui se sauvent eux-mêmes en même temps que le vaisseau ? (CLINIAS) Sans doute. (L'ATHÉNIEN) Il n'est pas besoin de citer beaucoup d'exemples à ce sujet. Demandons-nous seulement quel but se proposent les généraux d'armée





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Dernière mise à jour : 24/05/2007