HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XII

κρεῖττον



Texte grec :

[12,942] τί χρὴ παθεῖν ἢ τίνα ζημίαν (942a) ἀποτίνειν αὐτὸν ἡ κρίσις γιγνέσθω· τὸν δὲ ἀστὸν καὶ τεθραμμένον ὡς ἔσται τεθραμμένος, ἂν πατρίδα συλῶν ἢ βιαζόμενος ἁλίσκηται, ἐάντ' ἐπ' αὐτοφώρῳ ἐάντε μή, σχεδὸν ὡς ἀνίατον ὄντα θανάτῳ ζημιοῦν. CHAPITRE II. στρατιῶν δὲ ἕνεκα πολλὴ μὲν συμβουλή, πολλοὶ δὲ νόμοι γίγνονται κατὰ τρόπον, μέγιστον δὲ τὸ μηδέποτε ἄναρχον μηδένα εἶναι, μήτ' ἄρρενα μήτε θήλειαν, μηδέ τινος ἔθει ψυχὴν εἰθίσθαι μήτε σπουδάζοντος μήτ' ἐν παιδιαῖς (942b) αὐτὸν ἐφ' αὑτοῦ τι κατὰ μόνας δρᾶν, ἀλλ' ἔν τε πολέμῳ παντὶ καὶ ἐν εἰρήνῃ πάσῃ πρὸς τὸν ἄρχοντα ἀεὶ βλέποντα καὶ συνεπόμενον ζῆν, καὶ τὰ βραχύταθ' ὑπ' ἐκείνου κυβερνώμενον, οἷον ἑστάναι θ' ὅταν ἐπιτάττῃ τις καὶ πορεύεσθαι καὶ γυμνάζεσθαι καὶ λοῦσθαι καὶ σιτεῖσθαι καὶ ἐγείρεσθαι νύκτωρ εἴς τε φυλακὰς καὶ παραγγέλσεις, καὶ ἐν αὐτοῖς τοῖς κινδύνοις μήτε τινὰ διώκειν μήθ' ὑποχωρεῖν ἄλλῳ ἄνευ τῆς (942c) τῶν ἀρχόντων δηλώσεως, ἑνί τε λόγῳ τὸ χωρίς τι τῶν ἄλλων πράττειν διδάξαι τὴν ψυχὴν ἔθεσι μήτε γιγνώσκειν μήτ' ἐπίστασθαι τὸ παράπαν, ἀλλ' ἁθρόον ἀεὶ καὶ ἅμα καὶ κοινὸν τὸν βίον ὅτι μάλιστα πᾶσι πάντων γίγνεσθαι - τούτου γὰρ οὔτ' ἔστιν οὔτε ποτὲ μὴ γένηται κρεῖττον οὔτε ἄμεινον οὔτε τεχνικώτερον εἰς σωτηρίαν τὴν κατὰ πόλεμον καὶ νίκην - τοῦτο ἐν εἰρήνῃ μελετητέον εὐθὺς ἐκ τῶν παίδων, ἄρχειν τε ἄλλων ἄρχεσθαί θ' ὑφ' ἑτέρων· τὴν δ' ἀναρχίαν ἐξαιρετέον (942d) ἐκ παντὸς τοῦ βίου ἁπάντων τῶν ἀνθρώπων τε καὶ τῶν ὑπ' ἀνθρώπους θηρίων. καὶ δὴ καὶ χορείας πάσας εἰς τὰς ἀριστείας τὰς κατὰ πόλεμον βλεπούσας χορεύειν, καὶ ὅλην εὐκολίαν τε καὶ εὐχέρειαν ἐπιτηδεύειν τῶν αὐτῶν εἵνεκα, καρτερήσεις τε αὖ σίτων καὶ ποτῶν καὶ χειμώνων καὶ τῶν ἐναντίων καὶ κοίτης σκληρᾶς, καὶ τὸ μέγιστον, τὴν τῆς κεφαλῆς καὶ ποδῶν δύναμιν μὴ διαφθείρειν τῇ τῶν ἀλλοτρίων σκεπασμάτων περικαλυφῇ, τὴν τῶν οἰκείων ἀπολλύντας (942e) πίλων τε καὶ ὑποδημάτων γένεσιν καὶ φύσιν· ταῦτα γὰρ ἀκρωτήρια ὄντα σῳζόμενά τε ἔχει μεγίστην δύναμιν παντὸς τοῦ σώματος καὶ τοὐναντίον ἐναντίως, καὶ τὸ μὲν ὑπηρετικώτατον ἅπαντι τῷ σώματι, τὸ δὲ ἀρχικώτατον,

Traduction française :

[12,942] les juges se demanderont s'il est vraisemblable qu'il puisse s'amender, pour décider de la peine ou de l'amende qu'il faut lui infliger. Mais si un citoyen, élevé d'après nos principes, est surpris à voler sa patrie sourdement ou avec violence, qu'il ait été ou non pris sur le fait, il sera puni de mort comme étant sans doute inguérissable. CHAPITRE II. En ce qui concerne les expéditions militaires, il y aurait, pour bien faire, bien des conseils à donner et bien des lois à faire. Mais ce qui importe le plus, c'est qu'il n'y ait personne, ni homme ni femme, qui échappe à l'autorité d'un chef et qui s'accoutume, soit dans les combats sérieux, soit dans les jeux à agir seul et de son chef, mais que toujours, en paix comme en guerre, tout le monde ait les yeux sur le chef, le suive et se laisse gouverner par lui, jusque dans les plus petites choses ; que, par exemple, lorsqu'il le commande, on s'arrête, on marche, on s'exerce, on prenne un bain ou un repas, on s'éveille la nuit pour monter la garde ou transmettre des ordres : qu'au milieu même des dangers on ne poursuive personne et qu'on ne recule devant qui que ce soit que sur un signe des chefs, en un mot qu'on ne prenne pas l'habitude de faire quoi que ce soit seul, en dehors des autres, et qu'on ne cherche pas à connaître et qu'on ne sache absolument rien sans eux, mais qu'on vive tous et toujours, autant que possible, groupés dans une vie commune. Il n'y a pas en effet et il n'y aura jamais de meilleur moyen, d'invention, ni d'art plus efficace pour assurer à l'État le salut et la victoire à la guerre. C'est à cela que les citoyens doivent s'exercer dès l'enfance, même en temps de paix ; il faut qu'ils apprennent à commander et à obéir ; il faut bannir l'esprit d'indépendance de toute la vie de tous les hommes et des animaux soumis aux hommes. Même dans l'institution des choeurs de danse, c'est à la valeur guerrière qu'il faut viser, en cultivant dans ce but l'agilité et l'adresse. C'est aussi dans ce but qu'il faut s'entraîner à souffrir la faim, la soif, le froid, le chaud, à coucher sur un lit dur, et, ce qui est le plus important, à ne point affaiblir la force de la tête et des pieds, en les enveloppant de corps étrangers et empêchant ainsi les poils naturels de croître et la plante des pieds de se durcir. Car, comme la tête et les pieds sont aux extrémités du corps, ils ont sur lui la plus grande influence, selon qu'on les tient en bon ou en mauvais état ; car les pieds sont les meilleurs serviteurs du corps et la tête est spécialement faite pour commander,





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 24/05/2007