HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XII

τὸν



Texte grec :

[12,958] (958a) θάνατον ἴαμα ταῖς οὕτω διατεθείσαις ψυχαῖς διανέμοντες, ὃ δικαίως εἴη πολλάκις ἂν εἰρημένον, ἄξιοι ἐπαίνου γίγνοιντ' ἂν τῇ πάσῃ πόλει τοιοῦτοι δικασταὶ καὶ δικαστῶν ἡγεμόνες. ἐπειδὰν δὲ αἱ κατ' ἐνιαυτὸν δίκαι τέλος ἐκδικασθεῖσαι σχῶσι, ταῖς πράξεσι νόμους αὐτῶν χρεὼν γίγνεσθαι τούσδε· πρῶτον μὲν ἡ δικάζουσα ἀρχὴ τὰ τοῦ ὀφλόντος τῷ νικήσαντι χρήματα πάντα ἀποδιδότω, χωρὶς τῶν ἀναγκαίων κεκτῆσθαι, (958b) μετὰ τὴν διαψήφισιν ἑκάστην εὐθὺς ὑπὸ κήρυκος, ἀκουόντων τῶν δικαστῶν· ἐπειδὰν δὲ ὁ τῶν δικασίμων μηνῶν ἐχόμενος γένηται μήν, ἐάν τις μὴ ἀπαλλάττῃ τὸν νικήσαντα ἑκόντα ἑκών, ἡ δικάσασα ἀρχὴ συνεπομένη τῷ νικῶντι τὰ τοῦ ὀφλόντος παραδιδότω χρήματα. ἐὰν δὲ μὴ ἔχωσιν ὁπόθεν, ἐλλείπῃ δὲ μὴ ἔλαττον δραχμῆς, μὴ πρότερον εἶναι τούτῳ δίκας πρὸς ἄλλον μηδένα, πρὶν ἂν ἐκπληρώσῃ τὸ χρέος (958c) ἅπαν τῷ νικήσαντι· ἄλλοις δὲ πρὸς τοῦτον ἔστωσαν δίκαι κυρίως. ἐὰν δέ τις ἀφῃρῆται τὴν ἀρχὴν τὴν καταδικάσασαν καταδικασθείς, εἰσαγόντων μὲν αὐτὸν εἰς τὸ τῶν νομοφυλάκων δικαστήριον οἱ ἀφαιρεθέντες ἀδίκως, ἐὰν δέ τις ὄφλῃ τὴν τοιαύτην δίκην, ὡς ὅλην τὴν πόλιν καὶ νόμους φθείρων θανάτῳ ζημιούσθω. CHAPITRE IX. ἀνδρὶ δὴ τὸ μετὰ τοῦτο γεννηθέντι καὶ ἐκτραφέντι, καὶ γεννήσαντι καὶ ἐκθρέψαντι τέκνα, καὶ συμμείξαντι συμβόλαια (958d) μετρίως, διδόντι τε δίκας εἴ τινα ἠδικήκει καὶ παρ' ἑτέρου ἐκλαβόντι, σὺν τοῖς νόμοις ἐν μοίρᾳ γηράσαντι τελευτὴ γίγνοιτ' ἂν κατὰ φύσιν. περὶ τελευτήσαντας δή, εἴτε τις ἄρρην εἴτε τις θῆλυς ᾖ, τὰ μὲν περὶ τὰ θεῖα νόμιμα τῶν τε ὑπὸ γῆς θεῶν καὶ τῶν τῇδε, ὅσα προσήκει τελεῖσθαι, τοὺς ἐξηγητὰς γίγνεσθαι κυρίους φράζοντας· θήκας δ' εἶναι τῶν χωρίων ὁπόσα μὲν ἐργάσιμα μηδαμοῦ, μήτε τι μέγα μήτε (958e) τι σμικρὸν μνῆμα, ἃ δὲ ἡ χώρα πρὸς τοῦτ' αὐτὸ μόνον φύσιν ἔχει, τὰ τῶν τετελευτηκότων σώματα μάλιστα ἀλυπήτως τοῖς ζῶσι δεχομένη κρύπτειν, ταῦτα ἐκπληροῦν, τοῖς δὲ ἀνθρώποις ὅσα τροφὴν μήτηρ οὖσα ἡ γῆ πρὸς ταῦτα πέφυκεν βούλεσθαι φέρειν, μήτε ζῶν μήτε τις ἀποθανὼν στερείτω τὸν ζῶνθ' ἡμῶν. χῶμα δὲ μὴ χοῦν ὑψηλότερον πέντε ἀνδρῶν ἔργον, ἐν πένθ' ἡμέραις ἀποτελούμενον· λίθινα δὲ ἐπιστήματα μὴ μείζω ποιεῖν ἢ ὅσα δέχεσθαι τῶν τοῦ τετελευτηκότος ἐγκώμια βίου

Traduction française :

[12,958] la mort est le seul remède pour des âmes ainsi affectées, et, comme on peut le répéter justement, les juges et les magistrats qui les président méritent alors d'être loués par tous les citoyens. A mesure que les procès qui se présentent dans le cours de l'année auront été jugés, voici les lois qu'il faudra suivre pour en exiger l'accomplissement. D'abord le tribunal qui aura prononcé livrera au gagnant tous les biens du condamné, à la réserve de ceux qui lui sont nécessaires, ce qui sera exécuté immédiatement après chaque sentence par un héraut en présence des juges. Si, dans le mois qui suit celui où la sentence a été rendue, le condamné ne s'arrange pas de gré à gré avec son adversaire, le tribunal qui aura connu de l'affaire, appuyant le vainqueur, lui abandonnera les biens du condamné. S'il n'a pas de quoi payer et qu'il s'en manque au moins d'une drachme, il n'aura plus le droit d'intenter une action contre qui que ce soit, avant d'avoir acquitté toute sa dette à la partie gagnante ; mais les autres citoyens auront ce droit à son égard. Si un condamné porte préjudice aux juges qui l'ont condamné, ceux qu'il aura lésés injustement le citeront au tribunal des gardiens des lois ; et s'il est condamné en pareil cas, il sera puni de mort, comme ayant attenté contre tout l'État et les lois. CHAPITRE IX. Et maintenant quand un homme est né et qu'il a été élevé, quand il a engendré et nourri des enfants, qu'il s'est honnêtement conduit dans ses rapports avec les autres, quand il a réparé les torts qu'il a pu causer et obtenu réparation de ceux qu'il a subis, et qu'il a vécu comme il convient en observant la loi, il faut qu'il meure pour obéir à la loi de la nature. En ce qui regarde les morts hommes ou femmes, c'est aux interprètes qu'il appartiendra de décider par quelles cérémonies religieuses il faut se rendre propices les dieux souterrains et ceux d'en haut. On n'enterrera en aucun terrain cultivable, on n'y élèvera point de tombeau, ni grand, ni petit ; mais là où la terre est naturellement telle qu'elle ne peut servir à d'autre fin que de recevoir et de cacher le corps des morts, avec le moins d'incommodité pour les vivants, c'est là qu'on la remplira de tombeaux. Il ne faut pas que qui que ce soit, vivant ou mort, prive aucun des vivants de la nourriture que la terre, notre mère, est disposée à fournir aux hommes. On n'élèvera pas de tertre plus haut que ne pourraient le faire cinq hommes en cinq jours de travail, et les cippes de pierre dont on le couronnera ne devront pas dépasser les dimensions juste, nécessaires pour y faire l'éloge de la vie du défunt





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Dernière mise à jour : 24/05/2007