Texte grec :
[12,956] χρυσὸς δὲ καὶ ἄργυρος ἐν ἄλλαις πόλεσιν ἰδίᾳ τε (956a) καὶ ἐν
ἱεροῖς ἐστιν ἐπίφθονον κτῆμα, ἐλέφας δὲ ἀπολελοιπότος ψυχὴν
σώματος οὐκ εὐαγὲς ἀνάθημα, σίδηρος δὲ καὶ χαλκὸς πολέμων
ὄργανα· ξύλου δὲ μονόξυλον ὅτι ἂν ἐθέλῃ τις ἀνατιθέτω, καὶ
λίθου ὡσαύτως πρὸς τὰ κοινὰ ἱερά, ὑφὴν δὲ μὴ πλέον ἔργον
γυναικὸς μιᾶς ἔμμηνον. χρώματα δὲ λευκὰ πρέποντ' ἂν θεοῖς
εἴη καὶ ἄλλοθι καὶ ἐν ὑφῇ, βάμματα δὲ μὴ προσφέρειν ἀλλ' ἢ
πρὸς τὰ πολέμου (956b) κοσμήματα. θειότατα δὲ δῶρα ὄρνιθές
τε καὶ ἀγάλματα ὅσαπερ ἂν ἐν μιᾷ ζωγράφος ἡμέρᾳ εἷς
ἀποτελῇ· καὶ τἆλλα ἔστω κατὰ τὰ τοιαῦτα ἀναθήματα μεμιμημένα.
CHAPITRE VIII.
ὅτε δὲ μέρη διείρηται τῆς πόλεως συμπάσης, ὅσα τε καὶ ἃ δεῖ
γίγνεσθαι, καὶ νόμοι περὶ τῶν συμβολαίων εἰς δύναμιν τῶν
μεγίστων πέρι πάντων εἴρηνται, τὸ λοιπὸν δὴ δίκας ἂν εἴη
χρεὼν γίγνεσθαι. δικαστηρίων δὲ τὸ μὲν πρῶτον αἱρετοὶ
δικασταὶ γίγνοιντ' ἄν, οὓς ἂν ὁ φεύγων τε (956c) καὶ ὁ διώκων
ἕλωνται κοινῇ, διαιτηταὶ δικαστῶν τοὔνομα μᾶλλον πρέπον
ἔχοντες· δεύτεροι δὲ κωμῆταί τε καὶ φυλέται, κατὰ τὸ
δωδέκατον μέρος διῃρημένοι, ἐν οἷς, ἂν μὴ διακριθῶσιν ἐν τοῖς
πρώτοις, περὶ ζημίας μείζονος ἰόντων ἀγωνιούμενοι, ὁ δὲ
φεύγων, ἂν ἡττηθῇ τὸ δεύτερον, τὸ πεμπτημόριον ἀποτινέτω
τοῦ τιμήματος τῆς γραφείσης δίκης. ἐὰν δ' ἐγκαλῶν τις τοῖς
δικασταῖς τὸ τρίτον ἀγωνίζεσθαι βούληται, (956d) ἀγέτω μὲν
ἐπὶ τοὺς δικαστὰς τοὺς ἐκλεκτοὺς τὴν δίκην, ἐὰν δὲ πάλιν
ἡττηθῇ, τὴν ἡμιολίαν τοῦ τιμήματος ἀποτινέτω. ἐὰν δὲ ὁ
διώκων ἡττηθεὶς ἐν τοῖς πρώτοις μὴ ἠρεμῇ, εἰς δὲ τοὺς
δευτέρους ἴῃ, νικήσας μὲν δὴ τὸ πέμπτον μέρος ἀπολαμβανέτω,
νικηθεὶς δὲ ἀποτινέτω ταὐτὸν μέρος τῆς δίκης. ἐὰν δ' εἰς τὸ
τρίτον ἔλθωσιν δικαστήριον ἀπειθήσαντες ταῖς ἔμπροσθεν
δίκαις, ὁ μὲν φεύγων ἡττηθείς, ὥσπερ εἴρηται, τὴν ἡμιολίαν,
ὁ δὲ διώκων τὴν ἡμίσειαν τοῦ τιμήματος (956e) ἀποτινέτω.
κληρώσεις δὲ δικαστηρίων καὶ πληρώσεις, καὶ ὑπηρεσιῶν
ἑκάσταις τῶν ἀρχῶν καταστάσεις, καὶ χρόνους ἐν οἷς ἕκαστα
γίγνεσθαι χρεών, καὶ διαψηφίσεων πέρι καὶ ἀναβολῶν, καὶ
πάνθ' ὁπόσα τοιαῦτα ἀναγκαῖα περὶ δίκας γίγνεσθαι,
προτέρων τε καὶ ὑστέρων λήξεις, ἀποκρίσεών τε ἀνάγκας καὶ
παρακαταβάσεων, καὶ ὅσα τούτων ἀδελφὰ σύμπαντα, εἴπομεν
μὲν καὶ πρόσθεν,
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Traduction française :
[12,956] Dans d'autres États, l'or et l'argent qui brillent dans
les maisons particulières et dans les temples excitent l'envie. L'ivoire,
tiré d'un corps sans vie, n'est point une offrande pure. Le fer et
l'airain sont des instruments de guerre. Que chacun fasse donc dans les
temples publics telle offrande qu'il voudra, soit en bois, soit en pierre,
mais d'une seule pièce ; et, s'il l'on offre un tissu, qu'il n'excède pas
le travail qu'une seule femme peut faire en un mois. Pour les couleurs, ce
sont les blanches qui conviennent aux dieux dans les tissus comme
ailleurs. On n'emploiera d'autres teintures que pour les ornements
militaires. Les dons les plus divins sont des oiseaux et des images telles
qu'un seul peintre peut en exécuter en un seul jour. Toutes les autres
offrandes devront être sur le modèle de celles-là.
CHAPITRE VIII.
Maintenant que nous avons nettement distingué les diverses parties de
l'État et montré ce qu'elles doivent être, et que nous avons traité de
notre mieux des lois sur les conventions dans les matières les plus
importantes, il nous reste à régler l'administration de la justice. Le
premier des tribunaux sera formé de juges que le demandeur et le défendeur
auront choisis de concert et auxquels le nom d'arbitres conviendrait mieux
que celui de juges. Le second sera composé des juges de chaque bourgade et
de chaque. tribu, répartis dans chaque douzième partie de l'État. C'est
devant eux qu'on ira plaider, quand on n'aura pu s'accorder devant les
premiers ; mais l'amende sera plus forte. Si le défendeur a le dessous une
deuxième fois, il paiera le cinquième de la somme portée dans la formule
d'accusation. Celui qui, mécontent de ses juges, voudra plaider une
troisième fois portera la cause devant les juges d'élite, et, s'il a de
nouveau le dessous, il paiera la moitié en sus de la somme qui fait le
fond du procès. Quant au demandeur, si, battu devant les premiers juges,
il ne se tient pas tranquille et en appelle aux seconds, il touchera, s'il
gagne sa cause, le cinquième de la somme, et, s'il la perd il en payera
autant. Si, au lieu de s'en tenir aux jugements précédents, ils en
appellent au troisième tribunal, le défendeur, s'il est battu, paiera,
comme je l'ai dit, une moitié en sus, et si c'est le demandeur, il paiera
la moitié de la somme.
Nous avons déjà parlé du tirage au sort des tribunaux, de la manière de
les remplir, de l'établissement des personnes qui sont au service de
chaque magistrature, du temps où chacune de ces choses doit se faire..
Nous avons traité aussi de la manière dont les juges donneront leurs
suffrages, des sursis et de toutes les formalités de ce genre, dont on ne
petit se dispenser dans les procès, et aussi des actions intentées en
première et en seconde instance, de la nécessité des répliques, des
comparutions et autres procédures semblables ;
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