| Texte grec :
 
 
  
  
   | [12,952] τὴν δὲ συνουσίαν εἶναι τούτοις καὶ (952a) τοὺς λόγους περὶ 
 νόμων ἀεὶ τῆς τε οἰκείας πόλεως πέρι, καὶ ἐὰν ἄλλοθι πυνθάνωνταί 
 τι περὶ τῶν τοιούτων διαφέρον, καὶ δὴ καὶ περὶ μαθημάτων, ὁπόσ' ἂν ἐν 
 ταύτῃ τῇ σκέψει δοκῇ συμφέρειν μαθοῦσι μὲν εὐαγέστερον 
 γίγνεσθαι, μὴ μαθοῦσι δὲ σκοτωδέστερα τὰ περὶ νόμους αὐτοῖς 
 φαίνεσθαι καὶ ἀσαφῆ. ἃ δ' ἂν τούτων ἐγκρίνωσιν οἱ γεραίτεροι, 
 τοὺς νεωτέρους πάσῃ σπουδῇ μανθάνειν, ἐὰν δέ τις ἀνάξιος 
 δοκῇ τῶν παρακεκλημένων εἶναι, τῷ παρακαλοῦντι μέμφεσθαι 
 τὸν (952b) σύλλογον ὅλον· τοὺς δ' εὐδοκιμοῦντας τούτων τῶν 
 νέων φυλάττειν τὴν ἄλλην πόλιν, ἀποβλέποντας εἰς αὐτοὺς 
 διαφερόντως τε τηροῦντας, καὶ τιμᾶν μὲν κατορθοῦντας, 
 ἀτιμάζειν δὲ μᾶλλον τῶν ἄλλων, ἐὰν ἀποβαίνωσι χείρους τῶν 
 πολλῶν. εἰς δὴ τοῦτον τὸν σύλλογον ὁ θεωρήσας τὰ ἐν τοῖς 
 ἄλλοις ἀνθρώποις νόμιμα ἀφικόμενος εὐθὺς πορευέσθω, καὶ εἴ 
 τινα φήμην τινῶν περὶ θέσεως νόμων ἢ παιδείας ἢ τροφῆς 
 ηὗρεν τινας ἔχοντας φράζειν, εἴτε καὶ αὐτὸς νενοηκὼς ἄττα 
 ἥκοι, κοινούτω τῷ συλλόγῳ ἅπαντι· (952c) καὶ ἐάντε μηδὲν 
 χείρων μηδέ τι βελτίων ἥκειν δόξῃ, χάριν γοῦν τῆς σφόδρα 
 προθυμίας αἰνείσθω, ἐὰν δὲ πολὺ βελτίων, πολύ τ' ἐπαινείσθω 
 μᾶλλον ζῶν, τελευτήσαντά τε τιμαῖς αὐτὸν προσηκούσαις ἡ 
 τῶν συλλεγομένων τιμάτω δύναμις. ἐὰν δὲ διεφθαρμένος 
 ἀφικέσθαι δόξῃ, μηδενὶ συγγιγνέσθω μήτε νέῳ μήτε 
 πρεσβυτέρῳ προσποιούμενος εἶναι σοφός· καὶ ἐὰν μὲν πείθηται 
 τοῖς ἄρχουσιν, ἰδιώτης ζήτω, ἐὰν δὲ (952d) μή, τεθνάτω, ἐάν γ' 
 ἐν δικαστηρίῳ ἁλῷ πολυπραγμονῶν τι περὶ τὴν παιδείαν καὶ 
 τοὺς νόμους. ἐὰν δὲ ἄξιον ὄντα εἰς δικαστήριον εἰσάγειν 
 ἀρχόντων μηδεὶς εἰσάγῃ, ὄνειδος ἀποκείσθω τοῖς ἄρχουσιν εἰς 
 τὴν τῶν ἀριστείων διαδικασίαν.
 ὁ μὲν οὖν ἐκδημῶν οὕτω καὶ τοιοῦτος ὢν ἐκδημείτω, τὸν δ' 
 εἰσεπιδημήσαντα μετὰ τοῦτον χρὴ φιλοφρονεῖσθαι. 
 τέτταρες δ' εἰσὶ ξένοι ὧν δεῖ πέρι λόγον τινὰ ποιεῖσθαι· ὁ μὲν δὴ πρῶτός 
 τε καὶ διὰ τέλους ἀεὶ θερινὸς ὡς τὰ πολλὰ (952e) διατελῶν ταῖς 
 φοιτήσεσιν, καθάπερ οἱ τῶν ὀρνίθων διαπορευόμενοι - καὶ 
 τούτων οἱ πολλοὶ κατὰ θάλατταν ἀτεχνῶς οἷον πετόμενοι 
 χρηματισμοῦ χάριν ἐμπορευόμενοι ἔτους ὥραν πέτονται πρὸς 
 τὰς ἄλλας πόλεις - ὃν ἀγοραῖς καὶ λιμέσι καὶ δημοσίοις 
 οἰκοδομήμασιν ἔξω τῆς πόλεως πρὸς τῇ πόλει ὑποδέχεσθαι χρὴ 
 τοὺς ἐπὶ τούτοις ἄρχοντας τεταγμένους, |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [12,952] Dans leurs réunions, ils s'entretiendront uniquement des lois, du 
gouvernement de leur pays et de ce qu'ils ont pu apprendre 
de remarquable où touchant les mêmes matières dans les autres pays. 
Ils parleront aussi des sciences qui leur paraissent avoir du rapport à cette recherche, 
et dont la connaissance aide ceux qui les ont apprises à comprendre plus aisément 
la législation, et dont la négligence la fait paraître plus obscure et peu 
intelligible. Ce que les vieillards auront jugé bon dans ces sciences, les 
jeunes gens mettront tout leur zèle à l'apprendre. Si l'un de ceux qui 
auront été appelés parait indigne du choix qu'on a fait de lui, toute 
l'assemblée en fera des reproches à celui qui l'a appelé. Quant à ceux de 
ces jeunes gens qui seront bien considérés, tous les citoyens auront les 
yeux sur eux, observeront leur conduite avec une attention particulière, 
et ils les honoreront, s'ils se conduisent bien, mais les mépriseront plus 
que les autres, s'ils deviennent pires que le commun des hommes.
C'est à cette assemblée que l'observateur des usages des autres peuples 
devra se rendre à son arrivée, et, s'il a rencontré des gens qui lui aient 
suggéré quelque idée sur la législation, l'instruction ou l'éducation, ou 
s'il a eu lui-même quelque idée personnelle, il le dira et il en fera part 
à tout le conseil. Si l'on voit qu'il n'est revenu  ni pire ni meilleur, 
on le louera du moins de son zèle. S'il est revenu bien meilleur, il sera 
d'autant plus loué de son vivant, et, après sa mort, tout le conseil lui 
rendra les honneurs qu'il mérite. Si l'on voit au contraire qu'il est 
revenu gâté, et qu'il affecte une sagesse qu'il n'a pas, qu'il n'ait de 
commerce avec personne, ni jeune, ni vieux. S'il obéit aux magistrats, on 
le laissera vivre en simple particulier; s'il n'obéit pas, et qu'il soit 
convaincu de se mêler indiscrètement de l'éducation et de la 
législation, il sera mis à mort. Si un magistrat, l'ayant trouvé en faute, 
ne le cite pas en justice, il y aura lieu de le lui reprocher, quand on 
décernera les prix de vertu. Voilà dans quelles conditions on pourra 
voyager et quel doit être celui à qui la loi le permettra.
Si, après celui-là, un étranger vient chez nous, il faut lui faire un bon accueil. 
Il y a quatre sortes d'étrangers dont il faut dire un mot. Les 
premiers sont ceux qu'on ne voit jamais qu'en été, parce que c'est 
généralement en cette saison qu'ils fréquentent l'étranger. Ils voyagent 
comme des oiseaux de passage et, la plupart d'entre eux prennent pour 
ainsi dire leur vol sur la mer et voltigent, en été d'une ville à l'autre 
pour faire du commerce et s'enrichir. Les magistrats institués à cet effet 
les recevront sur les marchés, dans les ports et dans les édifices 
publics, en dehors, mais près de la ville. |  |