| Texte grec :
 
 
  
  
   | [12,949] καὶ τὸν τὰς ἀρχὰς τῷ κοινῷ καθιστάντα (949a) δι' ὅρκων ἢ διὰ 
 φορᾶς ψήφων ἀφ' ἱερῶν φέροντα δρᾶν ἀεὶ τὸ τοιοῦτον, καὶ κριτὴν αὖ 
 χορῶν καὶ πάσης μουσικῆς καὶ γυμνικῶν τε καὶ ἱππικῶν ἄθλων ἐπιστάτας 
 καὶ βραβέας καὶ ἁπάντων ὁπόσα μὴ φέρει κέρδος κατὰ τὴν 
 ἀνθρωπίνην δόξαν τῷ ἐπιορκοῦντι· τῶν δὲ ὁπόσα ἐξαρνηθέντι 
 καὶ ἐξομοσαμένῳ κέρδος μέγα φανερὸν εἶναι δοκεῖ, ταῦτα δὲ 
 διὰ δικῶν ὅρκων χωρὶς κρίνεσθαι σύμπαντας τοὺς 
 ἐπικαλοῦντας ἀλλήλοις. καὶ τὸ παράπαν ἐν δίκῃ τοὺς 
 προέδρους μὴ (949b) ἐπιτρέπειν μήτε ὀμνύντι λέγειν 
 πιθανότητος χάριν μήτε ἐπαρώμενον ἑαυτῷ καὶ γένει μήτε 
 ἱκετείαις χρώμενον ἀσχήμοσιν μήτε οἴκτοις γυναικείοις, ἀλλὰ 
 τὸ δίκαιον μετ' εὐφημίας διδάσκοντα καὶ μανθάνοντα ἀεὶ 
 διατελεῖν, εἰ δὲ μή, καθάπερ ἔξω τοῦ λόγου λέγοντος, τοὺς 
 ἄρχοντας πάλιν ἐπανάγειν εἰς τὸν περὶ τοῦ πράγματος ἀεὶ 
 λόγον. ξένῳ δ' εἶναι πρὸς ξένους, καθάπερ τὰ νῦν, δέχεσθαί τε 
 ὅρκους παρ' (949c) ἀλλήλων, ἂν ἐθέλωσι, καὶ διδόναι κυρίως - 
 οὐ γὰρ καταγηράσουσιν οὐδ' ἐννεοττεύοντες ἐν τῇ πόλει ὡς τὸ 
 πολὺ τοιούτους ἄλλους κυρίους τῆς χώρας παρέξονται 
 συντρόφους  - δικῶν τε περὶ λήξεως τὸν αὐτὸν τρόπον εἶναι 
 πρὸς ἀλλήλους πᾶσι τὴν κρίσιν.
 ὅσα τις ἐλεύθερος ἀπειθεῖ τῇ πόλει, μήτ' οὖν πληγῶν ἄξια μηδ' 
 αὖ δεσμῶν μηδὲ θανάτου, περὶ δὲ χορείας τινῶν φοιτήσεων ἢ 
 πομπεύσεων ἢ τοιούτων τινῶν ἄλλων κοινῶν (949d) 
 κοσμήσεων ἢ λῃτουργιῶν, ὁπόσα περὶ θυσίας εἰρηνικῆς ἢ 
 πολεμικῶν εἰσφορῶν εἵνεκα, πάντων τῶν τοιούτων τὴν πρώτην 
 ἀνάγκην ἰατὴν εἶναι τῆς ζημίας, τοῖς δὲ μὴ πειθομένοις 
 ἐνεχυρασίαν τούτοις οἷς ἂν πόλις ἅμα καὶ νόμος εἰσπράττειν 
 προστάττῃ, τῶν δὲ ἀπειθούντων ταῖς ἐνεχυρασίαις πρᾶσιν τῶν 
 ἐνεχύρων εἶναι, τὸ δὲ νόμισμα γίγνεσθαι τῇ πόλει· ἐὰν δὲ 
 ζημίας δέωνται πλείονος, τὰς ἀρχὰς ἑκάστας τοῖς ἀπειθοῦσι 
 τὰς πρεπούσας ζημίας ἐπιβαλλούσας (949e) εἰσάγειν εἰς τὸ 
 δικαστήριον, ἕως ἂν ἐθελήσωσι δρᾶν τὸ προσταχθέν.
 CHAPITRE V.
 πόλει δέ, ἥτις ἂν μήτε χρηματίζηται πλὴν τὸν ἐκ γῆς 
 χρηματισμὸν μήτ' ἐμπορεύηται, περὶ ἀποδημίας ἑαυτῶν ἔξω 
 τῆς χώρας καὶ ξένων ὑποδοχῆς ἄλλοθεν ἀνάγκη βεβουλεῦσθαι 
 τί χρὴ δρᾶν· συμβουλεύειν οὖν τὸν νομοθέτην δεῖ τούτων πέρι 
 πρῶτον πείθοντα εἰς δύναμιν. πέφυκεν δὲ ἡ πόλεων ἐπιμειξία 
 πόλεσιν ἤθη κεραννύναι παντοδαπά, |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [12,949] et tout homme qui nommera quelqu'un à une magistrature en jurant qu'il 
est bien nommé, ou en apportant les suffrages de l'autel, prêtera le même 
serment. Il en sera de même pour le juge des choeurs et de la musique en 
général, et pour les présidents et les arbitres des jeux gymniques et 
équestres, et dans toutes les rencontres où, suivant l'opinion des hommes, 
il n'y a rien à gagner en se parjurant. Mais dans celles où il y a 
visiblement un grand profit à retirer en niant et désavouant une chose par 
serment, tous les plaideurs seront jugés sans prêter serment. Les 
présidents des tribunaux ne souffriront en aucune manière qu'on jure pour 
obtenir plus de créance, ni qu'on fasse des imprécations contre soi-même 
et contre sa famille, ni qu'on recoure à des supplications indécentes ni à 
des lamentations qui ne conviennent qu'à des femmes, mais ils ordonneront 
aux parties d'exposer leurs griefs avec bienséance et d'écouter les 
réponses d'autrui ; sinon, les magistrats feront comme si elles sortaient 
de la question et les y ramèneront sans cesse.
Pour les étrangers, les choses se passeront comme à présent : ils 
recevront, s'ils le veulent, et donneront le serment légal ; car ils ne 
vieilliront pas dans l'État et, n'y faisant pas leur nid, ils n'y 
laisseront pas d'héritiers de leurs moeurs pour être les Magnètes du 
pays. Le jugement se fera de la même manière dans tous les procès entre 
citoyens, quand la désobéissance aux lois de l'État ne méritera ni le 
fouet, ni la prison, ni la mort. Si quelqu'un refuse de prendre part aux 
choeurs, aux processions ou à d'autres cérémonies publiques du même genre, 
ou aux services publics qui consistent à faire les frais des sacrifices en 
temps de paix et à fournir des contributions pour la guerre, il faudra, 
pour réparer ces fautes, commencer par mettre les coupables à l'amende. 
S'ils ne veulent pas la payer, ceux que l'État charge de la recouvrer 
prendront un nantissement sur leurs biens et, s'ils refusent de le livrer, 
on le saisira et ou le vendra, et l'argent sera versé au trésor public. 
S'il était besoin de les punir plus sévèrement, les magistrats que le cas 
regarde les citeront en justice, et leur infligeront la peine qu'ils 
jugeront convenable, jusqu'à ce qu'ils consentent à faire ce qu'on exige d'eux.
CHAPITRE V.
Pour un État qui ne fera pas d'autre commerce que celui des denrées 
produites par son sol, et pas de commerce extérieur, il est nécessaire de 
se consulter sur les règlements à faire quant aux voyages des citoyens 
hors du pays et à la réception des étrangers venus du dehors. Le 
législateur doit donc donner sur ce point des conseils à ses concitoyens 
et tâcher de les persuader. L'effet naturel du commerce entre les États, 
c'est un mélange de moeurs de toutes sortes, |  |