HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XI

ἀναισχυντίαν



Texte grec :

[11,919] νῦν δὲ ὁπόταν εἰς ἐρήμους τις καπηλείας (919a) ἕνεκα τόπους καὶ πανταχόσε μήκη ἔχοντας ὁδῶν ἱδρυσάμενος οἰκήσεις, ἐν ἀπορίᾳ γιγνομένους καταλύσεσιν ἀγαπηταῖς δεχόμενος ἢ ὑπὸ χειμώνων ἀγρίων βίᾳ ἐλαυνομένους, εὐδιεινὴν γαλήνην παρασχὼν ἢ πνίγεσιν ἀναψυχήν, τὰ μετὰ ταῦτα οὐχ ὡς ἑταίρους δεξάμενος φιλικὰ παράσχῃ ξένια ἑπόμενα ταῖς ὑποδοχαῖς, ὡς δ' ἐχθροὺς αἰχμαλώτους κεχειρωμένους ἀπολυτρώσῃ τῶν μακροτάτων καὶ ἀδίκων καὶ ἀκαθάρτων (919b) λύτρων, ταῦτά ἐστιν καὶ τὰ τοιαῦτα ἐν σύμπασιν τοῖς τοιούτοις ὀρθῶς ἁμαρτανόμενα τὰς διαβολὰς τῇ τῆς ἀπορίας ἐπικουρήσει παρεσκευακότα. τούτων οὖν χρὴ φάρμακον ἀεὶ τέμνειν τὸν νομοθέτην. ὀρθὸν μὲν δὴ πάλαι τε εἰρημένον ὡς πρὸς δύο μάχεσθαι καὶ ἐναντία χαλεπόν, καθάπερ ἐν ταῖς νόσοις πολλοῖς τε ἄλλοισιν· καὶ δὴ καὶ νῦν ἡ τούτων καὶ περὶ ταῦτα ἐστὶν πρὸς δύο μάχη, πενίαν καὶ πλοῦτον, τὸν μὲν ψυχὴν διεφθαρκότα τρυφῇ τῶν ἀνθρώπων, (919c) τὴν δὲ λύπαις προτετραμμένην εἰς ἀναισχυντίαν αὐτήν. τίς οὖν δὴ τῆς νόσου ταύτης ἀρωγὴ γίγνοιτ' ἂν ἐν νοῦν ἐχούσῃ πόλει; πρῶτον μὲν ὅτι σμικροτάτῳ χρῆσθαι κατὰ δύναμιν τῷ τῶν καπήλων γένει, ἔπειτα τούτοις τῶν ἀνθρώπων προστάττειν ὧν διαφθειρομένων οὐκ ἂν γίγνοιτο μεγάλη λύμη τῇ πόλει, τρίτον δὲ αὐτοῖς τοῖς μετασχοῦσι τούτων τῶν ἐπιτηδευμάτων εὑρεῖν μηχανὴν ὅπως ἤθη μὴ ἀνέδην (919d) ἀναισχυντίας τε καὶ ἀνελευθέρου ψυχῆς μέτοχα συμβήσεται γίγνεσθαι ῥᾳδίως. μετὰ δὴ τὰ νῦν εἰρημένα, περὶ ταῦτα νόμος ἀγαθῇ τύχῃ τοιόσδε ἡμῖν γιγνέσθω· Μαγνήτων, οὓς ὁ θεὸς ἀνορθῶν πάλιν κατοικίζει, γεωμόροι ὅσοι τῶν τετταράκοντα καὶ πεντακισχιλίων ἑστιῶν εἰσιν, μήτε κάπηλος ἑκὼν μηδ' ἄκων μηδεὶς γιγνέσθω μηδ' ἔμπορος μήτε διακονίαν μηδ' ἥντινα κεκτημένος ἰδιώταις τοῖς μὴ ἐξ ἴσου ἑαυτῷ, πλὴν (919e) πατρὶ καὶ μητρὶ καὶ τοῖς ἔτι τούτων εἰς τὸ ἄνω γένεσιν καὶ πᾶσι τοῖς αὑτοῦ πρεσβυτέροις, ὅσοι ἐλεύθεροι ἐλευθέρως. τὸ δ' ἐλευθερικὸν καὶ ἀνελεύθερον ἀκριβῶς μὲν οὐ ῥᾴδιον νομοθετεῖν, κρινέσθω γε μὴν ὑπὸ τῶν τὰ ἀριστεῖα εἰληφότων τῷ ἐκείνων μίσει τε καὶ ἀσπασμῷ. ὃς δ' ἂν καπηλείας τῆς ἀνελευθέρου τέχνῃ τινὶ μετάσχῃ, γραφέσθω μὲν αὐτὸν γένους αἰσχύνης ὁ βουλόμενος πρὸς τοὺς ἀρετῇ πρώτους κεκριμένους, ἐὰν δὲ δόξῃ ἀναξίῳ ἐπιτηδεύματι καταρρυπαίνειν τὴν αὑτοῦ πατρῴαν ἑστίαν,

Traduction française :

[11,919] Mais aujourd'hui, lorsque un homme, dans le dessein de tenir auberge, va bâtir des maisons dans des lieux déserts, où l'on n'arrive qu'après de longs trajets, qu'il reçoit dans une hôtellerie bien venue des voyageurs en détresse, ou battus par de violents orages, et leur fournit un abri tranquille ou un rafraîchissement contre les chaleurs étouffantes, au lieu de les traiter en amis et de leur faire les présents d'amitié qu'on fait quand on reçoit un hôte, il les traite comme des ennemis et des captifs pris à la guerre et exige d'eux des rançons exorbitantes, injustes et malhonnêtes. Ce sont ces excès et tous ceux du même genre qui ont discrédité ces établissements destinés à secourir les gens dans l'embarras. Aussi le législateur ne doit-il pas manquer de chercher un remède à ces inconvénients. C'est une maxime juste et qui a cours depuis longtemps, qu'il est difficile de combattre contre les deux contraires, comme il arrive dans les maladies et dans d'autres rencontres; et c'est justement le cas où nous nous trouvons à présent, ayant à lutter contre les deux contraires, la pauvreté et la richesse, dont l'une a corrompu l'âme des hommes par les délices, et dont l'autre l'a poussée par la douleur à l'impudence. Or comment pourrait-on remédier à cette maladie dans un État sage ? Il faudrait, en premier lieu, avoir le moins de marchands possible ; en second lieu, y employer des gens qui, s'ils venaient à se corrompre, ne causeraient pas un grand préjudice à l'État, et, en troisième lieu, trouver un moyen pour que ceux qui exerceraient ces professions ne prissent pas aisément l'habitude d'une impudence sans frein et d'une grande bassesse d'âme. Après ces réflexions, portons avec l'aide de Dieu la loi suivante, en souhaitant qu'elle réussisse. Qu'aucun des Magnètes que la faveur des dieux établit dans une nouvelle résidence et qui possèdent les cinq mille quarante lots de terre et les cinq mille quarante foyers ne soit, ni par son choix ni contre son gré, ni marchand, ni négociant ; qu'il ne se mette jamais au service de particuliers qui ne seraient pas ses égaux, si ce n'est de son père, de sa mère, de ses grands-parents et de tous ceux qui sont plus âgés que lui, et qui, dans une condition libre, vivent selon leur état. Il n'est pas facile au législateur de préciser ce qui convient ou ne convient pas à un homme libre ; c'est aux citoyens qui ont obtenu le prix de vertu à en juger, d'après l'aversion ou l'attrait qu'ils éprouvent pour certaines choses. Si quelque Magnète s'adonne à un trafic indigne d'un homme libre, celui qui le voudra pourra l'accuser de déshonorer sa famille devant les citoyens qui auront été jugés les plus vertueux. Et si l'on juge qu'il souille la maison paternelle par une profession indigne,





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Dernière mise à jour : 9/05/2007