HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VIII

ἱερὰ



Texte grec :

[8,850] στεργέτω ὡς οὐκέτι δίκης οὔσης τῶν τοιούτων (850a) περὶ συναλλάξεων. τὸ δὲ ὠνηθὲν ἢ πραθὲν ὅσῳ πλέον ἂν ᾖ καὶ πλέονος ἢ κατὰ τὸν νόμον, ὃς εἴρηκεν πόσου προσγενομένου καὶ ἀπογενομένου δεῖ μηδέτερα τούτων ποιεῖν, ἀναγραφήτω τότ' ἤδη παρὰ τοῖς νομοφύλαξιν τὸ πλέον, ἐξαλειφέσθω δὲ τὸ ἐναντίον. τὰ αὐτὰ δὲ καὶ περὶ μετοίκων ἔστω τῆς ἀναγραφῆς πέρι τῆς οὐσίας. ἰέναι δὲ τὸν βουλόμενον εἰς τὴν μετοίκησιν ἐπὶ ῥητοῖς, ὡς οἰκήσεως οὔσης τῶν ξένων τῷ (850b) βουλομένῳ καὶ δυναμένῳ κατοικεῖν, τέχνην κεκτημένῳ καὶ ἐπιδημοῦντι μὴ πλέον ἐτῶν εἴκοσιν ἀφ' ἧς ἂν γράψηται, μετοίκιον μηδὲ σμικρὸν τελοῦντι πλὴν τοῦ σωφρονεῖν, μηδὲ ἄλλο αὖ τέλος ἕνεκά τινος ὠνῆς ἢ καὶ πράσεως· ὅταν δ' ἐξήκωσιν οἱ χρόνοι, τὴν αὑτοῦ λαβόντα οὐσίαν ἀπιέναι. ἐὰν δ' ἐν τοῖς ἔτεσι τούτοις αὐτῷ συμβῇ λόγου ἀξίῳ πρὸς εὐεργεσίαν τῆς πόλεως γεγονέναι τινὰ ἱκανήν, καὶ πιστεύῃ πείσειν βουλὴν καὶ ἐκκλησίαν, ἤ τινα ἀναβολὴν τῆς ἐξοικήσεως (850c) ἀξιῶν αὑτῷ γίγνεσθαι κυρίως, ἢ καὶ τὸ παράπαν διὰ βίου τινὰ μονήν, ἐπελθὼν καὶ πείσας τὴν πόλιν, ἅπερ ἂν πείσῃ, ταῦτα αὐτῷ τέλεα γιγνέσθω. παισὶ δὲ μετοίκων, δημιουργοῖς οὖσι καὶ γενομένοις ἐτῶν πεντεκαίδεκα, τῆς μὲν μετοικίας ἀρχέτω χρόνος ὁ μετὰ τὸ πέμπτον καὶ δέκατον ἔτος, ἐπὶ τούτοις δὲ εἴκοσιν ἔτη μείνας, ἴτω ὅπῃ αὐτῷ φίλον, μένειν δὲ ἂν βούληται, κατὰ τὰ αὐτὰ μενέτω πείσας· ὁ δὲ ἀπιὼν (850d) ἐξαλειψάμενος ἴτω τὰς ἀπογραφάς, αἵτινες ἂν αὐτῷ παρὰ τοῖς ἄρχουσιν γεγραμμέναι πρότερον ὦσιν.

Traduction française :

[8,850] ne pourra se plaindre, parce qu'il n'y aura point d'action en justice pour ces sortes de marchés. Si l'on achète ou vend plus et plus cher que ne le veut la loi qui a marqué jusqu'où on peut faire monter ou descendre les prix, sans permettre d'aller au delà, on inscrira le surplus chez les gardiens des lois et on effacera ce qui manque au juste prix. On procédera de même pour les métèques à propos de l'inscription de leur fortune. Quiconque voudra venir s'établir chez nous pourra le faire aux conditions prescrites, c'est-à-dire que nous hébergerons tout étranger qui voudra et pourra s'établir chez nous, pourvu qu'il ait un métier et qu'il ne demeure pas plus de vingt années, à dater de son inscription, qu'on n'exigera de lui d'autre droit de séjour qu'une conduite raisonnable, qu'il ne paiera aucun impôt sur ses achats et ses ventes, qu'enfin, son temps fini, il prendra ses affaires et s'en ira. Cependant, si, dans ces vingt années, il a pu acquérir de la considération en rendant à l'État un grand service, et s'il espère obtenir du sénat et du peuple assemblé l'autorisation de différer son départ ou même de rester toute sa vie, il n'aura qu'à s'adresser à la cité, et, s'il la persuade, cette autorisation lui sera confirmée. Quant aux enfants de ces étrangers domiciliés, s'ils ont un métier et ont accompli leur quinzième année, on leur comptera leur temps de séjour à partir de cette année et, après être restés chez nous vingt années, ils s'en iront où il leur plaira. S'ils veulent rester, qu'ils restent, après avoir obtenu de même l'agrément du peuple. En s'en allant, ils iront faire effacer les inscriptions déposées en leur nom chez les magistrats.





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Dernière mise à jour : 5/04/2007