HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VIII

ἐπονομαζόμενα



Texte grec :

[8,848] τὰ ἄλλα ὡραῖα (848a) νεμόμενα, καὶ ὅσα ζῷα σύμπαντα πράσιμα ἐν ἑκάστοις ᾖ - τριχῇ διαιρείσθω κατὰ λόγον, ἓν μὲν μέρος τοῖς ἐλευθέροις, ἓν δὲ τοῖς τούτων οἰκέταις· τὸ δὲ τρίτον δημιουργοῖς τε καὶ πάντως τοῖς ξένοις, οἵ τέ τινες αὖ τῶν μετοικούντων ὦσι συνοικοῦντες τροφῆς ἀναγκαίου δεόμενοι, καὶ ὅσοι χρείᾳ τινὶ πόλεως ἤ τινος ἰδιωτῶν εἰσαφικνοῦνται ἑκάστοτε, πάντων τῶν ἀναγκαίων ἀπονεμηθὲν τρίτον μέρος ὤνιον ἐξ ἀνάγκης ἔστω τοῦτο μόνον, τῶν δὲ δύο μερῶν μηδὲν ἐπάναγκες ἔστω (848b) πωλεῖν. πῶς οὖν δὴ ταῦτα ὀρθότατα νέμοιτ' ἄν; πρῶτον μὲν δῆλον ὅτι τῇ μὲν ἴσα, τῇ δ' οὐκ ἴσα νέμομεν. (Κλεινίας) πῶς λέγεις; (Ἀθηναῖος) χείρω που καὶ βελτίω τούτων ἕκαστα ἀνάγκη φύειν καὶ ἐκτρέφειν τὴν γῆν. (Κλεινίας) πῶς γὰρ οὔ; (Ἀθηναῖος) τῷ μὲν τοίνυν τοιούτῳ τῶν μερῶν, τριῶν ὄντων, μηδὲν πλέον ἐχέτω μήτε τοῖς δεσπόταις ἢ δούλοις νεμόμενον, μήτε αὖ τὸ τῶν ξένων, ἀλλὰ τὴν τῆς ὁμοιότητος ἰσότητα ἡ νομὴ (848c) πᾶσιν ἀποδιδότω τὴν αὐτήν· λαβὼν ἕκαστος τῶν πολιτῶν τὰ δύο μέρη κύριος ἔστω τῆς νομῆς δούλοις τε καὶ ἐλευθέροις, ὁπόσ' ἂν καὶ ὁποῖα βούληται διανέμειν. τὸ δὲ πλέον τούτων μέτροις τε καὶ ἀριθμῷ τῇδε χρὴ διανέμεσθαι· λαβόντα τὸν ἀριθμὸν πάντων τῶν ζῴων οἷς ἐκ τῆς γῆς δεῖ τὴν τροφὴν γίγνεσθαι, διανέμειν. τὸ δὲ μετὰ τοῦτο αὐτοῖς οἰκήσεις δεῖ χωρὶς διατεταγμένας εἶναι· τάξις δὲ ἥδε πρέπει τοῖς τοιούτοις. δώδεκα κώμας εἶναι χρή, κατὰ μέσον τὸ δωδεκατημόριον ἕκαστον μίαν, ἐν (848d) τῇ κώμῃ δὲ ἑκάστῃ πρῶτον μὲν ἱερὰ καὶ ἀγορὰν ἐξῃρῆσθαι θεῶν τε καὶ τῶν ἑπομένων θεοῖς δαιμόνων, εἴτε τινὲς ἔντοποι Μαγνήτων εἴτ' ἄλλων ἱδρύματα παλαιῶν μνήμῃ διασεσωμένων εἰσίν, τούτοις ἀποδιδόντας τὰς τῶν πάλαι τιμὰς ἀνθρώπων, Ἑστίας δὲ καὶ Διὸς Ἀθηνᾶς τε, καὶ ὃς ἂν ἀρχηγὸς ᾖ τῶν ἄλλων τοῦ δωδεκάτου ἑκάστου μέρους, ἱερὰ πανταχοῦ ἱδρύσασθαι. πρῶτον δὲ οἰκοδομίας εἶναι περὶ τὰ (848e) ἱερὰ ταῦτα, ὅπῃ ἂν ὁ τόπος ὑψηλότατος ᾖ, τοῖς φρουροῖς ὑποδοχὴν ὅτι μάλιστα εὐερκῆ· τὴν δὲ ἄλλην χώραν κατασκευάζειν πᾶσαν δημιουργῶν τριακαίδεκα μέρη διελομένους, καὶ τὸ μὲν ἐν ἄστει κατοικίζειν, διελομένους αὖ καὶ τοῦτο εἰς τὰ δώδεκα μέρη τῆς πόλεως ἁπάσης, ἔξω τε καὶ ἐν κύκλῳ κατανεμηθέντας, ἐν τῇ κώμῃ δὲ ἑκάστῃ τὰ πρόσφορα γεωργοῖς γένη τῶν δημιουργῶν συνοικίζειν. τοὺς δ' ἐπιμελητὰς εἶναι τούτων πάντων τοὺς τῶν ἀγρονόμων ἄρχοντας, ὅσων τε καὶ ὧντινων ὁ τόπος ἕκαστος δεῖται, καὶ ὅπου κατοικοῦντες ἀλυπότατοί τε καὶ ὠφελιμώτατοι ἔσονται τοῖσιν γεωργοῖσι.

Traduction française :

[8,848] avec tous les animaux bons pour être vendus qui se trouvent dans chaque partie, on fasse trois parts proportionnelles, une pour les hommes libres, une autre pour leurs esclaves, la troisième pour les artisans et en général pour les étrangers, tant ceux qui sont établis chez nous pour y gagner leur vie que ceux qui peuvent y venir pour les affaires de l'État ou de quelque particulier. Cette troisième portion des denrées indispensables une fois distribuée sera nécessairement mise en vente, et ce sera la seule ; il ne sera pas nécessaire de vendre les deux autres. Quelle sera la manière la plus juste de faire ce partage ? Il est d'abord évident qu'il devra être égal à certains égards, à d'autres égards inégaux. CLINIAS Comment l'entends-tu ? L'ATHÉNIEN Il est forcé que ce que la terre produit et nourrit soit médiocre à tel endroit, meilleur à tel autre. CLINIAS Sans doute. L'ATHÉNIEN Les trois parts ainsi faites, il ne faut pas qu'en les distribuant on attribue à l'une d'elles plus qu'aux autres, que ce soit celle des maîtres, ou celle des esclaves, ou celle des étrangers, mais que la répartition soit égale entre tous d'une égalité de ressemblance. Chaque citoyen, ayant touché ses deux parts, sera le maître de distribuer aux hommes libres et aux esclaves les choses qu'il voudra et telle quantité qu'il lui plaira. Le surplus sera réparti dans la mesure et la proportion du nombre des animaux qui se nourrissent des produits de la terre : on les comptera tous et l'on se réglera sur le dénombrement. Après cela il faut régler à part la disposition des maisons de nos citoyens. Voici l'ordre qui convient. Il faut qu'il y ait douze bourgs, chacun d'eux étant placé au centre de chacune des douze parties de l'État, et que, dans chaque bourg, on réserve l'emplacement d'un marché et de temples pour les dieux et les démons qui, marchent à leur suite, soit que les Magnètes aient des dieux indigètes ou d'autres vieilles divinités conservées par la tradition et auxquels ils rendent les honneurs que leur rendaient leurs lointains ancêtres. Il y aura partout des temples de Hestia, de Zeus, d'Athéna et du dieu qui préside à chaque douzième partie du territoire. On placera alors des maisons autour de ces temples, dans les endroits les plus élevés, afin qu'elles soient pour la garnison des retraites aussi bien fortifiées que possible. Sur tout le reste du territoire on répartira les artisans en treize corps, dont l'un s'établira dans la ville et sera divisé à son tour entre ses douze parties, tandis que les autres seront répartis au dehors et en cercle autour de la ville. Dans chaque bourg on rassemblera les espèces d'ouvriers que demande l'agriculture. Les chefs des agronomes veilleront à tout cela et décideront du nombre et de la qualité des ouvriers nécessaires en chaque endroit et du lieu où on les logera, pour qu'ils soient le moins incommodes et le plus utiles aux cultivateurs.





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Dernière mise à jour : 5/04/2007