HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VIII

ἀλλὰ



Texte grec :

[8,835] εἴθ' ὅπῃ καὶ (835a) ὅπως ἔννοιαν διδόντων τῶν θεῶν τάξεως πέρι διανεμηθῶσιν· τότε καὶ τοὺς μουσικῆς ἀγῶνας χρὴ προσδοκᾶν κατὰ μέρος ἀγωνιεῖσθαι ταχθέντας ὑπό τε ἀθλοθετῶν καὶ τοῦ παιδευτοῦ τῶν νέων καὶ τῶν νομοφυλάκων, εἰς κοινὸν περὶ αὐτῶν τούτων συνελθόντων καὶ γενομένων νομοθετῶν αὐτῶν, τοῦ τε πότε καὶ τίνες καὶ μετὰ τίνων τοὺς ἀγῶνας ποιήσονται περὶ ἁπάντων χορῶν καὶ χορείας. οἷα δὲ ἕκαστα αὐτῶν εἶναι δεῖ κατὰ λόγον καὶ κατ' ᾠδὰς καὶ καθ' ἁρμονίας ῥυθμοῖς (835b) κραθείσας καὶ ὀρχήσεσι, πολλάκις εἴρηται τῷ πρώτῳ νομοθέτῃ, καθ' ἃ τοὺς δευτέρους δεῖ μεταδιώκοντας νομοθετεῖν, καὶ τοὺς ἀγῶνας πρεπόντως ἑκάστοις θύμασιν ἐν χρόνοις προσήκουσι νείμαντας, ἑορτὰς ἀποδοῦναι τῇ πόλει ἑορτάζειν. ταῦτα μὲν οὖν καὶ ἄλλα τοιαῦτα οὔτε χαλεπὸν γνῶναι τίνα τρόπον χρὴ τάξεως ἐννόμου λαγχάνειν, οὐδ' αὖ μετατιθέμενα ἔνθα ἢ ἔνθα μέγα τῇ πόλει κέρδος ἢ ζημίαν ἂν φέροι· (835c) ἃ δὲ μὴ σμικρὸν διαφέρει, πείθειν τε χαλεπόν, θεοῦ μὲν μάλιστα ἔργον, εἴ πως οἷόν τε ἦν ἐπιτάξεις αὐτὰς παρ' ἐκείνου γίγνεσθαι, νῦν δὲ ἀνθρώπου τολμηροῦ κινδυνεύει δεῖσθαί τινος, ὃς παρρησίαν διαφερόντως τιμῶν ἐρεῖ τὰ δοκοῦντα ἄριστ' εἶναι πόλει καὶ πολίταις, ἐν ψυχαῖς διεφθαρμέναις τὸ πρέπον καὶ ἑπόμενον πάσῃ τῇ πολιτείᾳ τάττων, ἐναντία λέγων ταῖς μεγίσταισιν ἐπιθυμίαις καὶ οὐκ ἔχων βοηθὸν ἄνθρωπον οὐδένα, λόγῳ ἑπόμενος μόνῳ μόνος. (835d) (Κλεινίας) τίν' αὖ νῦν, ὦ ξένε, λόγον λέγομεν; οὐ γάρ πω μανθάνομεν. (Ἀθηναῖος) εἰκότως γε· ἀλλὰ δὴ πειράσομαι ἐγὼ φράζειν ὑμῖν ἔτι σαφέστερον. ὡς γὰρ εἰς παιδείαν ἦλθον τῷ λόγῳ, εἶδον νέους τε καὶ νέας ὁμιλοῦντας φιλοφρόνως ἀλλήλοις· εἰσῆλθεν δή με, οἷον εἰκός, φοβηθῆναι, συννοήσαντα τί τις χρήσεται τῇ τοιαύτῃ πόλει ἐν ᾗ δὴ νέοι μὲν νέαι τε εὐτρεφεῖς εἰσί, πόνων δὲ σφοδρῶν καὶ ἀνελευθέρων, οἳ (835e) μάλιστα ὕβριν σβεννύασιν, ἀργοί, θυσίαι δὲ καὶ ἑορταὶ καὶ χοροὶ πᾶσιν μέλουσιν διὰ βίου. τίνα δή ποτε τρόπον ἐν ταύτῃ τῇ πόλει ἀφέξονται τῶν πολλοὺς δὴ πολλὰ ἐπιθυμιῶν εἰς ἔσχατα βαλλουσῶν, ὧν ἂν ὁ λόγος προστάττῃ ἀπέχεσθαι, νόμος ἐπιχειρῶν γίγνεσθαι; καὶ τῶν μὲν πολλῶν οὐ θαυμαστὸν ἐπιθυμιῶν εἰ κρατοῖ τὰ πρόσθεν νόμιμα ταχθέντα

Traduction française :

[8,835] ou dans l'ordre que nous suggéreront les dieux. Il faut s'attendre aussi qu'il y ait des concours particuliers organisés par des athlothètes, l'instituteur de la jeunesse et les gardiens des lois, qui se réuniront ensemble pour cet objet, et, devenus eux-mêmes législateurs, désigneront le moment des concours et les personnes qui disputeront le prix dans toutes les espèces de choeurs, de chants et de danses. Quant aux paroles, aux chants et aux harmonies assorties aux rythmes et aux danses qui doivent entrer dans chaque espèce, le premier législateur s'en est expliqué plus d'une fois déjà. Ceux qui viendront après lui devront suivre ses traces, et, après avoir réparti les concours de la manière et dans le temps convenable à chaque sacrifice, ils feront célébrer les fêtes par l'État. Il n'est pas difficile de connaître de quelle manière il faut régler ces concours et les autres objets de même nature pour qu'ils soient conformes à la loi, et, si l'on y change quelque chose ici et là, il n'en reviendra à l'État ni grand avantage ni grand préjudice. Mais il y a une chose qui importe hautement et qui est difficile à persuader, et qui demanderait avant tout l'intervention d'un dieu, s'il était en quelque façon possible que les prescriptions de notre législation vinssent de la main d'un dieu. A son défaut, il semble bien qu'il nous faut un homme hardi, qui, plaçant la franchise au-dessus de tout, propose ce qu'il juge être le meilleur pour le public et les particuliers, qui rétablisse dans les âmes corrompues l'ordre convenable et conforme à toute notre législation, qui s'élève contre les passions les plus violentes et qui seul, sans être secondé par aucun homme, suive la seille raison. CLINIAS Que veux-tu donc dire à présent étranger ? Nous ne le saisissons pas encore. L'ATHÉNIEN Je ne m'en étonne. pas; mais je vais essayer de vous expliquer plus nettement ma pensée. Quand j'en suis venu à parler de l'éducation, j'ai vu des jeunes garçons vivant familièrement avec des jeunes filles. J'en ai naturellement ressenti quelque crainte, en songeant à ce qu'on peut faire d'un État où les jeunes garçons et les jeunes filles sont bien nourris et n'ont point à s'occuper des travaux violents et serviles, les plus propres à éteindre le feu des passions, et qui n'ont pas d'autre souci dans la vie que les sacrifices, les fêtes et les choeurs. Quel frein mettra-t-on dans cet État aux passions qui jettent souvent tant de gens dans les derniers excès, passions dont la raison, essayant de s'imposer comme une loi, ordonne de s'abstenir ?





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Dernière mise à jour : 5/04/2007