Texte grec :
[8,834] ὅτι μὴ (834a) παθὼν ἢ δράσας, καὶ τὸν ἡττώμενον
ὡσαύτως ἥτις διακρίνει τάξις. ταὐτὰ δὲ καὶ περὶ τῶν θηλειῶν
ἔστω νομοθετούμενα τῶν μέχρι γάμου. πελταστικὴν δὲ ὅλην
ἀντιστήσαντας δεῖ τῇ τοῦ παγκρατίου μάχῃ, τόξοις καὶ πέλταις
καὶ ἀκοντίοις καὶ λίθῳ ἐκ χειρός τε καὶ σφενδόναις
ἁμιλλωμένων, διαθεμένους αὖ περὶ τούτων νόμους, τῷ
κάλλιστα ἀποδιδόντι τὰ περὶ ταῦτα νόμιμα τὰ γέρα καὶ τὰς
νίκας διανέμειν. τὸ δὲ (834b) μετὰ ταῦτα ἵππων δὴ περὶ ἀγῶνος
γίγνοιτο ἑξῆς ἂν νομοθετούμενα· ἵππων δὲ ἡμῖν χρεία μὲν οὔτε
τις πολλῶν οὔτε πολλή, κατά γε δὴ Κρήτην, ὥστε ἀναγκαῖον
καὶ τὰς σπουδὰς ἐλάττους γίγνεσθαι τάς τε ἐν τῇ τροφῇ καὶ τὰς
περὶ ἀγωνίαν αὐτῶν. ἅρματος μὲν οὖν καὶ τὸ παράπαν οὔτε τις
τροφεὺς ἡμῖν ἐστιν οὔτε τις φιλοτιμία πρὸς ταῦτα οὐδενὶ
γίγνοιτ' ἂν λόγον ἔχουσα, ὥστε τούτου μὲν ἀγωνιστάς, οὐκ
ἐπιχώριον, ἔσται τιθέντας νοῦν μήτε ἔχειν μήτε δοκεῖν
κεκτῆσθαι· (834c) μονίπποις δὲ ἆθλα τιθέντες, πώλοις τε
ἀβόλοις καὶ τελείων τε καὶ ἀβόλων τοῖς μέσοις καὶ αὐτοῖς δὴ
τοῖς τέλος ἔχουσι, κατὰ φύσιν τῆς χώρας ἂν τὴν ἱππικὴν
παιδιὰν ἀποδιδοῖμεν. ἔστω δὴ τούτων τε αὐτῶν κατὰ νόμον
ἅμιλλά τε καὶ φιλονικία, φυλάρχοις τε καὶ ἱππάρχοις δεδομένη
κοινὴ κρίσις ἁπάντων τῶν τε δρόμων αὐτῶν καὶ τῶν
καταβαινόντων μεθ' ὅπλων· ψιλοῖς δὲ ὅπλων οὔτ' ἐν τοῖς
γυμνικοῖς οὔτε ἐνταῦθα (834d) τιθέντες ἀγωνίας ὀρθῶς ἂν
νομοθετοῖμεν. τοξότης δὲ ἀφ' ἵππων Κρὴς οὐκ ἄχρηστος, οὐδ'
ἀκοντιστής, ὥστε ἔστω καὶ τούτων παιδιᾶς χάριν ἔρις τε καὶ
ἀγωνία. θηλείας δὲ περὶ τούτων νόμοις μὲν καὶ ἐπιτάξεσιν οὐκ
ἄξια βιάζεσθαι τῆς κοινωνίας· ἐὰν δὲ ἐξ αὐτῶν τῶν ἔμπροσθεν
παιδευμάτων εἰς ἔθος ἰόντων ἡ φύσις ἐνδέχηται καὶ μὴ
δυσχεραίνῃ παῖδας ἢ παρθένους κοινωνεῖν, ἐᾶν καὶ μὴ ψέγειν.
CHAPITRE V.
ἀγωνία δὴ νῦν ἤδη καὶ μάθησις γυμναστικῆς, ὅσα τε (834e) ἐν
ἀγῶσιν καὶ ὅσα καθ' ἡμέραν διδασκάλων ἐκπονούμεθα,
πάντως ἤδη πέρας ἔχει. καὶ δὴ καὶ μουσικῆς τὰ μὲν πλεῖστα
ὡσαύτως διαπεπέρανται, τὰ δὲ ῥαψῳδῶν καὶ τῶν τούτοις
ἑπομένων, καὶ ὅσαι ἐν ἑορταῖς ἅμιλλαι χορῶν ἀναγκαῖαι
γίγνεσθαι, ταχθέντων τοῖς θεοῖς τε καὶ τοῖς μετὰ θεῶν μηνῶν
καὶ ἡμερῶν καὶ ἐνιαυτῶν, κοσμηθήσονται τότε, εἴτε τριετηρίδες
εἴτε αὖ καὶ διὰ πέμπτων ἐτῶν,
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Traduction française :
[8,834] et de même d'après quelles règles on jugera qu'un champion est battu.
La loi ordonnera les mêmes combats pour les femmes jusqu'à ce qu'elles se marient.
A la lutte du pancrace nous substituerons la peltastique complète, où l'on
combat avec des arcs, des boucliers légers, des javelots et des pierres
lancées à la main ou à la fronde, et nous réglerons de même par une loi la
distribution des récompenses et des honneurs de la victoire à celui qui
aura le mieux observé nos prescriptions.
Pour faire suite à ces règlements, nous avons à légiférer sur les combats
de chevaux. On ne fait pas en Crète un grand ni fréquent usage de chevaux.
Il s'ensuit nécessairement qu'on s'empresse moins d'en nourrir et de les
faire combattre. Je ne vois point du tout chez vous de gens qui
entretiennent un char, et il n'y a pas de raison pour que l'on ait de
l'émulation à ce sujet. Aussi établir de tels combats dans un pays qui ne
s'y prête pas serait montrer peu de sens et passerait pour inconséquent.
Cependant, en proposant des prix pour la course sur un seul cheval, tant
sur les poulains qui n'ont pas encore jeté leurs premières dents que sur
ceux qui tiennent le milieu entre les poulains et les chevaux formés et
ceux qui ont atteint leur plein développement, nous pourrons instituer ce
divertissement équestre en conformité avec la nature du pays.
Il y aura donc en vertu de la loi de ces espèces de combats qui exciteront
l'émulation ; et les phylarques et les hipparques seront chargés de juger
en commun de toutes ces courses et des champions qui descendront armés
dans la carrière. Pour ce qui est des combats sans armes, soit gymniques,
soit à cheval, nous aurions tort d'en instituer.
Un archer à cheval n'est pas inutile en Crète, ni un d lanceur de
javelots; aussi nous favoriserons l'émulation et la lutte en vue des
divertissements de ce genre. Il ne serait pas convenable de contraindre
par des lois et des règlements les femmes à prendre part à ces exercices;
mais si, à la suite des enseignements précédents passés en habitude, elles
se sentent en état de les pratiquer et n'y ont pas de répugnance, loin de
les blâmer, nous leur permettrons d'y participer, tant qu'elles seront
enfants ou jeunes filles.
CHAPITRE V.
Nous en avons complètement fini maintenant avec la lutte et
l'apprentissage de la gymnastique, en tout ce qui regarde les jeux et le
travail journalier sous la direction des maîtres. Nous avons traité de
même de la plupart des exercices de la musique. A l'égard des rhapsodes et
de ce qui se rattache à leur profession, et des luttes entre les choeurs
qu'il nous faudra établir les jours de fête, lorsque nous aurons assigné
aux dieux et aux divinités inférieures leurs mois, leurs jours et leurs années,
nous organiserons les concours, soit tous les trois ans, soit tous les cinq ans,
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