HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lettres

πατρῴας



Texte grec :

[8,357] (357a) καθάπερ ἱερέα φόνου καθαρεύοντα καὶ δεσμοῦ καὶ φυγῆς. Ταῦθ' ὑμῖν ἐγὼ καὶ ζῶν διενοήθην γίγνεσθαι καὶ νῦν διανοοῦμαι, καὶ τότε κρατήσας τῶν ἐχθρῶν μεθ' ὑμῶν, εἰ μὴ ξενικαὶ ἐρινύες ἐκώλυσαν, κατέστησα ᾗπερ καὶ διενοούμην, καὶ μετὰ ταῦτα Σικελίαν ἂν τὴν ἄλλην, εἴπερ ἔργα ἐπὶ νῷ ἐγίγνετο, κατῴκισα, τοὺς μὲν βαρβάρους ἣν νῦν ἔχουσιν ἀφελόμενος, ὅσοι μὴ ὑπὲρ τῆς κοινῆς ἐλευθερίας (357b) διεπολέμησαν πρὸς τὴν τυραννίδα, τοὺς δ' ἔμπροσθεν οἰκητὰς τῶν Ἑλληνικῶν τόπων εἰς τὰς ἀρχαίας καὶ πατρῴας οἰκήσεις κατοικίσας· ταὐτὰ δὲ ταῦτα καὶ νῦν πᾶσιν συμβουλεύω κοινῇ διανοηθῆναι καὶ πράττειν τε καὶ παρακαλεῖν ἐπὶ ταύτας τὰς πράξεις πάντας, τὸν μὴ 'θέλοντα δὲ πολέμιον ἡγεῖσθαι κοινῇ. Ἔστιν δὲ ταῦτα οὐκ ἀδύνατα· ἃ γὰρ ἐν δυοῖν τε ὄντα ψυχαῖν τυγχάνει καὶ λογισαμένοις εὑρεῖν βέλτιστα ἑτοίμως ἔχει, ταῦτα δὲ σχεδὸν ὁ κρίνων ἀδύνατα (357c) οὐκ εὖ φρονεῖ. Λέγω δὲ τὰς δύο τήν τε Ἱππαρίνου τοῦ Διονυσίου ὑέος καὶ τὴν τοῦ ἐμοῦ ὑέος· τούτοιν γὰρ συνομολογησάντοιν τοῖς γε ἄλλοις Συρακουσίοις οἶμαι πᾶσιν ὅσοιπερ τῆς πόλεως κήδονται συνδοκεῖν. Ἀλλὰ θεοῖς τε πᾶσιν τιμὰς μετ' εὐχῶν δόντες, τοῖς τε ἄλλοις ὅσοις μετὰ θεῶν πρέπει, πείθοντες καὶ προκαλούμενοι φίλους καὶ διαφόρους μαλακῶς τε καὶ πάντως μὴ ἀποστῆτε, πρὶν ἂν τὰ (357d) νῦν ὑφ' ἡμῶν λεχθέντα, οἷον ὀνείρατα θεῖα ἐπιστάντα ἐγρηγορόσιν, ἐναργῆ τε ἐξεργάσησθε τελεσθέντα καὶ εὐτυχῆ.”

Traduction française :

[8,357] parce qu'il ne doit pas profaner la dignité sacerdotale dont il est revêtu, (357a) en concourant à des sentences de mort, de prison ou d'exil. Telles sont les pensées qui m'ont occupé toute ma vie et qui ne m'abandonnent point encore à ce moment. Et si les furies hospitalières ne m'avaient point empêché de triompher de nos ennemis, je les aurais mises à exécution. Puis, pour peu que la fortune eût secondé mes vœux, j'aurais peuplé le reste de la Sicile de colonies grecques, chassé les Barbares des terres qu'ils occupent aujourd'hui, excepté pourtant ceux qui ont combattu contre les tyrans pour la liberté commune, (357b) et j'aurais ramené les Grecs qui habitaient autrefois certains territoires dans les anciennes demeures de leurs pères. Voilà le plan sur lequel je vous conseille de réfléchir. Ensuite commencez l'exécution : appelez tout le monde à y concourir, et si quelqu'un s'y refuse, regardez-le tous comme un ennemi public. Le succès n'est point impossible; car ce que veulent à la fois deux âmes, ce qui se présente d'abord à des hommes occupés de la recherche du bien, il faudrait avoir perdu la raison (357c) pour l'appeler impossible. Or, ces deux âmes sont celles du fils d'Hipparinos, fils de Denys, et de mon propre fils. Ceux-ci une fois d'accord, je ne vois pas comment les Syracusains qui chérissent véritablement leur pays pourraient être divisés. Portez donc vos offrandes et vos prières aux autels de tous tes dieux et à ceux qui sont dignes de partager avec eux vos hommages; ensuite adressez-vous à vos concitoyens de tous les partis sans aucune différence et avec une égale douceur; enfin ne vous arrêtez plus avant d'avoir (357d) entièrement exécuté et accompli, avec énergie et avec bonheur, les conseils que je viens de vous donner, semblables à des rêves divins qui nous transportent tout éveillés.»





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Dernière mise à jour : 4/10/2007