HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lachès (dialogue complet)

Ἐμοὶ



Texte grec :

[187] (187a) τίς ὁ διδάσκαλος ἑκατέρῳ καὶ τίνες ἄλλοι ὁμότεχνοι αὐτοῖς, ἵν', ἂν μὴ ὑμῖν σχολὴ ᾖ ὑπὸ τῶν τῆς πόλεως πραγμάτων, ἐπ' ἐκείνους ἴωμεν καὶ πείθωμεν ἢ δώροις ἢ χάρισιν ἢ ἀμφότερα ἐπιμεληθῆναι καὶ τῶν ἡμετέρων καὶ τῶν ὑμετέρων παίδων, ὅπως μὴ καταισχύνωσι τοὺς αὑτῶν προγόνους φαῦλοι γενόμενοι· εἰ δ' αὐτοὶ εὑρεταὶ γεγονότε τοῦ τοιούτου, δότε παράδειγμα τίνων ἤδη ἄλλων ἐπιμεληθέντες ἐκ φαύλων καλούς τε κἀγαθοὺς ἐποιήσατε. Εἰ γὰρ νῦν πρῶτον ἄρξεσθε (187b) παιδεύειν, σκοπεῖν χρὴ μὴ οὐκ ἐν τῷ Καρὶ ὑμῖν ὁ κίνδυνος κινδυνεύηται, ἀλλ' ἐν τοῖς ὑέσι τε καὶ ἐν τοῖς τῶν φίλων παισί, καὶ ἀτεχνῶς τὸ λεγόμενον κατὰ τὴν παροιμίαν ὑμῖν συμβαίνῃ ἐν πίθῳ ἡ κεραμεία γιγνομένη. Λέγετε οὖν τί τούτων ἢ φατὲ ὑμῖν ὑπάρχειν τε καὶ προσήκειν ἢ οὔ φατε. Ταῦτ', ὦ Λυσίμαχε, παρ' αὐτῶν πυνθάνου τε καὶ μὴ μεθίει τοὺς ἄνδρας. ΛΥΣΙΜΑΧΟΣ Καλῶς μὲν ἔμοιγε δοκεῖ, ὦ ἄνδρες, Σωκράτης λέγειν· (187c) εἰ δὲ βουλομένοις ὑμῖν ἐστι περὶ τῶν τοιούτων ἐρωτᾶσθαί τε καὶ διδόναι λόγον, αὐτοὺς δὴ χρὴ γιγνώσκειν, ὦ Νικία τε καὶ Λάχης. Ἐμοὶ μὲν γὰρ καὶ Μελησίᾳ τῷδε δῆλον ὅτι ἡδομένοις ἂν εἴη εἰ πάντα ἃ Σωκράτης ἐρωτᾷ ἐθέλοιτε λόγῳ διεξιέναι· καὶ γὰρ ἐξ ἀρχῆς ἐντεῦθεν ἠρχόμην λέγων, ὅτι εἰς συμβουλὴν διὰ ταῦτα ὑμᾶς παρακαλέσαιμεν, ὅτι μεμεληκέναι ὑμῖν ἡγούμεθα, ὡς εἰκός, περὶ τῶν τοιούτων, καὶ ἄλλως καὶ ἐπειδὴ οἱ παῖδες ὑμῖν ὀλίγου ὥσπερ οἱ ἡμέτεροι ἡλικίαν (187d) ἔχουσι παιδεύεσθαι. Εἰ οὖν ὑμῖν μή τι διαφέρει, εἴπατε καὶ κοινῇ μετὰ Σωκράτους σκέψασθε, διδόντες τε καὶ δεχόμενοι λόγον παρ' ἀλλήλων· εὖ γὰρ καὶ τοῦτο λέγει ὅδε, ὅτι περὶ τοῦ μεγίστου νῦν βουλευόμεθα τῶν ἡμετέρων. Ἀλλ' ὁρᾶτε εἰ δοκεῖ χρῆναι οὕτω ποιεῖν. ΝΙΚΙΑΣ Ὦ Λυσίμαχε, δοκεῖς μοι ὡς ἀληθῶς Σωκράτη πατρόθεν γιγνώσκειν μόνον, αὐτῷ δ' οὐ συγγεγονέναι ἀλλ' ἢ (187e) παιδὶ ὄντι, εἴ που ἐν τοῖς δημόταις μετὰ τοῦ πατρὸς ἀκολουθῶν ἐπλησίασέν σοι ἢ ἐν ἱερῷ ἢ ἐν ἄλλῳ τῳ συλλόγῳ τῶν δημοτῶν· ἐπειδὴ δὲ πρεσβύτερος γέγονεν, οὐκ ἐντετυχηκὼς τῷ ἀνδρὶ δῆλος ἔτι εἶ. ΛΥΣΙΜΑΧΟΣ Τί μάλιστα, ὦ Νικία; ΝΙΚΙΑΣ Οὔ μοι δοκεῖς εἰδέναι ὅτι ὃς ἂν ἐγγύτατα Σωκράτους ᾖ (λόγῳ ὥσπερ γένει) καὶ πλησιάζῃ διαλεγόμενος, ἀνάγκη αὐτῷ, ἐὰν ἄρα καὶ περὶ ἄλλου του πρότερον ἄρξηται διαλέγεσθαι, μὴ παύεσθαι ὑπὸ τούτου περιαγόμενον τῷ λόγῳ, πρὶν ἐμπέσῃ εἰς τὸ διδόναι περὶ αὑτοῦ λόγον,

Traduction française :

[187] dites-nous (187a) qui a été votre maître, et qui sont ceux qui se mêlent de donner des leçons en ce genre, afin que si les affaires publiques ne vous laissent pas assez de loisir, nous allions à eux, et qu'à force de présents ou de prières, ou par ces deux moyens à la fois, nous les engagions à prendre soin de nos enfans et des vôtres, de peur qu'ils ne viennent à tourner à mal et à déshonorer leurs aïeux : que si vous avez trouvé cet art de vous-même, voyons vos preuves, citez-nous ceux que vous avez formés par vos soins à la vertu et à la sagesse; mais si vous commencez aujourd'hui pour la première fois (187b) à vous mêler d'éducation, prenez garde que ce n'est pas sur des Cariens que vous faites votre coup d'essai, mais sur vos enfants et sur ceux de vos amis, et craignez qu'on ne puisse vous appliquer le proverbe du potier : Commencer son apprentissage sur une jarre. Dites-nous donc ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire. Voilà, Lysimaque, ce que jeté conseille de leur demander ; ne les laisse pas aller qu'ils ne t'aient répondu. LYSIMAQUE. Il me paraît, mes amis, que Socrate a raison. (187c) Voyez Nicias, et vous Lachès, si vous voulez satisfaire à toutes ces questions ; car pour Mélésias et moi, ne doutez pas que ce ne soit nous faire un vrai plaisir que de répondre à ce que Socrate demande. J'ai commencé par vous dire qu'en vous appelant à cette délibération, nous avons cru que vous vous seriez déjà occupé de ces matières, d'autant plus que vos enfants ont bientôt, comme les nôtres, l'âge (187d) où il faut songer à leur éducation : si donc il n'y a rien qui vous en empêche, examinez la chose avec Socrate, et dites chacun vos raisons ; car, comme il l'a fort bien dit, nous délibérons sur notre bien le plus précieux. Mais voyons si vous voulez vous rendre à notre prière. NICIAS. Je m'aperçois, en effet, Lysimaque, que tu ne connais Socrate que par son père, et que tu ne l'as jamais fréquenté : (187e) étant du même dème que lui, tu l'auras vu peut-être dans son enfance auprès de son père, ou au temple, ou dans les assemblées publiques de votre dème; mais depuis qu'il est devenu homme, il est facile à voir que tu n'as eu avec lui aucun commerce. Pourquoi donc? Nicias. NICIAS. C'est que tu parais ne pas savoir qu'il suffit de causer avec Socrate pour qu'il vous traite comme son parent ; il ne faut qu'entrer en conversation avec lui, quand même on commencerait à parler de toute autre chose, il vous retourne sans relâche, jusqu'à ce qu'il vous amène irrésistiblement à lui parler de vous-mêmes, et à lui dire de quelle (188a) manière on vit et comment on a vécu ; et quand une fois on en est là, Socrate ne voua quitte pas qu'il ne vous ait examiné à fond.





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Dernière mise à jour : 17/02/2010