HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Lachès (dialogue complet)

Page 180

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[180] (180a) Ταῦτ' ἐστὶν ἐβουλόμεθα ὑμῖν ἀνακοινώσασθαι. Ἤδη οὖν ὑμέτερον μέρος συμβουλεύειν καὶ περὶ τούτου τοῦ μαθήματος, εἴτε δοκεῖ χρῆναι μανθάνειν εἴτε μή, καὶ περὶ τῶν ἄλλων, εἴ τι ἔχετε ἐπαινέσαι μάθημα νέῳ ἀνδρὶ ἐπιτήδευμα, καὶ περὶ τῆς κοινωνίας λέγειν ὁποῖόν τι ποιήσετε. ΝΙΚΙΑΣ Ἐγὼ μέν, Λυσίμαχε καὶ Μελησία, ἐπαινῶ τε ὑμῶν τὴν διάνοιαν καὶ κοινωνεῖν ἕτοιμος, οἶμαι δὲ καὶ Λάχητα τόνδε. (180b) ΛΑΧΗΣ Ἀληθῆ γὰρ οἴει, Νικία. Ὡς γε ἔλεγεν Λυσίμαχος ἄρτι περὶ τοῦ πατρὸς τοῦ αὑτοῦ τε καὶ τοῦ Μελησίου, πάνυ μοι δοκεῖ εὖ εἰρῆσθαι καὶ εἰς ἐκείνους καὶ εἰς ἡμᾶς καὶ εἰς ἅπαντας ὅσοι τὰ τῶν πόλεων πράττουσιν, ὅτι αὐτοῖς σχεδόν τι ταῦτα συμβαίνει οὗτος λέγει καὶ περὶ παῖδας καὶ περὶ τἆλλα, τὰ ἴδια ὀλιγωρεῖσθαί τε καὶ ἀμελῶς διατίθεσθαι. Ταῦτα μὲν οὖν καλῶς λέγεις, Λυσίμαχε· ὅτι δ' ἡμᾶς μὲν συμβούλους παρακαλεῖς ἐπὶ τὴν τῶν νεανίσκων (180c) παιδείαν, Σωκράτη δὲ τόνδε οὐ παρακαλεῖς, θαυμάζω, πρῶτον μὲν ὄντα δημότην, ἔπειτα ἐνταῦθα ἀεὶ τὰς διατριβὰς ποιούμενον ὅπου τί ἐστι τῶν τοιούτων ὧν σὺ ζητεῖς περὶ τοὺς νέους μάθημα ἐπιτήδευμα καλόν. ΛΥΣΙΜΑΧΟΣ Πῶς λέγεις, Λάχης; Σωκράτης γὰρ ὅδε τινὸς τῶν τοιούτων ἐπιμέλειαν πεποίηται; ΛΑΧΗΣ Πάνυ μὲν οὖν, Λυσίμαχε. ΝΙΚΙΑΣ Τοῦτο μέν σοι κἂν ἐγὼ ἔχοιμι εἰπεῖν οὐ χεῖρον Λάχητος· καὶ γὰρ αὐτῷ μοι ἔναγχος ἄνδρα προυξένησε τῷ (180d) ὑεῖ διδάσκαλον μουσικῆς, Ἀγαθοκλέους μαθητὴν Δάμωνα, ἀνδρῶν χαριέστατον οὐ μόνον τὴν μουσικήν, ἀλλὰ καὶ τἆλλα ὁπόσου βούλει ἄξιον συνδιατρίβειν τηλικούτοις νεανίσκοις. ΛΥΣΙΜΑΧΟΣ Οὔτοι, Σώκρατές τε καὶ Νικία καὶ Λάχης, οἱ ἡλίκοι ἐγὼ ἔτι γιγνώσκομεν τοὺς νεωτέρους, ἅτε κατ' οἰκίαν τὰ πολλὰ διατρίβοντες ὑπὸ τῆς ἡλικίας· ἀλλ' εἴ τι καὶ σύ, παῖ Σωφρονίσκου, ἔχεις τῷδε τῷ σαυτοῦ δημότῃ ἀγαθὸν (180e) συμβουλεῦσαι, χρὴ συμβουλεύειν. Δίκαιος δ' εἶ· καὶ γὰρ πατρικὸς ἡμῖν φίλος τυγχάνεις ὤν· ἀεὶ γὰρ ἐγὼ καὶ σὸς πατὴρ ἑταίρω τε καὶ φίλω ἦμεν, καὶ πρότερον ἐκεῖνος ἐτελεύτησε, πρίν τι ἐμοὶ διενεχθῆναι. Περιφέρει δέ τίς με καὶ μνήμη ἄρτι τῶνδε λεγόντων· τὰ γὰρ μειράκια τάδε πρὸς ἀλλήλους οἴκοι διαλεγόμενοι θαμὰ ἐπιμέμνηνται Σωκράτους καὶ σφόδρα ἐπαινοῦσιν· [180] (180a) voilà ce que nous avions à vous communiquer. C'est à vous, présentement, à nous aider de vos conseils, soit que vous approuviez ou que vous condamniez l'exercice des armes, soit que vous ayez d'ailleurs une étude ou un exercice à nous recommander pour un jeune homme ; enfin, puisque vous êtes dans le même cas que nous, vous nous direz ce que vous pensez faire à cet égard. NICIAS. Pour moi, Lysimaque et Mélésias, j'approuve fort votre résolution, et suis tout prêt à me joindre à vous ; Lachès n'y sera pas, je pense, moins disposé que moi. (180b) LACHÈS Tu as raison, Nicias, tout ce que Lysimaque vient de dire de son père et de celui de Mélésias, me paraît parfaitement juste, et s'applique non seulement à eux, mais aussi à nous et à tous ceux qui se mêlent des affaires publiques; à presque tous, il nous arrive, comme il disait, de négliger l'éducation de nos enfants et tous les soins domestiques; tout cela, Lysimaque, est très bien, mais ce qui m'étonne, c'est que tu nous appelles pour prendre conseil de nous sur l'éducation de ces jeunes gens, (180c) et que tu n'appelles pas Socrate ; d'abord il est du même dème que toi, et, de plus, il s'occupe sans cesse de découvrir ce que tu cherches, je veux dire les études et les exercices qui conviennent le mieux aux jeunes gens. LYSIMAQUE. Que dis-tu, Lachès? Socrate s'occuperait-il de ces matières? LACHÈS. Assurément, Lysimaque. NICIAS. Je puis te l'assurer aussi bien que Lachès ; car encore dernièrement il m'a procuré un maître de musique pour (180d) mon fils; c'est Damon, élève d'Agathocle, un homme non seulement très distingué dans son art, mais, sous tous les rapports, fort capable de donner d'excellentes leçons à des jeunes gens. LYSIMAQUE. Il faut le dire, Socrate, et vous Nicias et Lachès, les hommes de mon âge ne connaissent guère ceux qui sont plus jeunes, car nous ne sortons presque pas à cause de notre vieillesse; mais toi, ô fils de Sophronisque ! si tu as quelque bon conseil à donner à un homme qui est du même dème (180e) que toi, ne me le refuse pas : je puis dire que tu me le dois, car le souvenir de ton père est un lien d'amitié entre nous. Lui et moi, nous avons été de tout temps bons camarades et amis, et il est mort avant que nous ayons eu un démêlé. Et puis il me revient à la mémoire, que j'ai souvent entendu ces enfants, causant entre eux à la maison, répéter à tout moment le nom de Socrate ; ils en disent tout le bien possible :


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Dernière mise à jour : 17/02/2010