HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Hippias mineur (dialogue complet)

Page 376

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[376] καὶ τὰ (376a) καλὰ καὶ τὰ αἰσχρά, περὶ πᾶσαν ἐργασίαν; (Ἱππίας) ναί. (Σωκράτης) ὅταν ἄρα τὰ αἰσχρὰ ἐργάζηται, ἑκοῦσα ἐργάζεται διὰ δύναμιν καὶ τέχνην, ταῦτα δὲ δικαιοσύνης φαίνεται, ἤτοι ἀμφότερα τὸ ἕτερον. (Ἱππίας) ἔοικεν. (Σωκράτης) καὶ τὸ μέν γε ἀδικεῖν κακὰ ποιεῖν ἐστιν, τὸ δὲ μὴ ἀδικεῖν καλά. (Ἱππίας) ναί. (Σωκράτης) οὐκοῦν δυνατωτέρα καὶ ἀμείνων ψυχή, ὅτανπερ ἀδικῇ, ἑκοῦσα ἀδικήσει, δὲ πονηρὰ ἄκουσα; (Ἱππίας) φαίνεται. (376b) (Σωκράτης) οὐκοῦν ἀγαθὸς ἀνὴρ τὴν ἀγαθὴν ψυχὴν ἔχων, κακὸς δὲ τὴν κακήν; (Ἱππίας) ναί. (Σωκράτης) ἀγαθοῦ μὲν ἄρα ἀνδρός ἐστιν ἑκόντα ἀδικεῖν, κακοῦ δὲ ἄκοντα, εἴπερ ἀγαθὸς ἀγαθὴν ψυχὴν ἔχει. (Ἱππίας) ἀλλὰ μὴν ἔχει γε. (Σωκράτης) ἄρα ἑκὼν ἁμαρτάνων καὶ αἰσχρὰ καὶ ἄδικα ποιῶν, Ἱππία, εἴπερ τίς ἐστιν οὗτος, οὐκ ἂν ἄλλος εἴη ἀγαθός. (Ἱππίας) οὐκ ἔχω ὅπως σοι συγχωρήσω, Σώκρατες, ταῦτα. (Σωκράτης) οὐδὲ γὰρ ἐγὼ ἐμοί, Ἱππία, ἀλλ' ἀναγκαῖον οὕτω (376c) φαίνεσθαι νῦν γε ἡμῖν ἐκ τοῦ λόγου. ὅπερ μέντοι πάλαι ἔλεγον, ἐγὼ περὶ ταῦτα ἄνω καὶ κάτω πλανῶμαι καὶ οὐδέποτε ταὐτά μοι δοκεῖ. καὶ ἐμὲ μὲν οὐδὲν θαυμαστὸν πλανᾶσθαι οὐδὲ ἄλλον ἰδιώτην, εἰ δὲ καὶ ὑμεῖς πλανήσεσθε οἱ σοφοί, τοῦτο ἤδη καὶ ἡμῖν δεινὸν εἰ μηδὲ παρ' ὑμᾶς ἀφικόμενοι παυσόμεθα τῆς πλάνης. [376] ce qui est beau et ce qui est laid en toute espèce de travail ? (HIPPIAS) Si. (SOCRATE) Donc, quand elle fait des choses honteuses, elle les fait volontairement par sa force et par son art, et la force et l’art, pris tous deux ensemble ou séparément, relèvent de la justice. (HIPPIAS) Il semble. (SOCRATE) Et être injuste, c’est faire des actions mauvaises ; ne pas l’être, c’est faire des actions honnêtes. (HIPPIAS) Oui. (SOCRATE) Alors l’âme la plus forte et la meilleure, quand elle est injuste, ne commettra-t-elle pas l’injustice volontairement, et la mauvaise involontairement ? (HIPPIAS) Evidemment. (SOCRATE) Et celui qui a l’âme bonne n’est-il pas un homme de bien, et celui qui l’a méchante, un méchant ? (HIPPIAS) Si. (SOCRATE) C’est donc le fait d’un homme de bien d’être injuste volontairement et du méchant de l’être involontairement, s’il est vrai que l’homme de bien a l’âme bonne. (HIPPIAS) Mais il l’a réellement. (SOCRATE) En conséquence, celui qui pèche et fait des actes malhonnêtes et injustes volontairement, celui-là, Hippias, s’il en existe un qui soit tel, ne saurait être que l’homme de bien. (HIPPIAS) Cela, Socrate, il m’est impossible de te l’accorder. (SOCRATE) Moi non plus, Hippias, je ne peux pas me l’accorder. Cependant, c’est pour nous la conséquence évidente, en ce moment du moins, de notre argumentation. Mais, comme je le disais il y a un moment, sur cette matière-là je flotte d’une opinion à l’autre et ne suis jamais fixé, et cette incertitude n’a pas de quoi surprendre chez moi et chez tout autre ignorant ; mais que vous, les savants, vous flottiez tout comme nous, voilà qui est terrible pour nous-mêmes ; car même si nous recourons à vous, nous ne serons pas délivrés de notre incertitude.


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Dernière mise à jour : 24/05/2007