HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Gorgias

πολλὰ



Texte grec :

[514] οὐδὲν ὄφελος ἄλλην εὐεργεσίαν οὐδεμίαν (514a) προσφέρειν,
ἐὰν μὴ καλὴ κἀγαθὴ ἡ διάνοια ᾖ τῶν μελλόντων ἢ χρήματα πολλὰ
λαμβάνειν ἢ ἀρχήν τινων ἢ ἄλλην δύναμιν ἡντινοῦν. φῶμεν οὕτως ἔχειν;
(Καλλίκλης) πάνυ γε, εἴ σοι ἥδιον.
(Σωκράτης)
εἰ οὖν παρεκαλοῦμεν ἀλλήλους, ὦ Καλλίκλεις, δημοσίᾳ πράξοντες τῶν
πολιτικῶν πραγμάτων ἐπὶ τὰ οἰκοδομικά, ἢ τειχῶν ἢ νεωρίων ἢ ἱερῶν ἐπὶ τὰ
μέγιστα οἰκοδομήματα, πότερον ἔδει ἂν ἡμᾶς σκέψασθαι ἡμᾶς αὐτοὺς καὶ (514b)
ἐξετάσαι πρῶτον μὲν εἰ ἐπιστάμεθα τὴν τέχνην ἢ οὐκ ἐπιστάμεθα, τὴν
οἰκοδομικήν, καὶ παρὰ τοῦ ἐμάθομεν; ἔδει ἂν ἢ οὔ;
(Καλλίκλης) πάνυ γε.
(Σωκράτης)
οὐκοῦν δεύτερον αὖ τόδε, εἴ τι πώποτε οἰκοδόμημα ᾠκοδομήκαμεν ἰδίᾳ ἢ τῶν
φίλων τινὶ ἢ ἡμέτερον αὐτῶν, καὶ τοῦτο τὸ οἰκοδόμημα καλὸν ἢ αἰσχρόν ἐστιν·
καὶ εἰ μὲν ηὑρίσκομεν σκοπούμενοι διδασκάλους τε ἡμῶν ἀγαθοὺς καὶ (514c)
ἐλλογίμους γεγονότας καὶ οἰκοδομήματα πολλὰ μὲν καὶ καλὰ μετὰ τῶν
διδασκάλων ᾠκοδομημένα ἡμῖν, πολλὰ δὲ καὶ ἴδια ἡμῶν ἐπειδὴ τῶν διδασκάλων
ἀπηλλάγημεν, οὕτω μὲν διακειμένων, νοῦν ἐχόντων ἦν ἂν ἰέναι ἐπὶ τὰ δημόσια
ἔργα· εἰ δὲ μήτε διδάσκαλον εἴχομεν ἡμῶν αὐτῶν ἐπιδεῖξαι οἰκοδομήματά τε ἢ
μηδὲν ἢ πολλὰ καὶ μηδενὸς ἄξια, οὕτω δὴ ἀνόητον ἦν δήπου ἐπιχειρεῖν τοῖς
δημοσίοις ἔργοις καὶ παρακαλεῖν ἀλλήλους ἐπ' αὐτά. φῶμεν ταῦτα ὀρθῶς
λέγεσθαι (514d) ἢ οὔ;
(Καλλίκλης) πάνυ γε.
(Σωκράτης)
οὐκοῦν οὕτω πάντα, τά τε ἄλλα κἂν εἰ ἐπιχειρήσαντες δημοσιεύειν
παρεκαλοῦμεν ἀλλήλους ὡς ἱκανοὶ ἰατροὶ ὄντες, ἐπεσκεψάμεθα δήπου ἂν ἐγώ τε
σὲ καὶ σὺ ἐμέ, φέρε πρὸς θεῶν, αὐτὸς δὲ ὁ (Σωκράτης) πῶς ἔχει τὸ σῶμα πρὸς
ὑγίειαν; ἢ ἤδη τις ἄλλος διὰ Σωκράτην ἀπηλλάγη νόσου, ἢ δοῦλος ἢ ἐλεύθερος;
κἂν ἐγὼ οἶμαι περὶ σοῦ ἕτερα τοιαῦτα ἐσκόπουν· καὶ εἰ μὴ ηὑρίσκομεν δι' ἡμᾶς
μηδένα (514e) βελτίω γεγονότα τὸ σῶμα, μήτε τῶν ξένων μήτε τῶν ἀστῶν, μήτε
ἄνδρα μήτε γυναῖκα, πρὸς Διός, ὦ Καλλίκλεις, οὐ καταγέλαστον ἂν ἦν τῇ
ἀληθείᾳ, εἰς τοσοῦτον ἀνοίας ἐλθεῖν ἀνθρώπους, ὥστε, πρὶν ἰδιωτεύοντας πολλὰ
μὲν ὅπως ἐτύχομεν ποιῆσαι, πολλὰ δὲ κατορθῶσαι καὶ γυμνάσασθαι ἱκανῶς τὴν
τέχνην, τὸ λεγόμενον δὴ τοῦτο ἐν τῷ πίθῳ τὴν κεραμείαν ἐπιχειρεῖν μανθάνειν,
καὶ αὐτούς τε δημοσιεύειν ἐπιχειρεῖν καὶ ἄλλους τοιούτους παρακαλεῖν; οὐκ
ἀνόητόν σοι δοκεῖ ἂν εἶναι οὕτω πράττειν;
(Καλλίκλης) ἔμοιγε.

Traduction française :

[514] tout autre service qu'on leur rendrait ne leur serait d'aucune utilité, à moins que l'âme de ceux à qui on doit, procurer de grandes richesses, ou un accroissement de leur domaine, ou quelqu'autre genre de puissance ne soit bonne et honnête. Poserons-nous cela pour certain? - CALLICLÈS. Je le veux bien si cela te fait plaisir. - SOCRATE. Si nous nous excitions mutuellement, Calliclés, à nous charger de quelque entreprise publique, par exemple de la construction des murs, des arsenaux, des temples, des édifices les plus considérables, ne serait-il point à propos de nous sonder nous-mêmes, et d'examiner en premier lieu si nous sommes habiles ou non dans l'architecture, et de qui nous avons appris cet art? Cela serait-il nécessaire ou non? - CALLICLÈS. Sans contredit. - SOCRATE. La seconde chose qu'il faudrait examiner, n'est-ce pas si de nous-mêmes nous avons déjà bâti quelque maison pour nous ou pour nos amis, et si cette maison est bien ou mal construite? Et, cet examen fait, si nous trouvions que nous avons eu des maîtres habiles et célèbres, que sous leur direction nous avons bâti un grand nombre de beaux édifices, et beaucoup d'autres aussi par nous-mêmes, depuis que nous avons quitté nos maîtres; s'il en était ainsi, il n'y aurait que de la prudence à nous charger des ouvrages publics; si au contraire nous ne pouvions dire quels ont été nos maîtres, ni montrer aucun bâtiment de notre façon, ou si nous en montrions plusieurs, mais des bâtiments sans aucune valeur, ce serait une folie de notre part d'entreprendre aucun ouvrage public, et de nous y encourager l'un l'autre. Avouerons-nous que cela est bien dit, ou non? - CALLICLÈS. Assurément. LXX. - SOCRATE. N'en est-il pas de même de toutes les autres choses? par exemple, si nous avions dessein de servir le public en qualité de médecins, et que nous nous y excitassions mutuellement, comme étant suffisamment versés dans cet art; ne nous examinerions-nous point de part et d'autre, toi et moi? Au nom du ciel, dirais-tu, voyons d'abord comment Socrate lui-même se porte, voyons si quelque autre homme, libre ou esclave, a été guéri de quelque maladie par les soins de Socrate. Autant en voudrais-je savoir sans doute par rapport à toi. Et s'il se trouvait que nous n'avons rendu la santé à personne, ni étranger, ni concitoyen, ni homme, ni femme, par Zeus! Calliclés, ne serait-ce pas réellement une chose ridicule que des hommes en vinssent à cet excès d'extravagance, de vouloir, comme l'on dit, faire sur la cruche même l'apprentissage du métier de potier, de se mettre au service du public, et d'engager les autres à en faire autant, avant d'avoir fait en particulier plusieurs coups d'essai, d'avoir réussi un certain nombre de fois, et d'avoir suffisamment exercé leur art? Ne penses-tu pas qu'une pareille conduite serait insensée? - CALLICLÈS. Oui.





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Dernière mise à jour : 25/11/2005