HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Euthydème (dialogue complet)

που



Texte grec :

[299] (299a) Πολὺ μέντοι, ἔφη, δικαιότερον τὸν ὑμέτερον πατέρ' ἂ τύπτοιμι, ὅτι μαθὼν σοφοὺς ὑεῖς οὕτως ἔφυσεν. Ἀλλ' ἦ που, ὦ Εὐθύδημε (ὁ Κτήσιππος), πόλλ' ἀγαθὰ ἀπὸ τῆς ὑμετέρας σοφίας ταύτης ἀπολέλαυκεν ὁ πατὴρ ὁ ὑμέτερός τε καὶ τῶν κυνιδίων. Ἀλλ' οὐδὲν δεῖται πολλῶν ἀγαθῶν, ὦ Κτήσιππε, οὔτ' ἐκεῖνος οὔτε σύ. Οὐδὲ σύ, ἦ δ' ὅς, ὦ Εὐθύδημε, αὐτός; Οὐδὲ ἄλλος γε οὐδεὶς ἀνθρώπων. Εἰπὲ γάρ μοι, ὦ (299b) Κτήσιππε, εἰ ἀγαθὸν νομίζεις εἶναι ἀσθενοῦντι φάρμακον πιεῖν ἢ οὐκ ἀγαθὸν εἶναι δοκεῖ σοι, ὅταν δέηται· ἢ εἰς πόλεμον ὅταν ἴῃ, ὅπλα ἔχοντα μᾶλλον ἰέναι ἢ ἄνοπλον. Ἔμοιγε, ἔφη. Καίτοι οἶμαί τί σε τῶν καλῶν ἐρεῖν. Σὺ ἄριστα εἴσῃ, ἔφη· ἀλλ' ἀποκρίνου. Ἐπειδὴ γὰρ ὡμολόγεις ἀγαθὸν εἶναι φάρμακον, ὅταν δέῃ, πίνειν ἀνθρώπῳ, ἄλλο τι τοῦτο τὸ ἀγαθὸν ὡς πλεῖστον δεῖ πίνειν, καὶ καλῶς ἐκεῖ ἕξει, ἐάν τις αὐτῷ τρίψας ἐγκεράσῃ ἐλλεβόρου ἅμαξαν; Καὶ ὁ Κτήσιππος εἶπεν· πάνυ γε σφόδρα, ὦ Εὐθύδημε, ἐὰν ᾖ γε (299c) ὁ πίνων ὅσος ὁ ἀνδριὰς ὁ ἐν Δελφοῖς. Οὐκοῦν, ἔφη, καὶ ἐν τῷ πολέμῳ ἐπειδὴ ἀγαθόν ἐστιν ὅπλα ἔχειν, ὡς πλεῖστα δεῖ ἔχειν δόρατά τε καὶ ἀσπίδας, ἐπειδήπερ ἀγαθόν ἐστιν; Μάλα δήπου, ἔφη ὁ Κτήσιππος· σὺ δ' οὐκ οἴει, ὦ Εὐθύδημε, ἀλλὰ μίαν καὶ ἓν δόρυ; Ἔγωγε. Ἦ καὶ τὸν Γηρυόνην ἄν, ἔφη, καὶ τὸν Βριάρεων οὕτως σὺ ὁπλίσαις; Ἐγὼ δὲ ᾤμην σὲ δεινότερον εἶναι, ἅτε ὁπλομάχην ὄντα, καὶ τόνδε τὸν ἑταῖρον. Καὶ ὁ μὲν Εὐθύδημος ἐσίγησεν· ὁ δὲ Διονυσόδωρος πρὸς (299d) τὰ πρότερον ἀποκεκριμένα τῷ Κτησίππῳ ἤρετο, οὐκοῦν καὶ χρυσίον, ἦ δ' ὅς, ἀγαθὸν δοκεῖ σοι εἶναι ἔχειν; Πάνυ, καὶ ταῦτά γε πολύ, ἔφη ὁ Κτήσιππος. Τί οὖν; Ἀγαθὰ οὐ δοκεῖ σοι χρῆναι ἀεί τ' ἔχειν καὶ πανταχοῦ; Σφόδρα γ', ἔφη. Οὐκοῦν καὶ τὸ χρυσίον ἀγαθὸν ὁμολογεῖς εἶναι; Ὡμολόγηκα μὲν οὖν, ἦ δ' ὅς. Οὐκοῦν ἀεὶ δεῖ αὐτὸ ἔχειν καὶ πανταχοῦ καὶ ὡς μάλιστα ἐν ἑαυτῷ; καὶ εἴη ἂν εὐδαιμονέστατος (299e) εἰ ἔχοι χρυσίου μὲν τρία τάλαντα ἐν τῇ γαστρί, τάλαντον δ' ἐν τῷ κρανίῳ, στατῆρα δὲ χρυσοῦ ἐν ἑκατέρῳ τὠφθαλμῷ; Φασί γε οὖν, ὦ Εὐθύδημε, ἔφη ὁ Κτήσιππος, τούτους εὐδαιμονεστάτους εἶναι Σκυθῶν καὶ ἀρίστους ἄνδρας, οἳ χρυσίον τε ἐν τοῖς κρανίοις ἔχουσιν πολὺ τοῖς ἑαυτῶν, ὥσπερ σὺ νυνδὴ ἔλεγες τὸν κύνα τὸν πατέρα, καὶ ὃ θαυμασιώτερόν γε ἔτι, ὅτι καὶ πίνουσιν ἐκ τῶν ἑαυτῶν κρανίων κεχρυσωμένων, καὶ ταῦτα ἐντὸς καθορῶσιν, τὴν ἑαυτῶν κορυφὴν ἐν ταῖς χερσὶν ἔχοντες.

Traduction française :

[299] (299a) — Ctésippe lui repartit en riant : Oui, par les dieux, je le bats, et voudrais bien te pouvoir battre aussi. — Tu bats donc ton père ? — Ces coups de bâton, dit Ctésippe, conviendraient bien mieux à votre père, pour avoir mis au monde des enfants si sages. Mais, Euthydème, votre père, qui est aussi celui des petits chiens, a sans doute tiré de grands biens de votre merveilleuse sagesse. — Il n'a pas besoin de beaucoup de biens, Ctésippe, ni toi non plus. — Et toi de même, Euthydème? — Comme tous les autres hommes. Dis-moi, (299b) Ctésippe, ne crois-tu pas que ce soit un bien à un malade que de prendre une potion quand il en a besoin, ou non? ou à un homme qui va au combat, de porter des armes? — Je l'accorde, et pourtant je m'attends que tu en vas tirer de belles conséquences! — Tu vas en juger; mais cependant réponds-moi. Puisque tu avoues qu'il est bon à un malade de prendre une potion quand il en a besoin, il doit en boire autant que possible, et s'en trouverait à merveille si on lui broyait toute une charretée d'ellébore pour la lui faire prendre. — Sans nul doute, Euthydème, pourvu que le malade (299c) fût aussi grand que la statue de Delphes. — Et s'il est bon, continua Euthydème, de s'armer dans la guerre, ne faut-il pas avoir le plus possible de javelots et de boucliers, puisque c'est un bien? — J'en suis persuadé, dit Ctésippe; mais toi, Euthydème, tu ne le crois pas, et tu ne prends qu'un seul bouclier et un seul javelot? — Oui, dit-il. — Armerais-tu ainsi Géryon et Briarée? Vraiment, Euthydème, je t'avais cru plus d'expérience ainsi qu'à ton compagnon, puisque vous êtes maîtres d'armes. Euthydème se tut, mais Dionysodore (299d) interrogea Ctésippe sur ce qu'il avait répondu à la question antérieure. Te semble-t-il que ce soit un bien que d'avoir de l'or? — Sans doute, répondit Ctésippe, et beaucoup. — Et n'es-tu pas persuadé qu'il faut avoir toujours et partout les bonnes choses? — Oui, et très fort. — Or tu avoues que l'or est un bien? — Oui, je l'ai avoué. — Il faut donc l'avoir toujours et partout, et surtout avec soi? Ainsi celui-là serait le plus heureux (299e) qui aurait trois talents d'or dans le ventre, un talent dans la tète, et un statère d'or dans chaque œil. — On dit en effet, Euthydème, reprit Ctésippe, que parmi les Scythes, ceux-là sont estimés les plus riches et même les plus gens de bien qui ont le plus d'or dans leurs crânes, pour parler comme toi, qui disais tout à l'heure que le chien était mon père ; ce qu'il y a de plus merveilleux, c'est qu'ils boivent dans leurs crânes dorés, qu'ils voient dedans, et tiennent leurs fronts dans leurs mains.





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Dernière mise à jour : 26/02/2010