HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Euthydème (dialogue complet)

ᾔτην



Texte grec :

[297] (297a) Πάνυ γε, ἦν δ' ἐγώ, πάλαι. Ἀλλ' οὐ τοῦτο ἐρωτῶ· ἀλλ' ὡς ἄδικοί εἰσιν οἱ ἀγαθοί, ποῦ ἐγὼ τοῦτο ἔμαθον; Οὐδαμοῦ, ἔφη ὁ Διονυσόδωρος. Οὐκ ἄρα ἐπίσταμαι, ἔφην, τοῦτο ἐγώ. Διαφθείρεις, ἔφη, τὸν λόγον, ὁ Εὐθύδημος πρὸς τὸν Διονυσόδωρον, καὶ φανήσεται οὑτοσὶ οὐκ ἐπιστάμενος, καὶ ἐπιστήμων ἅμα ὢν καὶ ἀνεπιστήμων. Καὶ ὁ Διονυσόδωρος ἠρυθρίασεν. Ἀλλὰ σύ, ἦν δ' ἐγώ, πῶς λέγεις, ὦ Εὐθύδημε; Οὐ δοκεῖ (297b) σοι ὀρθῶς ἁδελφὸς λέγειν ὁ πάντ' εἰδώς; Ἀδελφὸς γάρ, ἔφη, ἐγώ εἰμι Εὐθυδήμου, ταχὺ ὑπολαβὼν ὁ Διονυσόδωρος; Κἀγὼ εἶπον· ἔασον, ὠγαθέ, ἕως ἂν Εὐθύδημός με διδάξῃ ὡς ἐπίσταμαι τοὺς ἀγαθοὺς ἄνδρας ὅτι ἄδικοί εἰσι, καὶ μή μοι φθονήσῃς τοῦ μαθήματος. Φεύγεις, ἔφη, ὦ Σώκρατες, ὁ Διονυσόδωρος, καὶ οὐκ ἐθέλεις ἀποκρίνεσθαι. Εἰκότως γ', εἶπον ἐγώ· ἥττων γάρ εἰμι καὶ τοῦ ἑτέρου ὑμῶν, ὥστε πολλοῦ δέω μὴ οὐ δύο γε φεύγειν. Πολὺ γάρ (297c) πού εἰμι φαυλότερος τοῦ Ἡρακλέους, ὃς οὐχ οἷός τε ἦν τῇ τε ὕδρᾳ διαμάχεσθαι, σοφιστρίᾳ οὔσῃ καὶ διὰ τὴν σοφίαν ἀνιείσῃ, εἰ μίαν κεφαλὴν τοῦ λόγου τις ἀποτέμοι, πολλὰς ἀντὶ τῆς μιᾶς, καὶ καρκίνῳ τινὶ ἑτέρῳ σοφιστῇ ἐκ θαλάττης ἀφιγμένῳ, νεωστί, μοι δοκεῖν, καταπεπλευκότι· ὃς ἐπειδὴ αὐτὸν ἐλύπει οὕτως ἐκ τοῦ ἐπ' ἀριστερὰ λέγων καὶ δάκνων, τὸν Ἰόλεων τὸν ἀδελφιδοῦν βοηθὸν ἐπεκαλέσατο, ὁ δὲ αὐτῷ (297d) ἱκανῶς ἐβοήθησεν. Ὁ δ' ἐμὸς Ἰόλεως (Πατροκλῆς) εἰ ἔλθοι, πλέον ἂν θάτερον ποιήσειεν. Ἀπόκριναι δή, ἔφη ὁ Διονυσόδωρος, ὁπότε σοι ταῦτα ὕμνηται· πότερον ὁ Ἰόλεως τοῦ Ἡρακλέους μᾶλλον ἦν ἀδελφιδοῦς ἢ σός; Κράτιστον τοίνυν μοι, ὦ Διονυσόδωρε, ἦν δ' ἐγώ, ἀποκρίνασθαί σοι. Οὐ γὰρ μὴ ἀνῇς ἐρωτῶν, σχεδόν τι ἐγὼ τοῦτ' εὖ οἶδα, φθονῶν καὶ διακωλύων, ἵνα μὴ διδάξῃ με Εὐθύδημος ἐκεῖνο τὸ σοφόν. Ἀποκρίνου δή, ἔφη. Ἀποκρίνομαι δή, εἶπον, ὅτι τοῦ Ἡρακλέους ἦν ὁ Ἰόλεως ἀδελφιδοῦς, (297e) ἐμὸς δ', ὡς ἐμοὶ δοκεῖ, οὐδ' ὁπωστιοῦν. Οὐ γὰρ Πατροκλῆς ἦν αὐτῷ πατήρ, ὁ ἐμὸς ἀδελφός, ἀλλὰ παραπλήσιον μὲν τοὔνομα Ἰφικλῆς, ὁ Ἡρακλέους ἀδελφός. Πατροκλῆς δέ, ἦ δ' ὅς, σός; Πάνυ γ', ἔφην ἐγώ, ὁμομήτριός γε, οὐ μέντοι ὁμοπάτριος. Ἀδελφὸς ἄρα ἐστί σοι καὶ οὐκ ἀδελφός. Οὐχ ὁμοπάτριός γε, ὦ βέλτιστε, ἔφην· ἐκείνου μὲν γὰρ Χαιρέδημος ἦν πατήρ, ἐμὸς δὲ Σωφρονίσκος. Πατὴρ δὲ ἦν, ἔφη, Σωφρονίσκος καὶ Χαιρέδημος;

Traduction française :

[297] (297a) — Assurément, lui dis-je, et depuis longtemps; mais ce n'est pas là ce que je demande, mais où j'ai appris que les gens de bien sont injustes. — Nulle part, dit Dionysodore. — Je ne le sais donc pas? repartis-je. — Là- dessus Euthydème: Tu nous gâtes l'affaire, dit-il à Dionysodore; maintenant il paraîtra ne pas savoir, et par là savant et ignorant à la fois. Dionysodore rougit. — Et moi: Mais Euthydème, lui dis-je, qu'en dis-tu, toi? Ton frère, qui sait tout, te paraît-il (297b) avoir mal répondu ? Ici Dionysodore prenant vite la parole : Moi, dit-il, le frère d'Euthydème? — Laissons cela, mon ami, lui dis-je, jusqu'à ce qu'Euthydème m'ait fait voir que je sais que les gens de bien sont injustes, et ne m'envie pas cette belle vérité. — Tu fuis, Socrate, et ne veux pas répondre, dit alors Dionysodore. — N'ai-je pas raison de fuir? m'écriai-je; je suis plus faible que chacun de vous, comment ne m'enfuirais-je pas devant tous les deux? Je ne suis pas si fort (297c) qu'Hercule, qui n'eût pas été lui-même en état de combattre à la fois l'hydre, ce sophiste qui présentait toujours plusieurs têtes nouvelles à chacune qu'on lui coupait; et Cancer, cet autre sophiste, venu de la mer, et débarqué, je crois, tout récemment, qui attaquant Hercule par la gauche, et le poussant vivement, le força d'appeler à son secours son neveu Iolas ; et celui-ci lui arriva (297d) bien à propos. Mais si Patrocle, mon lolas, arrivait, les choses n'en iraient que plus mal. — Réponds-moi, dit Dionysodore, puisque c'est toi qui mets le discours là-dessus : lolas était- il plutôt neveu d'Hercule que le tien? — Je vois bien, Dionysodore, que le meilleur parti est de te répondre, autrement tu ne mettrais jamais fin à tes interrogations, quoique je sache bien que c'est par jalousie que tu veux m'empêcher d'apprendre d'Euthydème le secret qu'il allait me dire. — Réponds donc, me dit-il. — Oui, je réponds qu'Iolas était neveu d'Hercule, (297e) et qu'il n'est pas du tout le mien, à ce qu'il me semble, car mon frère Patrocle n'était pas son père. C'était, il est vrai, un nom à peu près semblable, Iphiclès, frère d'Hercule. — Patrocle est donc ton frère ? — Oui, frère de mère, et non de père. — Il est donc ton frère, et il ne l'est pas ? — Il est vrai, il n'est pas mon frère de père, car son père s'appelait Chérédème, et le mien Sophronisque. — Mais Chérédème était père, et Sophronisque aussi?





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Dernière mise à jour : 26/02/2010