HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Euthydème (dialogue complet)

ἰὼν



Texte grec :

[277] ὁ δὲ ἤρετο (277a) αὐτὸν διὰ τῶν αὐτῶν ὧνπερ τὸ πρότερον· τί δέ; Ἦ δ' ὅς, οὐκ ἐπίστασαι σὺ γράμματα; Ναί, ἔφη. Οὐκοῦν ἅπαντα; Ὡμολόγει. Ὅταν οὖν τις ἀποστοματίζῃ ὁτιοῦν, οὐ γράμματα ἀποστοματίζει; Ὡμολόγει. Οὐκοῦν ὧν τι σὺ ἐπίστασαι, ἔφη, ἀποστοματίζει, εἴπερ πάντα ἐπίστασαι; Καὶ τοῦτο ὡμολόγει. Τί οὖν; Ἦ δ' ὅς, ἆρα σὺ μανθάνεις ἅττ' ἂν ἀποστοματίζῃ τις, ὁ δὲ μὴ ἐπιστάμενος γράμματα μανθάνει; Οὔκ, ἀλλ', ἦ δ' ὅς, μανθάνω. Οὐκοῦν ἃ ἐπίστασαι, ἦ δ' (277b) ὅς, μανθάνεις, εἴπερ γε ἅπαντα τὰ γράμματα ἐπίστασαι. Ὡμολόγησεν. Οὐκ ἄρα ὀρθῶς ἀπεκρίνω, ἔφη. Καὶ οὔπω σφόδρα τι ταῦτα εἴρητο τῷ Εὐθυδήμῳ, καὶ ὁ Διονυσόδωρος ὥσπερ σφαῖραν ἐκδεξάμενος τὸν λόγον πάλιν ἐστοχάζετο τοῦ μειρακίου, καὶ εἶπεν· Ἐξαπατᾷ σε Εὐθύδημος, ὦ Κλεινία. Εἰπὲ γάρ μοι, τὸ μανθάνειν οὐκ ἐπιστήμην ἐστὶ λαμβάνειν τούτου οὗ ἄν τις μανθάνῃ; Ὡμολόγει ὁ Κλεινίας. Τὸ δ' ἐπίστασθαι, ἦ δ' ὅς, ἄλλο τι ἢ ἔχειν ἐπιστήμην ἤδη ἐστίν; Συνέφη. Τὸ ἄρα μὴ ἐπίστασθαι (277c) μήπω ἔχειν ἐπιστήμην ἐστίν; Ὡμολόγει αὐτῷ. Πότερον οὖν εἰσιν οἱ λαμβάνοντες ὁτιοῦν οἱ ἔχοντες ἤδη ἢ οἳ ἂν μὴ ἔχωσιν; Οἳ ἂν μή. Οὐκοῦν ὡμολόγηκας εἶναι τούτων καὶ τοὺς μὴ ἐπισταμένους, τῶν μὴ ἐχόντων; Κατένευσε. Τῶν λαμβανόντων ἄρ' εἰσὶν οἱ μανθάνοντες, ἀλλ' οὐ τῶν ἐχόντων; Συνέφη. Οἱ μὴ ἐπιστάμενοι ἄρα, ἔφη, μανθάνουσιν, ὦ Κλεινία, ἀλλ' οὐχ οἱ ἐπιστάμενοι. (277d) Ἔτι δὴ ἐπὶ τὸ τρίτον καταβαλῶν ὥσπερ πάλαισμα ὥρμα ὁ Εὐθύδημος τὸν νεανίσκον· καὶ ἐγὼ γνοὺς βαπτιζόμενον τὸ μειράκιον, βουλόμενος ἀναπαῦσαι αὐτό, μὴ ἡμῖν ἀποδειλιάσειε, παραμυθούμενος εἶπον· ὦ Κλεινία, μὴ θαύμαζε εἴ σοι φαίνονται ἀήθεις οἱ λόγοι. Ἴσως γὰρ οὐκ αἰσθάνῃ οἷον ποιεῖτον τὼ ξένω περὶ σέ· ποιεῖτον δὲ ταὐτὸν ὅπερ οἱ ἐν τῇ τελετῇ τῶν Κορυβάντων, ὅταν τὴν θρόνωσιν ποιῶσιν περὶ τοῦτον ὃν ἂν μέλλωσι τελεῖν. Καὶ γὰρ ἐκεῖ χορεία τίς ἐστι καὶ παιδιά, εἰ ἄρα καὶ τετέλεσαι· καὶ νῦν (277e) τούτω οὐδὲν ἄλλο ἢ χορεύετον περὶ σὲ καὶ οἷον ὀρχεῖσθον παίζοντε, ὡς μετὰ τοῦτο τελοῦντε. Νῦν οὖν νόμισον τὰ πρῶτα τῶν ἱερῶν ἀκούειν τῶν σοφιστικῶν. Πρῶτον γάρ, ὥς φησι Πρόδικος, περὶ ὀνομάτων ὀρθότητος μαθεῖν δεῖ· ὃ δὴ καὶ ἐνδείκνυσθόν σοι τὼ ξένω, ὅτι οὐκ ᾔδησθα τὸ μανθάνειν ὅτι οἱ ἄνθρωποι καλοῦσι μὲν ἐπὶ τῷ τοιῷδε,

Traduction française :

[277] Euthydème continua (277a) de l'interroger de la même manière qu'auparavant. Sais-tu les lettres ? dit-il. — Oui. — Mais les sais-tu toutes? — Toutes. — Quand quelqu'un récite quelque chose, ne récite-t-il pas des lettres? — Assurément. — Il récite donc ce que tu sais, puisque tu sais toutes les lettres ? — Il en convint encore. — Eh quoi! n'apprends-tu pas ce qu'on te récite, ou bien est-ce celui qui ne sait pas les lettres qui apprend ? — Non, c'est moi qui apprends. — Tu apprends donc (277b) ce que tu sais, puisque tu sais toutes les lettres? — Il l'avoua. — Tu n'as donc pas bien répondu, ajouta Euthydème. A peine Euthydème eut-il cessé de parler, que Dionysodore reprenant la balle, la renvoya contre le jeune homme, comme le but où ils visaient. Ah! Clinias, dit-il, Euthydème n'use pas de bonne foi avec toi. Mais, dis-moi, apprendre, n'est-ce pas acquérir la science de la chose qu'on apprend ? — Il l'accorda. — Et savoir, est-il autre chose que d'avoir acquis déja cette science? — Il convint que non. — Ignorer, (277c) n'est-ce point n'avoir pas la science? — Il l'avoua. — Qui sont ceux qui acquièrent une chose, ceux qui l'ont, ou bien ceux qui ne l'ont pas? — Ceux qui ne l'ont pas. — Ne m'as-tu pas accordé que les ignorants sont du nombre de ceux qui n'ont pas? — Il fit signe que oui. — Ceux qui apprennent sont donc du nombre de ceux qui acquièrent, et non pas du nombre de ceux qui ont? — Sans doute. — Ce sont donc, Clinias, les ignorants qui apprennent, et non les savants. (277d) Euthydème se préparait, comme dans la lutte, à porter une troisième atteinte à Clinias; mais voyant le jeune homme accablé de tous ces discours, pour le consoler et l'empêcher de perdre courage, je lui dis: Ne t'étonne point, Clinias, de cette manière de discourir, à laquelle tu n'es pas accoutumé. Peut-être ne vois-tu pas le dessein de ces étrangers. Ils font comme les corybantes, quand ils placent sur le trône celui qu'ils veulent initier à leurs mystères ; là on commence par des danses et des jeux, comme tu dois le savoir, si jamais tu as été initié. De même (277e) ces deux étrangers ne font que danser et badiner autour de toi, pour t'initier après. Imagine-toi donc que ce sont ici les préludes des mystères sophistiques; car premièrement, comme Prodicus l'a ordonné, il faut savoir la propriété des mots, ce que ces étrangers viennent d'enseigner.





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Dernière mise à jour : 26/02/2010