HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Euthydème (dialogue complet)

ἡμῖν



Texte grec :

[274] συγγνώμην (274a) δεόμενος ἔχειν μοι τῶν ἔμπροσθεν εἰρημένων. Ἀλλ' ὁρᾶτον, ὦ Εὐθύδημέ τε καὶ Διονυσόδωρε, εἰ ἀληθῆ λέγετον· ὑπὸ γὰρ τοῦ μεγέθους τοῦ ἐπαγγέλματος οὐδὲν θαυμαστὸν ἀπιστεῖν. Ἀλλ' εὖ ἴσθι, ὦ Σώκρατες, (ἔφατον,) τοῦτο οὕτως ἔχον. Μακαρίζω ἄρ' ὑμᾶς ἔγωγε τοῦ κτήματος πολὺ μᾶλλον ἢ μέγαν βασιλέα τῆς ἀρχῆς· τοσόνδε δέ μοι εἴπετον, εἰ ἐν νῷ ἔχετον ἐπιδεικνύναι ταύτην τὴν σοφίαν, ἢ πῶς σφῷν βεβούλευται. Ἐπ' αὐτό γε τοῦτο πάρεσμεν, ὦ Σώκρατες, ὡς ἐπιδείξοντε (274b) καὶ διδάξοντε, ἐάν τις ἐθέλῃ μανθάνειν. Ἀλλ' ὅτι μὲν ἐθελήσουσιν ἅπαντες οἱ μὴ ἔχοντες, ἐγὼ ὑμῖν ἐγγυῶμαι, πρῶτος μὲν ἐγώ, ἔπειτα δὲ Κλεινίας οὑτοσί, πρὸς δ' ἡμῖν Κτήσιππός τε ὅδε καὶ οἱ ἄλλοι οὗτοι, ἦν δ' ἐγὼ δεικνὺς αὐτῷ τοὺς ἐραστὰς τοὺς Κλεινίου· οἱ δὲ ἐτύγχανον ἡμᾶς ἤδη περιιστάμενοι. Ὁ γὰρ Κτήσιππος ἔτυχε πόρρω καθεζόμενος τοῦ Κλεινίου - κἀμοὶ δοκεῖν ὡς ἐτύγχανεν ὁ Εὐθύδημος ἐμοὶ διαλεγόμενος προνενευκὼς εἰς τὸ πρόσθεν, (274c) ἐν μέσῳ ὄντος ἡμῶν τοῦ Κλεινίου ἐπεσκότει τῷ Κτησίππῳ τῆς θέας - βουλόμενός τε οὖν θεάσασθαι ὁ Κτήσιππος τὰ παιδικὰ καὶ ἅμα φιλήκοος ὢν ἀναπηδήσας πρῶτος προσέστη ἡμῖν ἐν τῷ καταντικρύ· οὕτως οὖν καὶ οἱ ἄλλοι ἐκεῖνον ἰδόντες περιέστησαν ἡμᾶς, οἵ τε τοῦ Κλεινίου ἐρασταὶ καὶ οἱ τοῦ Εὐθυδήμου τε καὶ Διονυσοδώρου ἑταῖροι. Τούτους δὴ ἐγὼ δεικνὺς ἔλεγον τῷ Εὐθυδήμῳ ὅτι πάντες ἕτοιμοι εἶεν (274d) μανθάνειν· ὅ τε οὖν Κτήσιππος συνέφη μάλα προθύμως καὶ οἱ ἄλλοι, καὶ ἐκέλευον αὐτὼ κοινῇ πάντες ἐπιδείξασθαι τὴν δύναμιν τῆς σοφίας. Εἶπον οὖν ἐγώ· ὦ Εὐθύδημε καὶ Διονυσόδωρε, πάνυ μὲν οὖν παντὶ τρόπῳ καὶ τούτοις χαρίσασθον καὶ ἐμοῦ ἕνεκα ἐπιδείξασθον. Τὰ μὲν οὖν πλεῖστα δῆλον ὅτι οὐκ ὀλίγον ἔργον ἐπιδεῖξαι· τόδε δέ μοι εἴπετον, πότερον πεπεισμένον ἤδη ὡς χρὴ παρ' ὑμῶν μανθάνειν δύναισθ' ἂν ἀγαθὸν ποιῆσαι (274e) ἄνδρα μόνον, ἢ καὶ ἐκεῖνον τὸν μήπω πεπεισμένον διὰ τὸ μὴ οἴεσθαι ὅλως τὸ πρᾶγμα τὴν ἀρετὴν μαθητὸν εἶναι ἢ μὴ σφὼ εἶναι αὐτῆς διδασκάλω; Φέρε, καὶ τὸν οὕτως ἔχοντα τῆς αὐτῆς τέχνης ἔργον πεῖσαι ὡς καὶ διδακτὸν ἡ ἀρετὴ καὶ οὗτοι ὑμεῖς ἐστὲ παρ' ὧν ἂν κάλλιστά τις αὐτὸ μάθοι, ἢ ἄλλης; Ταύτης μὲν οὖν, ἔφη, τῆς αὐτῆς, ὦ Σώκρατες, ὁ Διονυσόδωρος.

Traduction française :

[274] et vous demande pardon (274a) d'avoir parlé de vous comme je l'ai fait. Mais voyez bien, Euthydème et toi Dionysodore, si ce que vous dites est vrai, et ne trouvez pas étrange que la grandeur de vos promesses me rende un peu incrédule. — Sois bien sûr, Socrate, reprirent-ils, que nous n'avons rien dit qui ne soit vrai. — En ce cas, je vous tiens plus heureux que le grand roi avec sa puissance; mais dites-moi, avez-vous dessein d'enseigner cette science, ou quelle est votre intention? — Nous ne sommes venus ici (274b) que pour l'enseigner à ceux qui voudront l'apprendre. — Je vous réponds que tous ceux qui l'ignorent voudront la connaître, moi d'abord, et Clinias, et Ctésippe, et enfin tous ceux que vous voyez ici. Et je leur montrais les amants de Clinias, qui déjà nous avaient entourés; car il faut te dire que Ctésippe s'était d'abord assis fort au-dessous de Clinias ; mais comme Euthydème se penchait en me parlant, (274c) il cachait, je crois, à Ctésippe Clinias qui était entre nous deux, et le privait de cette agréable vue, ce qui obligea Ctésippe à se lever et à se placer vis-à-vis de nous pour voir son ami, et entendre en même temps la conversation ; aussitôt les autres amants de Clinias et les amis d'Euthydème et de Dionysodore en firent autant et nous environnèrent. Les montrant donc du doigt, j'assurai Euthydème qu'il n'y en avait pas là un seul qui n'eût la volonté (274d) de le prendre pour maître. Ctésippe s'y engagea vivement; tous les autres en firent de même, et le prièrent tout d'une voix de leur découvrir le secret de son art. Alors m'adressant à Euthydème et à Dionysodore, II faut bien, leur dis-je, satisfaire ces jeunes gens, et je joins mes prières aux leurs. Or il y a beaucoup de choses qui seraient trop longues à expliquer; mais, dites-moi, celui qui est persuadé qu'il doit apprendre la vertu auprès de vous, est-il le seul que vous puissiez rendre (274e) vertueux, ou bien pouvez-vous l'enseigner aussi à celui qui n'en est pas persuadé, parce qu'il doute que la vertu puisse s'apprendre ? Dites, pouvez-vous aussi prouver, à qui pense ainsi, que la vertu peut être enseignée et que vous êtes les plus propres à le faire? — Nous le pouvons également, Socrate, répondit Dionysodore.





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Dernière mise à jour : 26/02/2010